Fév 012010
 

Une exposition hors du commun sera présentée au café L’Innocent du 11 mars au 7 avril. Pas moins de 28 étudiantes et étudiants de deuxième année en graphisme au Cégep de Rivière-du-Loup présentent leurs œuvres. Au total, près de soixante illustrations seront offertes aux yeux des visiteurs lors du vernissage, le jeudi 11 mars à 18h, en présence du professeur, l’artiste en arts visuels Michel Lagacé.

Le texte a été publié dans le journal culturel Q-Dpoule

Le texte a été publié dans le journal culturel Q-Dpoule

C’est à la suite d’un atelier exploratoire de quatre à cinq semaines, dans le cadre de leur formation en illustration, que les étudiants et étudiantes ont développé le thème de « L’homme hybride », à partir du concept des « mots images ». Les futurs graphistes ont choisi dans une banque de mots ceux qui devaient servir de base à leur travail. Ils ont ensuite conçu et produit par ordinateur des images en lien avec ces mots, créant ainsi une poésie visuelle et symbolique.

Michel Lagacé a voulu pousser les graphistes de la relève à la fine pointe de leur art : « Les étudiants ont habitu­ellement une approche traditionnelle. J’ai cherché à les amener à développer de nouvelles aptitudes visuelles » confie l’artiste d’expérience. Il cite en exemple une façon de révéler le « temps de l’image » en laissant intention nellement des traces visibles des différentes étapes du travail.

Homme hybride lui-même, Michel Lagacé est un professeur-artiste, peintre connu pour son style alliant les éléments abstraits et figuratifs à un assemblage de signes. Ces signes, récurrents dans l’ensemble de son oeu­vre, représentent une hétérogénéité qui n’est pas sans rappeler le pluralisme de notre société et tous les possibles qu’il représente. Il prépare actuellement une exposition avec Frédéric Henri, qui doit prendre l’affiche à Caravansérail en mars 2011 sous le titre Duo duel – Actualisation de la peinture. Lors d’une résidence préalable l’automne prochain, les deux artistes réaliseront une oeuvre en commun.

L’illustration éditoriale ou d’édition est une image qui illustre un thème en structurant visuellement et symboliquement un message, un texte ou des expressions dans un but fonctionnel ou simplement poétique. Elle se réalise à partir de différentes approches stylistiques ou en mélangeant les genres visuels afin de proposer une image inventive et expressive.

Dans cette exploration des mots images proposés, ces jeunes créateurs avaient à exploiter les diverses variétés du dessin, de l’application de la couleur et les différents procédés visuels d’associations hybrides (juxtapositions, superpositions iconiques et collage) afin de dégager, dans une logique non linéaire, une illustration offrant par son invention et ses qualités visuelles une lecture stimulante et hautement symbolique de ces mots images.

Déc 162009
 

Depuis quinze ans, les Éditions Trois-Pistoles relèvent le défi de publier en région des auteurs renommés et des ouvrages qui marquent l’histoire de la littérature au Québec, alliant grande qualité de forme à une impressionnante diversité de contenu. L’année 2009 marque également les quarante ans d’édition de Victor-Lévy Beaulieu. L’auteur, éditeur, polémiste, politique et indépendantiste souligne ces anniversaires par le lancement d’une série d’oeuvres maîtresses. Le dernier en date, Bibi, est un intense voyage initiatique qui révèle l’auteur sous un jour insoupçonné. Le Mouton NOIR s’est rendu au 31, route Nationale, aux Trois-Pistoles, pour en savoir plus.

Le texte a d'abord été publié à la Une du cahier culturel Champ Libre, dans Le Mouton NOIR

Le texte a d'abord été publié à la Une du cahier culturel Champ Libre, dans Le Mouton NOIR

L’éditeur engagé

Lorsqu’il fonde en 1994 les Éditions Trois-Pistoles, Victor-Lévy Beaulieu est déjà un éditeur d’expérience, qui a commencé sa carrière en 1969 aux Éditions du Jour. Fondateur des Éditions de L’Aurore en 1973 avec Léandre Bergeron, il crée en 1976 VLB Éditeur, une maison qui conservera son nom après sa revente à Jacques Lanctôt dans les années 1980. Il quitte ensuite Montréal pour s’établir en permanence aux Trois-Pistoles, afin de se consacrer exclusivement à sa passion première trop longtemps mise en veilleuse, l’écriture. Quelques années passent et la « passion d’éditer les mots des autres » revient le heurter de plein fouet, en même temps que la nécessité d’éditer son œuvre. Il crée donc en 1994 les Éditions Trois-Pistoles, à travers lesquelles il continue de se concentrer sur le créneau littéraire, les auteurs d’ici et la relève, sans compromis sur la qualité.

En quarante ans, Victor-Lévy Beaulieu aura publié pas moins de 1 200 ouvrages, tous de littérature québécoise. Aux Éditions Trois-Pistoles, 296 titres ont été publiés en quinze ans par près de 150 auteurs différents, issus de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, de la Beauce, de l’Estrie, de Trois-Rivières, de Québec, de Montréal, de l’Outaouais, de la Montérégie, de l’Abitibi et du Saguenay/Lac-Saint-Jean. Dans la boîte aux lettres de la maison aux cinq lucarnes s’empilent 300 à 350 nouveaux manuscrits par année, soit presque un nouveau par jour. Pour effectuer une sélection judicieuse de la précieuse vingtaine de titres en moyenne qui sortent des presses chaque année, Victor-Lévy Beaulieu s’est entouré d’André Morin, qui assure depuis neuf ans le suivi d’auteurs, la révision et l’organisation d’événements, ainsi que de Michel Leblond, qui s’est joint à l’équipe pour la promotion, la mise en marché et le soutien informatique.

Pour l’éditeur et son équipe, éditer en région est un acte militant, qui s’accompagne de contraintes parfois importantes quant à l’accès à certaines ressources humaines et matérielles, ainsi qu’aux médias nationaux. Toutefois, l’aventure en vaut la peine pour les retombées importantes et la visibilité qu’elle apporte à la région. Spécialisée en édition littéraire, la maison privilégie la littérature régionale en publiant des auteurs comme Renaud Longchamps ou Nicole Filion, mais touche également la littérature nationale, avec des écrivains bien établis et de nouveaux talents, tels Anick Fortin, Pierre Labrie ou Martin Thibault. Cette diversité place les Éditions Trois-Pistoles au rang des plus importantes maisons d’édition littéraire au Québec sur le plan littéraire. Ses collections de prestige, dont « Les Œuvres complètes de VLB », « Les Œuvres complètes de Renaud Longchamps », « Écrire » et « Contes, légendes et récits du Québec et d’ailleurs », suscitent l’intérêt des bibliophiles de toute la francophonie.

L’auteur qui ne laisse personne indifférent

Même aux Trois-Pistoles, la ville des histoires pas possibles, où l’on songe sérieusement à  créer un Festival de la chicane, Victor-Lévy Beaulieu détonne par ses coups de gueule et ses prises de bec. Régulièrement candidat aux élections à tous les paliers, le polémiste est connu pour ses opinions tranchées. Il ne rate aucune occasion de participer aux débats touchant le développement local, le sort des régions ou l’identité nationale. Au cours des dernières années, on aura retenu successivement son désaveu du Parti Québécois au profit de l’Action démocratique du Québec, puis du nouveau Parti Indépendantiste, dont il s’est finalement dissocié pour se présenter en tant que candidat indépendant et intépendantiste.

La publication de Bibi s’inscrit dans une série d’ouvrages introspectifs, fruits mûris pendant plus de trois décennies par cet auteur qui figure parmi les plus grands au Québec. James Joyce, La Grande Tribu, Bibi et L’Héritage (récemment revu et réédité), forment une série qui se conclura bientôt avec une dernière brique dont le titre de travail est Le Clan ultime. Bibi, intense quête identitaire qui porte une charge autobiographique évidente, transporte le lecteur aux quatre coins de la planète, jusqu’en Éthiopie.

Victor-Lévy Beaulieu parle de Bibi, son dernier ouvrage

Trois-Pistoles, trois auteurs, trois personnages

Les deux autres hommes de lettres derrière les Éditions Trois-Pistoles ne sont pas en reste. André  Morin, vétéran de la presse régionale, a livré cet automne le deuxième tome de Passion maisons. Après Le Bleu du ciel en 2005, Vu du large en 2006 et les deux tomes de cette série dont un troisième est en préparation, l’ancien journaliste s’attaque actuellement à un projet de roman, qui devrait voir le jour dans trois ans. Michel Leblond, conteur de la relève d’expérience, a pour sa part lancé en octobre La Cordeuse de bois. Cinq ans après Si Trois-Pistoles m’était conté et autres fariboles, ce deuxième recueil présente des histoires originales, issues de l’imaginaire débordant de l’auteur. Tous deux sont fermement ancrés sans le milieu culturel des Trois-Pistoles, dont ils sont originaires. Au fil de leurs implications multiples, dans des entreprises de presse et des organismes culturels, ils sont devenus des personnages à part entière de cette contrée rocambolesque.

Déc 162009
 

La relance du projet de minicentrale sur la rivière des Trois-Pistoles, dans la MRC des Basques, a retenu l’attention de plusieurs médias nationaux au cours de l’année qui se termine. Depuis 1997, ce projet controversé a suscité plusieurs coups d’éclat qui démontrent une farouche opposition à sa réalisation. Du « siège de la rivière » à la création du premier festival environnemental au Québec, en passant par un documentaire de portée mondiale, l’idée que le développement économique ne justifie pas de harnacher une rivière fait son chemin.

Historique du projet

Le consortium privé Grade Trois-Pistoles et la MRC des Basques présentent en 2001 le projet d’une minicentrale de 3,5 MW sur la rivière des Trois-Pistoles. Le projet est alors critiqué pour les maigres retombées locales, le contrôle exercé par le privé, la faible production d’hydroélectricité et l’impact sur l’écosystème et sur le potentiel écotouristique de la rivière.

Le texte a d'abord été publié dans Le Mouton NOIR

Le texte a d'abord été publié dans Le Mouton NOIR

La mobilisation des opposants, dont le militant Mikaël Rioux, fait bientôt de la Trois-Pistoles un symbole, si bien que le gouvernement Landry annule le projet par décret gouvernemental, tout en imposant un moratoire sur le développement des minicentrales.

Grade Trois-Pistoles, qui a déjà  investi 1,5 M $, poursuit le gouvernement pour la perte des bénéfices escomptés. Le règlement hors-cour s’élève à 3,3 M $, soit 1,8 M $ de bénéfice net aux frais des contribuables québécois. Le consortium reste propriétaire des plans et devis.

La MRC, qui poursuit les démarches en vue d’un retour du programme des minicentrales, recueille en 2004 l’appui de 60 % des citoyens par référendum. En 2008, le gouvernement Charest lui donne raison avec un nouveau programme, qui limite toutefois la participation du privé à 49 %.

En janvier dernier, la MRC réaffirme son intention d’aller de l’avant, avec un nouveau partenaire privé, dès le lancement de l’appel d’offres par Hydro-Québec Distribution. Le 12 mars, Le Devoir dévoile, sous la plume de son journaliste Louis-Gilles Francoeur, plusieurs apparences de conflit d’intérêt qui mettent dans l’embarras les actionnaires de Grade Trois-Pistoles. L’un d’eux, André Boulanger, est devenu président d’Hydro-Québec Distribution.

Le Devoir cite l’ancien premier ministre Bernard Landry, selon qui « l’impact économique et énergétique de ce projet ne compensait pas les impacts visuels et environnementaux. (…) Quand on a 40 000 MW à notre disposition, on ne gaspille pas un site patrimonial pour 3 MW de plus ! ».

Le nouveau partenaire privé  se retire alors du projet, laissant la MRC seule devant un investissement estimé à 8 M $, dont les retombées escomptées sont de 480 000 $ par année pour la première décennie. Pressée de questions par les citoyens lors des rencontres d’information, la MRC révèle en septembre que Grade Trois-Pistoles demande 600 000 $ pour les plans et devis, soit beaucoup plus que le dollar symbolique évoqué par l’ancien préfet au printemps. Comme en fait état l’émission La Facture, diffusée le 8 décembre dernier sur les ondes de Radio-Canada, le maire Jean-Pierre Rioux confirme que « c’est la population qui aura à assumer le coût », s’il s’avérait plus élevé que prévu.

Démarches en cours

Le reportage de La Facture a également révélé que la MRC a retenu les services d’une filiale de la firme de génie-conseil BPR pour préparer l’offre de services en vue de déposer le projet au Programme d’achat d’électricité provenant des petites centrales. La MRC a distribué dans chaque foyer du territoire, à deux reprises, un document promotionnel. Quelques jours plus tard, elle commandait un sondage à la firme Léger Marketing afin de démontrer l’acceptabilité sociale du projet, une des conditions de l’appel d’offres.

Le nouveau préfet Bertin Denis s’est montré ouvert à consulter la population par référendum si l’offre est acceptée, sur un projet aux coûts réactualisés. La date limite de l’appel d’offres ayant été repoussée au 2 février 2010, ce n’est qu’au mois d’avril que la décision d’Hydro-Québec Distribution sera connue.

Dans l’édition de novembre du journal local L’Horizon, la MRC présente la minicentrale comme le moteur économique de son Parc naturel mer, terre et Monde, qui y est décrit par le préfet comme un « projet de société écoresponsable ».

Un festival et un film

L’opposition au projet s’est illustrée par le développement d’alternatives. La création de L’Échofête, premier festival environnemental au Québec, a démontré pendant plus de sept ans qu’il est possible de générer des retombées importantes sans minicentrale. Les organisateurs et leur porte-parole Mikaël Rioux ont capté l’attention du mouvement environnemental québécois.

Ce leadership a récemment été  couronné par le lancement de Visionnaires Planétaires, un documentaire réalisé par Sylvie Van Brabant, en coproduction avec Rapide Blanc, l’ONF et Radio-Canada. Le film présente Mikaël Rioux, jeune militant de Trois-Pistoles, qui parcourt la planète à la recherche de solutions de développement durable, ce qui l’amène à rencontrer des leaders et des groupes qui ont développé des approches novatrices impressionnantes.

Présenté en avant-première cet été à Trois-Pistoles pendant L’Échofête, Visionnaires planétaires a ouvert en première mondiale le Festival du nouveau cinéma (FNC) de Montréal le 14 octobre, avant de recevoir le grand prix du meilleur long métrage documentaire canadien au festival Planet in Focus de Toronto. Après avoir brillé parmi les 16 sélections officielles au 22e Festival international des films documentaires (IDFA) d’Amsterdam, fin novembre, il a été projeté à la Conférence sur les changements climatiques de Copenhague le 14 décembre. En salle à Montréal depuis le 4 décembre, il a été présenté à l’école secondaire de Trois-Pistoles le 9 et au cinéma Paraloeil de Rimouski le 10. Il sera au Clap de Québec le 18 et poursuivra ensuite sa tournée dans les régions du Québec, où chaque projection sera suivie d’une discussion avec des membres de l’équipe de réalisation. Les dates seront annoncées sur www.onf.ca/visionnairesplanetaires

Nov 142009
 

Monument de la presse régionale, André Morin est bien connu pour sa carrière au Courrier de Trois-Pistoles. Pendant de nombreuses années, il a informé les gens des Basques chaque semaine. Depuis 2005, c’est un tout autre genre qui l’occupe. Il publie cet automne son quatrième ouvrage, le deuxième tome de Passion maisons, en collaboration avec le photographe Christian Lamontagne.

Le texte devrait d'abord avoir été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

Le texte devrait d'abord avoir été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

En 2005, André Morin a amorcé sa carrière littéraire avec Le Bleu du ciel, en lien avec le téléroman du même nom, par Victor-Lévy Beaulieu. Toutefois, c’est avec Vu du large en 2006 qu’il s’est révélé, dévoilant un style mythologique et pictural, où se côtoient différents niveaux de lecture et où se multiplient les personnifications accompagnant de riches allégories.

Ce style bien à lui, il l’investit dans le premier Passion maisons en 2007, en écho à la célèbre série télévisée présentée sur le canal Historia. À l’instar du magicien Alain Choquette, tête d’affiche de l’émission, André Morin fait apparaître des histoires à partir des gens qui ouvrent les portes de leur monde. Des histoires qui deviennent une fenêtre sur la région et sur l’histoire de la maison, mettant ainsi en perspective le patrimoine bâti. Ce deuxième tome ne fait pas exception.

« Créer des univers, j’adore ça »
, confie l’auteur. Par l’intégration de personnages fabuleux, André Morin nous entraîne dans une semi-réalité. Entre le réel et l’irréel naît une atmosphère de conte dans un récit qui n’en est pas un.

Cet univers est illustré par un travail photographique original, signé Christian Lamontagne. Ce photographe de la jeune génération, André Morin l’a rencontré pour Vu du large et il semble ne plus vouloir s’en séparer. Déjà impressionnant dans le premier tome, son art se fait cette fois plus audacieux, avec des angles plus larges et une utilisation judicieuse d’effets optiques parfois surprenants, créés à l’aide d’un objectif décentré. Ces perspectives inhabituelles, au risque d’être peu accessibles, n’en ravissent pas moins les lecteurs de tous horizons. « Les photos sont à couper le souffle », commente Dorothy Rioux, une lectrice de Trois-Pistoles.

Cette nouvelle carrière littéraire, André Morin l’accompagne d’un rôle clé aux Éditions Trois-Pistoles, où il assume maintenant le suivi des auteurs, la révision et l’organisation d’événements. Ce travail l’amène à accompagner dans leur démarche de création et de diffusion des auteurs variés, avec qui il a la chance de développer une relation de confiance très enrichissante, souligne-t-il.

Questionné sur sont avenir à moyen terme, l’auteur avoue avoir commencé un projet de roman bien à lui, pour lequel il se donne trois ans.

Passion maisons étant au départ une série télévisée, on ne se surprend pas des choix de sujets, dictés par les impératifs d’un autre médium. Les maisons sont pour la plupart des prouesses de restauration, derrière lesquelles se trouvent parfois des investissements impressionnants. Il y a là de quoi faire envie à bien des propriétaires passionnés qui n’ont pas les mêmes moyens. Une troisième édition étant en préparation pour 2010, il serait intéressant d’y retrouver des exemples plus accessibles. D’autre part, à l’heure de la révolution verte, pourquoi ne pas y intégrer des maisons écologiques actuelles conciliant fidélité patrimoniale et efficacité énergétique?

Nov 142009
 

Des athlètes de haut niveau s’entraînent à Trois-Pistoles pour décrocher les plus grands honneurs. Le club de gymnastique Les Gymnoss compte cette année cinq espoirs de médailles au niveau national. Hélène Lebel, leur entraîneure, enseigne la gymnastique à une cinquantaine de jeunes filles, deux sessions par année. Elle entraîne de façon plus intense douze passionnées qui représentent le volet « Élite », dont six seront en compétition dans le circuit régional et six autres au provincial.

Le texte devrait d'abord avoir été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

Le texte devrait d'abord avoir été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

Kristina Bernier, Lauralie Boudreau, Shana Fournier, Marjorie Gagné, Lauriane Gosselin et Camilia Marquis se préparent pour les compétitions régionales, tandis que d’autres se mesureront aux meilleures athlètes du circuit provincial, le 22 novembre à Montmagny, le 24 janvier à Victoriaville et le 28 mars à Trois-Rivières. Selon Mme Lebel, il faudra particulièrement surveiller Gabrielle Boucher-Denis, qui a une excellente technique au sol. Claudie Beaulieu devrait pouvoir s’appuyer sur sa grande polyvalence et gagner dans l’une ou l’autre des disciplines. Ève Bérubé sera à son meilleur aux barres asymétriques et à la poutre, tout comme Allison Gagnon-Leclerc, connue pour sa détermination et sa discipline. Émilie Roy, championne provinciale en saut, devrait bien faire dans cette discipline, et Alexane Plouffe devrait se faire remarquer par son style artistique qui la promet aux arts du cirque.

Récemment, ces jeunes ont récolté plusieurs nominations au Gala Méritas sportif de l’Unité régionale de loisir et de sport (URLS). Gabrielle Boucher-Denis, troisième au Québec au sol en 2008, a été nommée athlète de l’année et Claudie Beaulieu, qui a participé au championnat québécois par équipe, s’est vue décerner le méritas d’athlète par équipe de l’année. Le club a pour sa part été récompensé par le méritas de l’événement de l’année, pour l’organisation de la finale régionale qui s’est tenue les 18 et 19 avril 2009. Enfin, Hélène Lebel s’est méritée le titre d’entraîneur de l’année, notamment pour avoir soutenu le club de Rivière-du-loup en 2008-2009.

Hélène Lebel, entraîneure, parle du club:

« Le fonctionnement du club exige un gros investissement de la part des parents les parents », confie Édith Montambeault, secrétaire du conseil d’administration et mère de trois « gymnoss ». Loin de le regretter, elle souligne que la gymnastique permet à ses filles de développer une discipline de vie, une bonne organisation, ainsi que leur capacité de concentration. C’est un sport global, qui aide au développement physique et mental des jeunes. La participation du club aux compétitions apporte un esprit d’équipe à ce sport individuel, comme s’il s’agissait d’un sport collectif. En outre, le club permet aux athlètes de la 5e année du primaire à la fin du secondaire de s’entraîner ensemble. Souvent, les plus avancées aident les plus jeunes et représentent des modèles de vie.

Fondé en 2001 sous la forme d’un organisme sans but lucratif, le club a fait ses débuts à l’école secondaire, où la location d’un local partagé imposait une fréquente manipulation de l’équipement, avant de s’installer de façon permanente à l’ancienne salle de quilles, sur la rue Notre-Dame. Grâce aux dons provenant du milieu, récoltés par le biais d’une campagne annuelle, le club a réussi à investir près de 40 000 $ pour l’acquisition d’équipement. C’est l’un des seuls clubs de l’Est du Québec à posséder un « flipping wing » pour apprendre les fameux saltos. Le seul équipement encore manquant est le tapis pratiquable, d’une valeur allant de 26 000 $ à 42 000 $, que le club doit emprunter chaque année à Québec.

Selon Édith Montambeault, le conseil d’administration a toujours privilégié l’accèssibilité de ce sport au plus grand nombre de jeunes au moindre coût. Concilier le développement d’une élite de compétition et l’accessibilité a donc toujours représenté un défi, tout comme la capacité de recruter et de rémunérer un entraîneur. Hélène Lebel ayant amorcé une démarche de réorientation professionnelle qui pourrait l’amener à quitter la région, le club se retrouve devant le défi de trouver un nouvel entraîneur, sans avoir la capacité de le rémunérer.

D’autre part, le local actuel n’étant pas assez vaste, une éventuelle relocalisation pour répondre aux normes d’entraînement et de compétition pourrait représenter une importante hausse des coûts fixes. La Ville de Trois-Pistoles a toujours refusé d’installer un local permanent au centre culturel, invoquant la vocation culturelle de cette infrastructure.

Pour assurer le maintien du club et son développement, le manque à gagner pourrait donc représenter près du triple du budget annuel, qui s’élève actuellement à 17 000 $.

Nov 112009
 

La rupture inattendue du lien d’emploi entre L’Horizon, presse coopérative des Basques, et son directeur, rédacteur et éditeur, Nicolas Falcimaigne, a empêché ce dernier de compléter le travail de rédaction et de montage nécessaire à la publication des ajouts web ce mois-ci. Les membres du conseil d’administration qui ont pris cette décision, avec leur consultant Serge Gagnon, ont rencontré M. Falcimaigne mardi en fin d’après-midi pour lui annoncer son départ.

Selon les motifs évoqués, il apparaît qu’il y avait divergence entre la vision de certains membres du conseil d’administration, dont la présidence, et celle du directeur, quant aux stratégies à poursuivre pour développer les activités de la coopérative. L’entreprise en démarrage, qui mettait les bouchées doubles pour atteindre la rentabilité, devra composer avec la perte d’un fondateur.

M. Falcimaigne souligne qu’aucun signe ne lui laissait présager ce revirement de situation. « Depuis sept ans, j’ai investi toute mon énergie au développement du journal, avec honnêteté et passion. Lundi après-midi, j’ai envoyé sous presse une édition qui fait la fierté de toute l’équipe, et absolument aucun signe ne m’avait été donné par les membres du conseil d’administration à l’effet que mon travail n’allait pas dans le bon sens. »

Ce coup de théâtre survient à l’issue d’une campagne électorale municipale chaudement disputée, qui a été quotidiennement couverte par L’Horizon à travers des publications web multimédia, une première dans la région. À Trois-Pistoles, ce scrutin a failli coûter son poste au maire sortant, Jean-Pierre Rioux, qui a utilisé les services de communications de Serge Gagnon pour la campagne. M. Falcimaigne rapporte également avoir été l’objet d’intimidation franche et directe de la part du directeur général de la MRC dans le dossier de la minicentrale.

Au sujet de son avenir, M. Falcimaigne n’écarte aucune possibilité. «J’ai toujours été un passionné de développement régional et d’information, et je ne regrette aucune de mes contributions à la région. Je serai heureux d’apporter mes compétences et l’expérience acquise au cours des huit dernières années à des projets de développement, d’information ou de communications. Chose certaine, j’aime le Bas-Saint-Laurent et je souhaite continuer à m’y investir.»

Nicolas Falcimaigne souhaite remercier toutes les personnes qui ont cru en L’Horizon, les membres, ainsi que le conseil d’administration et son associé de la première heure, Serge Gagnon, « car bien qu’ils aient au final agi dans leur propre intérêt et au détriment de celui de la coopérative, sans eux cette belle aventure n’aurait même pas commencé ».

La couverture complète de la campagne : Jean-Marie Lafrance et Jean-Pierre Rioux sont élus

Nov 112009
 

Cet automne, les trois hommes de lettres qui œuvrent aux Éditions Trois-Pistoles se sont commis chacun dans une nouvelle publication. Victor Lévy Beaulieu, Michel Leblond et André Morin ont respectivement livré Bibi, La cordeuse de bois et le second tome de Passion maisons.

Victor-Lévy Beaulieu

Victor-Lévy Beaulieu

C’est une façon de célébrer le quinzième anniversaire de la maison d’édition, qui relève le défi de renouveler en région l’art de Gutenberg, à un niveau de qualité qui fait des envieux dans les plus grandes maisons d’édition. Lire la suite »

Nov 112009
 

Après 20 ans à la direction de l’École de langue française de Trois-Pistoles, Maurice Vaney planifie la relève et quittera vraisemblablement ses fonctions le 1er juillet prochain. Il lui reste un combat à livrer pour le maintien du programme de bourses Explore, menacé par des compressions budgétaires chez Patrimoine Canada.

Maurice Vaney quitte l'École de langue et se lance en politique municipale.

Maurice Vaney quitte l'École de langue et se lance en politique municipale.

Le programme Explore, de Patrimoine Canada, offre plus de 10 000 bourses pour des études en immersion linguistique dans une cinquantaine d’établissements comme celui de Trois-Pistoles. Environ la moitié des bourses sont attribuées à des Québécois. Lors de sa création en 1971, il visait à rapprocher les deux solitudes qui cohabitent au Canada et à atténuer les différences culturelles entre les deux peuples fondateurs.

Déjà en 1994, le nombre de semaines d’immersion a été réduit de six à cinq, puis en 2007 les montants des bourses ont été gelés. Cette année, c’est le nombre de bourses qui a été réduit de 10 %, tandis que leur montant a été renouvelé au même montant pour cinq ans. Pour l’École de langue française de Trois-Pistoles et pour l’Université de Western Ontario à London, de qui elle relève, c’est l’étranglement budgétaire car l’institution doit combler l’écart entre le financement fédéral et les coûts réels. « Ça n’a pas de bon sens qu’un programme fédéral soit financé en partie par des institutions universitaires et collégiales » souligne Maurice Vaney, faisant référence au fait que ces institutions relèvent du gouvernement provincial. Lire la suite »

Nov 112009
 

L’économie sociale a gagné ses galons dans la MRC des Basques. Ces entreprises au visage humain ont démontré qu’elles pouvaient acquérir de l’envergure, diversifier leurs sources de financement et apporter leur contribution au développement régional. Voici un bref échantillon de 14 entreprises, identifiées par le Centre local de développement (CLD) des Basques.

La Chambre d'économie sociale des Basques organise des 5 à 7 avec présentation d'entreprise. Patricia Trinquet présente ici aux membres les services de l'Académie des Langues, dont elle assume la direction.

La Chambre d'économie sociale des Basques organise des 5 à 7 avec présentation d'entreprise. Patricia Trinquet présente ici aux membres les services de l'Académie des Langues, dont elle assume la direction.

Selon la définition du Chantier d’économie sociale, l’économie sociale regroupe l’ensemble des coopératives et des organismes à but non lucratif qui procurent des biens et des services aux membres ou à la collectivité. Leur gestion, autonome par rapport à l’État, est démocratique en impliquant les usagères et les usagers, les travailleuses et les travailleurs. La primauté des personnes et du travail sur le capital se reflète aussi dans la répartition des surplus et des revenus, selon les principes de la participation, de la prise en charge et de la responsabilité individuelle et collective. Lire la suite »

Nov 112009
 

Gaston April tourne la page sur six années passés à la présidence du Centre local de développement (CLD) des Basques. De quelles réalisations est-il le plus fier?

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

« Personnellement, je n’ai rien fait », précise-t-il d’emblée. L’équipe en place et les professionnels ont fait avancer plusieurs dossiers qui sont maintenant regroupés dans le grand projet de société que propose le Parc naturel mer, terre et Monde. Pour n’en nommer que quelques unes, Gaston April souligne la relance du Mont-Saint-Mathieu, l’implantation du miscanthus giganteus et les produits forestiers non ligneux (PFNL) à Sainte-Rita.

La force de Gaston April réside apparemment dans la conciliation et la concertation, des aptitudes qui ont fait toute la différence dans certains dossiers.

Au-delà de son engagement au CLD, Gaston April est aussi un auteur, passionné de coopération internationale.