L’économie sociale a gagné ses galons dans la MRC des Basques. Ces entreprises au visage humain ont démontré qu’elles pouvaient acquérir de l’envergure, diversifier leurs sources de financement et apporter leur contribution au développement régional. Voici un bref échantillon de 14 entreprises, identifiées par le Centre local de développement (CLD) des Basques.
Selon la définition du Chantier d’économie sociale, l’économie sociale regroupe l’ensemble des coopératives et des organismes à but non lucratif qui procurent des biens et des services aux membres ou à la collectivité. Leur gestion, autonome par rapport à l’État, est démocratique en impliquant les usagères et les usagers, les travailleuses et les travailleurs. La primauté des personnes et du travail sur le capital se reflète aussi dans la répartition des surplus et des revenus, selon les principes de la participation, de la prise en charge et de la responsabilité individuelle et collective.
Services essentiels
Plusieurs entreprises d’économie sociale de la région ont pour mission de répondre à des besoins essentiels. Récupération des Basques, plateau de travail pour des élèves aux prises avec des difficultés d’apprentissage en 1990, est devenu un pilier du programme de gestion des matières résiduelles de la MRC.
Les BIOproduits de Sainte-Rita – Coopérative de solidarité des Basques contribue à la diversification des activités socio-économique en exploitant des produits forestiers non ligneux, tout en proposant des activités de formation sur ces ressources.
Le comptoir alimentaire de la municipalité de Saint-Médard est né suite à la fermeture de la dernière épicerie du village. La population tenait à ce service essentiel et le Comité de développement de Saint-Médard s’est mobilisé pour le conserver.
Le Centre de conditionnement physique, pour sa part, rassemble environ 75 membres et emploie trois personnes.
Dans le secteur des services sociaux, L’Éveil des Basques offre des services aux personnes handicapées, ainsi que le transport collectif et adapté. Le Domaine des Trois-Pistoles procure une résidence à 30 à 40 personnes âgées autonomes ou en légère perte d’autonomie, dans 21 unités de logements.
Logis-Aide des Basques fait la Une de cette édition de L’Horizon, un journal publié par la Coopérative de solidarité d’information des Basques, qui est également une entreprise d’économie sociale.
Produits d’appel
Il est important de souligner que, au-delà des retombées directes, les entreprises d’économie sociale génèrent des retombées indirectes très importantes en attirant des visiteurs qui sont un pilier de l’économie locale.
Sur le plan historique, le Parc de l’aventure basque en Amérique est un centre d’interprétation interactif qui présente l’histoire et la culture des marins basques venus chasser la baleine sur le fleuve au XVIe siècle. Les Amis de l’art s’emploient quant à eux à garder le caractère historique et artistique de la Maison du notaire.
Au chapitre des arts et spectacles, les Productions théâtrales des Trois-Pistoles font vivre le théâtre d’été depuis près de dix ans. La Corporation du patrimoine et du tourisme religieux de Trois-Pistoles coordonne pour sa part les activités culturelles et touristiques autour de l’église, qui attire 12 000 visiteurs par année.
Une nouveauté de tourisme d’aventure, le Défi des Basques de Saint-Médard, présente des courses de traineau à chien et amène beaucoup de touristes dans cette petite municipalité. Non loin de là, Territoire Duchénier rend la réserve accessible à la population pour des activités récréatives. Le Parc du Mont-Saint-Mathieu, centre de ski, draine pour sa part une large clientèle provenant aussi de l’extérieur de la MRC.
À Saint-Clément, la Corporation touristique compte plus de 100 membres, qui ont créé le Sentier de la Sénescoupé.
Il existe plusieurs autres entreprises d’économie sociale dans la région, qui jour après jour ont à cœur le développement et la qualité de vie des personnes. La Chambre d’économie sociale des Basques organise des 5 à 7 avec présentation d’entreprise. Lors de la dernière rencontre, Patricia Trinquet a présenté aux membres les services de l’Académie des Langues, dont elle assume la direction.