Jean D’Amour a annoncé vendredi matin l’aide financière de 764 185 $ pour les églises de Notre-Dame-des-Neiges, de Saint-Simon et de Saint-Clément, tel qu’en faisait état L’Horizon dans l’édition de mercredi.
Le député n’était pas peu fier de procéder à un annonce de cette ampleur, entouré de Nicole Morel, présidente de la Fabrique de Notre-Dame-des-Neiges, de Gilles Bélanger, vice-président et trésorier de la Fabrique de Saint-Simon, de Huguette St-Pierre, présidente de la Fabrique de Saint-Clément, et du président du Conseil du patrimoine religieux du Québec, président de la Table régionale du patrimoine religieux du Bas-Saint-Laurent et économe diocésain au Diocèse de Rimouski, Michel Lavoie.
L’aide financière annoncée fait partie d’un investissement massif de plus de 18 millions $ pour divers travaux de restauration de 126 lieux de culte et autres bâtiments à vocation religieuse construits avant 1945 et ayant une valeur patrimoniale significative, partout au Québec. Un montant supplémentaire de 1 275 000 $ est attribué à la restauration du mobilier et des œuvres d’art contenus dans ces édifices et pour les frais de gestion du programme, qui est confié au Conseil du patrimoine religieux du Québec. Avec la contribution du milieu, qui devra s’élever à un tiers de la valeur totale des travaux, celle-ci devrait atteindre plus de 28 millions $ à l’échelle de la province.
Pour la paroisse de Notre-Dame-des-Neiges, le montant accordé s’élève à 351 788 $ pour la restauration du clocher centre de l’église, dont le coût total s’élève à 502 554 $. À Saint-Clément, ce sera 288 882 $ pour la restauration de la toiture, de la maçonnerie, des portes et des fenêtres de l’église, des travaux évalués à 412 688 $. À Saint-Simon, l’investissement de 123 515 $ permettra la restauration des clochetons, des éléments de ferblanterie de la toiture et du mur extérieur du chœur de l’église, pour un coût total estimé à 176 450 $.
Et les autres églises ?
Les représentants des Fabriques saluent unanimement cet effort du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. La question qui s’impose est le sort des autres églises, non touchées par le programme. Pour M. Lavoie, il n’y aura pas de miracle et il faudra faire des choix. « C’est un problème international, qui touche non seulement les églises, mais aussi les monastères. Ce qui identifie un village, c’est le clocher. S’il n’y a pas de partenariat, ces église-là sont appelées à disparaître. »
Jean D’Amour et Michel Lavoie répondent aux questions de L’Horizon:
Jean D’Amour abonde dans le même sens. « Dans un village, si l’église disparait, c’est quelque chose. » Selon lui, les églises sont devant un incontournable changement de vocation et la nouvelle vocation se doit d’être culturelle. « Tant et aussi longtemps que je serai député, on ne jouera pas au curling dans l’église. » La nécessité de trouver une nouvelle vocation amenant des revenus autonomes s’impose d’emblée, même pour les lieux de culte touchés par le programme. En effet, les investissement gouvernementaux, si élevés soient-ils, ne représentent que les deux tiers de la facture. Il restera aux communauté la charge d’amasser le tiers restant, et ce poids varie du simple au quintuple d’une municipalité à l’autre. Pour Saint-Simon, cette part du milieu correspond à 52 935 $ (121 $ par habitant), pour Saint-Clément, on parle de 123 806 $ (238 $ par habitant) et pour Notre-Dame-des-Neiges ce montant s’élève à 150 766 $ (32 $ par habitant).
En précisant ne pas vouloir s’immiscer dans les affaires de la MRC, le député a fortement incité le nouveau préfet à prioriser les investissements dans le patrimoine culturel religieux au Pacte rural. Bertin Denis, qui en est à sa première semaine aux plus hautes fonctions de la MRC, en a profité pour présenter sa vision en matière de patrimoine religieux. Son intention est de procéder à une large réflexion sur l’utilisation de nos églises, dans le cadre du Parc naturel Mer, terre et monde. Il parle également de mettre sur pied un circuit de pèlerinage.
Déferlement d’annonces
Questionné sur ses annonces hebdomadaires et les millions qui y coulent de source, le député Jean D’Amour a réitéré son intention d’y aller d’une annonce par semaine jusqu’à Noël, surtout au niveau des infrastructures. « Au printemps, tous les engagements que j’ai pris en campagne électorale, ce sera réglé. » Une fois ce grand chantier à l’œuvre, avec l’activité économique qu’il génère à court terme, il concentrera son action sur la création d’emploi. « Si on ne règle pas ça, dans cinq ans, on va avoir des problèmes. On va relancer cette région-là ! »