Les élections municipales tenues cet automne modifient considérablement le paysage politique de la région. L’Horizon entreprend une tournée des nouveaux élus, qui donnera aux citoyens l’occasion de faire plus ample connaissance avec le maire de leur municipalité, sa vision et ses dossiers prioritaires. C’est le nouveau préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, qui ouvre le bal dans cette édition.
La MRC des Basques fait partie des rares MRC où les citoyens ont la chance d’élire leur préfet au suffrage universel. C’est ce qu’ils ont fait le 2 octobre dernier en portant aux plus hautes fonctions, sans opposition, le candidat éloisien. Bertin Denis s’est illustré dans sa municipalité, comme maire, mais également comme entrepreneur aux origines de l’imprimerie Publicom et de la nouvelle résidence pour personnes âgées. Pour le principal intéressé, être élu par l’ensemble des citoyens des Basques est un avantage qui donne un mandat plus fort et qui permet une représentation fidèle des intérêts de toutes les municipalités du territoire.
Bertin Denis explique sa vision en entrevue vidéo :
D’entrée de jeu, le nouveau préfet tient à préciser que son rôle est avant tout de représenter les maires. Pour chacun des dossiers, il recherchera le plus grand consensus possible auprès des municipalités, ce qui lui permettra de parler au nom d’une MRC unanime. Ainsi, dit-il, les dossiers avanceront plus rapidement auprès des partenaires ministériels et régionaux. « Je suis l’outil des maires », soutient Bertin Denis, tout en rappelant qu’il est prêt à assumer un leadership pour amener la MRC de plus en plus loin vers son développement et son autonomie. « Il faut avancer parce qu’à côté de nous autres, ça avance. Si t’arrêtes, t’as l’impression de reculer. »
Au sujet de la minicentrale, Bertin Denis avoue embarquer dans un train déjà en route depuis longtemps. « Je vais me saisir du dossier et en saisir tous les tenants et aboutissants. » Il aura le temps de se l’approprier, la date limite de l’appel d’offres ayant été repoussée au 2 février par Hydro-Québec Distribution, et la décision au mois d’avril. Le préfet ne considère pas la minicentrale comme un projet vert, mais bien comme une façon de générer des revenus permettant de réaliser les éléments les plus progressistes du Parc naturel mer, terre et Monde, qu’il voit pour sa part comme un véritable « projet de société écoresponsable ». Dans cette perspective, il redoute avant tout une division des forces du milieu. Ouvert au dialogue, il appelle les opposants à tourner la page sur les aspects qui ont nui au projet dans le passé et à travailler avec lui pour réaliser cette vision écoresponsable.
Parmi les éléments novateurs de cette vision, le nouveau préfet cite le développement de la filière bioénergétique, un dossier qui lui tient particulièrement à coeur, tout comme celui de la protection du patrimoine religieux. En réaction aux propos du député Jean D’Amour qui l’a interpellé à l’effet que le Pacte rural de la MRC investisse pour fournir la part du milieu nécessaire à la réalisation des travaux de restauration des trois églises subventionnées, Bertin Denis préférerait « appliquer le pacte rural sur le sort des huit autres églises ».