Plusieurs milliers de citoyens de tout âge et de toute condition sociale ont récemment pris la rue pour crier leur mécontentement. Des Indignés aux étudiants, en passant par les opposants à l’exploration gazière, ces citoyens sont loin d’être un groupuscule marginal. Ils se décrivent comme les «99%» face au «1%» qui détient le pouvoir. Ils sont là pour réclamer le retour de la démocratie.
Qu’ils soient militants sociaux, environnementaux, qu’ils défendent des causes culturelles, morales ou économiques, les citoyens les plus engagés se sont tous heurtés un jour au mur de la politique partisane, au-delà duquel le débat public est confisqué par les intérêts individuels et partisans.
Maintenant, c’est le citoyen «ordinaire» qui réalise son incapacité à faire représenter fidèlement ses intérêts par ses élus. Il faut changer le système. Les partis ont bien compris cette volonté populaire, car ils proposent maintenant des réformes, celles qui serviraient leurs intérêts.
Ce n’est pas aux élus de décider des règles du jeu auquel ils prennent part, c’est aux citoyens, leurs commettants. Une réforme démocratique se fait par une Assemblée constituante de citoyens, et elle s’adopte par référendum. Qu’attendons-nous?
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