Hier après-midi, Jean-Marie Lafrance, candidat à la mairie de Notre-Dame-des-Neiges, s’est présenté à la presse en compagnie de quatre candidats qui partagent sa vision.
Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques
Carmen Chamberland, Alain Théberge, Gaston Rioux et Jean-Paul Rioux, ce dernier étant déjà élu par acclamation, ont soutenu les prises de position de M. Lafrance, même s’ils se présentent tous comme des candidats indépendants. Jean-Marie Lafrance souhaite présider un conseil sans ligne de parti et travailler avec les conseillers présents, mais ne cache pas ses affinités avec ces quatre candidats. « Quand les gens seront élus, pour moi ça sera la vraie équipe », affirme l’aspirant maire.
Le projet de minicentrale sur la rivière des Trois-Pistoles constitue une priorité pour M. Lafrance. Il considère que les impacts sont négligeables comparativement aux bénéfices escomptés. Selon lui, sous toute réserve d’une actualisation des coûts satisfaisante, les élus prendront une décision et cette nouvelle source de revenus est la bienvenue pour les municipalités. « Je pense qu’il faut le faire dans un respect de l’environnement, et je pense que c’est possible », dit-il. Le candidat Gaston Rioux, ancien gestionnaire d’Hydro-Québec, l’appuie fortement: « On l’a cette rivière-là. On l’a cette possibilité d’énergie propre, pourquoi ne pas aller de l’avant ? ».
L’intervention de Jean-Marie Lafrance lors de la rencontre d’information sur le projet, tenue à Trois-Pistoles le 29 septembre dernier:
Questionné sur la possibilité de fusion avec la Ville de Trois-Pistoles, Jean-Marie Lafrance ne rejette pas cette option. Devant le défi de financer les services aux citoyens, il deviendrait intéressant de constituer une agglomération avec une plus grande capacité d’investissement. Il cite l’exemple de Notre-Dame-du-Lac et de Cabano, dont il serait possible de s’inspirer. « Ce sera aux gens de décider », rappelle-t-il, insistant sur sa volonté de consulter la population avant de prendre des décisions sur des enjeux majeurs.
Sur la controverse du 2e rang centre, où les citoyens s’étaient mobilisés pour avoir accès aux services d’aqueduc et d’égoûts, M. Lafrance soutient que ce secteur est l’un des plus beaux sites de développement. Si des promoteurs apparaissent et développement l’agglomération, cela justifiera les services nécessaires. La réfection de la route 293 serait d’ailleurs un moment privilégié pour stimuler ce développement. Il reste important d’examiner le projet sous tous ses angles avant d’agir.
Le projet de minicentrale hydroélectrique sur la rivière des Trois-Pistoles a refait surface la semaine dernière.
Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques
La Municipalité régionale de comté (MRC) des Basques tenait deux rencontres d’information, en vue de déposer le projet au Programme d’achat d’électricité provenant des petites centrales, lancé cet été par Hydro-Québec et dont l’échéance est le 17 novembre prochain.
Ce projet, présenté à l’origine en 2001 par le consortium privé Grade Trois-Pistoles, a fait face à plusieurs obstacles qui ont considérablement changé la donne. Huit années plus tard, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La MRC des Basques agit maintenant à titre de promoteur public et exclusif.
Le projet original ayant été annulé par décret gouvernemental, Grade Trois-Pistoles avait alors obtenu un dédommagement de 3,3 millions, devant couvrir ses investissements déjà engagés (1,5 million) et une partie des bénéfices escomptés. En vue d’un possible retour du programme des minicentrales, la MRC a sollicité en 2004 l’appui de sa population, qui s’est prononcée par référendum à 60 % en faveur de la poursuite des démarches.
En 2006, le nouveau programme a limité la participation privée à 49 % et le partenaire privé s’est finalement retiré du projet en 2009, laissant la MRC responsable à 100 %, coûts et bénéfices. Grade Trois-Pistoles détient toujours un droit de premier refus sur le projet, qui force la MRC à s’en porter acquéreur pour obtenir tous les droits sur les plans et devis, un investissement de 600 000 $.
Pour aller de l’avant, le projet devra d’abord être accepté par Hydro-Québec, notamment sur la foi d’un sondage qui sera réalisé le 15 octobre pour le compte de la MRC, l’acceptabilité sociale étant un critère déterminant. Les coûts pourront ensuite être actualisés avec précision, tout comme le montant que la MRC des Basques devra emprunter sous la forme d’obligations, et donc la rentabilité du projet. Au terme de ce processus, la population serait à nouveau appelée à se prononcer sur le projet par voie de référendum.
Le coût du projet est actuellement évalué à 8 millions, et les profits nets à près de 480 000 $ par année en moyenne pour la première décennie d’opérations, une somme qui pourrait être entièrement réinvestie dans le milieu.
Les citoyens qui s’étaient opposés au projet en 2001 reviennent à la charge, alléguant notamment des conflits d’intérêt. Mikaël Rioux est scandalisé : « Que la MRC doive payer, à même l’argent de contribuables, 600 000 $ de plus à un promoteur qui a déjà été largement dédommagé, alors qu’on nous raconte depuis des années que les plans et devis seraient rendus pour 1 $, c’est inacceptable. Donnez-nous 600 000 $ et regardez les retombées qu’on va générer ! »
La Ville de Trois-Pistoles, opposée au projet en 2003, s’est finalement ralliée en 2004 au verdict du référendum. Depuis, tous les élus soutiennent unanimement le projet, ce qui donne les coudées franches à la MRC des Basques. Les municipalités souhaitent utiliser les profits pour maintenir les services aux citoyens sans augmenter les taxes. À la Ville de Trois-Pistoles, on promet de créer une enveloppe distincte pour affecter ces profits à des projets environnementaux.
Vendredi dernier se terminait la période de mises en candidatures pour les élections municipales du premier novembre prochain. Force est de constater que le manque de candidats ne se fera sentir que dans certaines municipalités, tandis que d’autres ont comblé la plus grande partie de leurs sièges sans opposition. En revanche, des luttes électorales se préparent à Trois-Pistoles, Notre-Dame-des-Neiges et Saint-Mathieu-de-Rioux. Portrait contrasté d’une élection municipale qui promet bien des surprises.
Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques
Bertin Denis est élu par acclamation préfet de la MRC des Basques, notre MRC étant l’une des 13 MRC au Québec où le préfet soit élu au suffrage universel. Si sept d’entre eux ont été élus sans opposition vendredi dernier, dont celui du Témiscouata où Serge Fortin a été plébiscité, d’autres postes seront plus chaudement disputés, comme celui de La Matapédia, où pas moins de huit candidats sont inscrits.
Le nouveau préfet a accepté de rencontrer L’Horizon en entrevue vidéo. Il s’est prononcé en faveur d’une démocratie municipale non partisane, il a pris position au sujet du projet de minicentrale hydroélectrique sur la rivière des Trois-Pistoles, il a précisé sa vision d’un développement local axé sur la deuxième et troisième transformation, et il a affirmé sa volonté de travailler en concertation, dans une approche de démocratie participative.
Des luttes à finir
L’équipe de Jean-Pierre Rioux, à Trois-Pistoles, fera face au candidat Benoit Rheault, qui se présente à la tête d’une équipe de candidats indépendants, sans ligne de parti. Les candidats indépendants Gilles Deschênes, Mario Bérubé, Langis Belzile, Nicole Sirois, Kim Normandin et Nadia Bélisle Rioux tenteront de déloger l’équipe sortante, tandis que Maurice Vaney, bien connu pour son rôle à l’École de langue et au Rendez-vous des Grandes Gueules, viendra brouiller les cartes en sollicitant lui aussi un siège de conseiller.
Questionné en entrevue vidéo à L’Horizon, Benoit Rheault s’est positionné en faveur d’une démocratie plus participative, dénonçant l’administration sortante pour son manque d’écoute des citoyens. Il souhaite également revoir la capacité de dépenser de la Ville en fonction de la capacité de payer du contribuable. Enfin, il promet de travailler en concertation avec la MRC et les autres municipalités.
Benoit Rheault, candidat à la mairie de Trois-Pistoles, présente son programme:
[Ne manquez pas nos autres entrevues audio et vidéo sur la campagne municipale, bientôt en ligne ici-même.]
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Le maire Jean-Pierre Rioux présente pour sa part l’imposant bilan de sept années passées à la barre de Trois-Pistoles. Il prévoit des investissements majeurs dans un prochain mandat et il fait valoir ses contacts au gouvernement, qui permettent d’accélérer le traitement des dossiers.
Jean-Pierre Rioux, qui sollicite un troisième mandat à la mairie de Trois-Pistoles, présente son bilan, son équipe et son programme:
[Ne manquez pas nos autres entrevues audio et vidéo sur la campagne municipale, bientôt en ligne ici-même.]
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À Notre-Dame-des-Neiges, cinq sièges feront l’objet d’un scrutin, opposant l’équipe sortante à des candidats indépendants, dont certains sont affiliés à Jean Marie Lafrance. Ce dernier se présente contre le maire sortant, Gérard Beaulieu. Encore une fois, un candidat indépendant, Robert Forest, offrira aux électeurs un troisième choix pour un siège de conseiller.
Jean Marie Lafrance, producteur agricole, a confié à L’Horizon son engagement à travailler avec les conseillers que les citoyens éliront, sans ligne de parti.
Pour sa part, Gérard Beaulieu a refusé de nous accorder une entrevue.
Dans les municipalités de Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Simon, Saint-Éloi et Saint-Médard, l’élection est à toutes fins utiles réglée. Les candidats ont été élus par acclamation dans la plupart des cas. Seul Michel Dubé, à Saint-Jean, conteste son siège à la conseillère sortante Raymonde Cormier.
Les maires de Saint-Jean et de Saint-Simon, Jean-Marie Côté et Jérôme Rouleau, sont réélus, tandis que les municipalités de Saint-Médard et de Saint-Éloi accueillent chacune un nouveau maire, Marise Labrie et Mario St-Louis.
Au total, près des deux tiers des 78 sièges ont été comblés sans opposition dans la MRC des Basques, ce qui dénote un certain désengagement de la politique municipale de la part des citoyens.
À Sainte-Françoise, Saint-Mathieu et Saint-Clément, trois réalités différentes illustrent la difficulté d’assurer une relève municipale en milieu rural. Le maire sortant, Bernard D’Amours, ayant clairement annoncé son départ à Sainte-Françoise, l’ancien maire Simon Lavoie a repris du service, pour se retrouver entouré de seulement deux conseillers, Jean-Yves Belzile et Carol Rioux, seul candidat sortant. Il sera sans doute difficile d’assurer une continuité dans ces conditions.
Situation semblable à Saint-Mathieu, à l’exception près que deux candidats briguent la mairie. Yvan S. Gagné, qui s’est illustré pour la protection du lac Saint-Mathieu, devra faire face au conseiller sortant Alexandre Anctil-Bruneau, agriculteur de la relève, secrétaire de l’Association de la relève agricole du Bas-Saint-Laurent et commissaire scolaire.
C’est un tout autre son de cloche qui vient de Saint-Clément, où tous les postes de conseillers ont été pourvus, mais où personne n’a tenté de succéder à la mairesse sortante, Aliette April.
D’après l’article 277 de la loi, la procédure d’élection doit être reprise pour les postes vacants et un scrutin complémentaire devra avoir lieu dans les quatre mois à venir. Si après cette nouvelle procédure il reste des postes vacants, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire peut procéder à des nominations ou ordonner la reprise des procédures.