Uztaritze, journal Le Mouton Noir – Uztaritze, Iparralde. Le directeur de l’Institut culturel Basque, Pantxoa Etchegoin, reçoit la délégation du Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA), dans le cadre de cette mission socioéconomique visant à raffermir les liens entre le Pays Basque et Trois-Pistoles, en mars dernier. À travers un parcours de quelques jours très chargés, la délégation rencontrera plusieurs partenaires basques, qui sont unanimes quant à leur intention de réaliser des projets avec le Québec. Le défi est toutefois de rétablir des liens que le passé a soumis à rude épreuve.
En marge des rencontres, la délégation a pu visiter plusieurs musées basques. Ici, au Musée basque de Bayonne, Simon Vigneault observe un chaland monoxyle, barque faite d’une seule pièce de bois, ancêtre des biscayennes utilisées pour la chasse à la baleine. – Photo: N.Falcimaigne
En découvrant le projet de renouvellement de l’exposition permanente du PABA, M. Etchegoin insiste sur l’importance d’aborder la culture basque dans l’exposition. Il propose notamment d’envoyer au PABA Batekmila – Les mondes basques, une exposition virtuelle temporaire sur la culture basque et la diaspora. L’Institut culturel basque se montre en outre intéressé à fournir, en plus des contenus, un appui moral pour favoriser des ententes financières. L’organisme ne possède en effet aucun programme d’aide financière et ses initiatives reposent chaque fois sur des partenariats intersectoriels, avec des instances municipales.Lire la suite »
Moment historique pour le Cégep de Rivière-du-Loup. Les premiers finissants du programme de courts métrages documentaires présentent le fruit de leurs efforts au public. La présentatrice Pricile De Lacroix, étudiante du programme, avertit d’emblée l’auditoire : réaliser un documentaire, c’est un travail extrêmement complexe. Les onze pionniers et pionnières ont relevé le défi de créer ce qui est pour la plupart leur premier film, dans un temps record.
Cette soirée riche en émotions et en diversité a ravi l’auditoire, qui s’est illustré par une patience hors-norme. En effet, il est objectivement ardu de s’imprégner de onze films différents, et de conserver une bonne attention pendant leur longue succession, même si la qualité était au rendez-vous. La salle comble de la Maison de la culture est restée comble jusqu’à la fin, même après l’entracte bien mérité.Lire la suite »
Louis Gagnon, l'un des quatre initiateurs du Cabaret Kerouac, a présenté deux lectures qui ont ravi l'auditoire. Photo: N.Falcimaigne
Il fallait arriver tôt pour trouver une place assise au café L’Innocent, le 17 avril dernier. Troisième du nom, le Cabaret Kerouac avait monopolisé le lieu de convergence de la relève culturelle louperivoise. Les spectateurs, en grand nombre comme chaque fois, étaient venus découvrir un bouquet de créations artistiques complètement déjantées. Ils ne furent pas déçus. Les 18 numéros allant de la lecture au théâtre, en passant par la musique et même la danse, ont repoussé avec brio et originalité les limites de l’acceptable.
Pour les quatre organisateurs, Louis Gagnon, Mélanie Langlais, Evelyne Lavoie et Olivier Martin, il s’agissait avant tout de donner une scène à des artistes et à des œuvres qui autrement, ne pourraient être présentés en public. L’industrie culturelle conduit habituellement les productions à former un tout homogène et destiné à un public précis. Il faut donc monter un spectacle complet ou s’y adapter. C’était manifestement loin d’être possible pour les petits bijoux présentés au Cabaret Kerouac, chacun issu de l’inspiration ponctuelle d’artistes amateurs.Lire la suite »
Milafranga, journal Le Mouton Noir – Milafranga. En l’église de ce petit village de la province de Lapurdi, au Pays Basque, s’est produit le 27 mars dernier un événement inusité. Non que les spectacles soient rares dans les églises, mais le public a cette fois pu assister à création de Sakratua, un spectacle de danse sacrée. Cette première présentation, par la compagnie Leinua, s’est tenue dans une nef généreusement bondée, signe que les traditions sont encore bien ancrées et actuelles chez ce peuple dont l’origine précède l’apparition du christianisme.
Les danseurs de Leinua ont porté le spectacle à un niveau élevé d'intensité lors de la scène de la crucifixion. - Photo: N.Falcimaigne
Comme si danser dans l’église n’était pas encore assez audacieux, le spectacle s’ouvre sur une scène funéraire. D’emblée, l’utilisation de l’encensoir ajoute un élément olfactif permettant de plonger totalement dans l’univers du culte chrétien. Très vite, on découvre une musique basque traditionnelle vivante, très riche et bien interprétée, signée Patrick Larralde, qui entraîne une vingtaine de danseurs et de danseuses. Les figures sont caractéristiques de la danse basque traditionnelle, qui se démarque par des jeux de jambes et des sauts impressionnants, ainsi que par cette délicate retenue qui ajoute à l’intensité du geste. L’utilisation sobre de quelques accessoires scéniques, certains traditionnels et d’autres complètement nouveaux, comme les miroirs, ajoute une symbolique très forte, à l’image de celle qui accompagne les rites chrétiens.Lire la suite »
Démonstration de txalaparta par Fabien Belchit et Paxkal Barneix, lors d'une soirée privée à Baigorri. Photo: N. Falcimaigne
Arratsalde on !
Salutation en euskara, la langue des Basques. Ce peuple, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, habite le golfe de Gascogne. Euskal Herria, le Pays basque, cet espace identitaire distinct qui se déploie de part et d’autre des Pyrénées occidentales, impressionne par la richesse et la diversité de sa culture ancestrale. Au 16e siècle, des marins basques ont fréquenté les eaux laurentiennes qui baignent Trois-Pistoles, pour chasser la baleine et faire la traite des fourrures avec les Amérindiens. 425 ans plus tard, le Parc de l’Aventure basque en Amérique, centre d’interprétation qui raconte cette histoire à Trois-Pistoles, a mené une mission socioéconomique au Pays basque. L’occasion était belle d’accompagner cette mission pour faire quelques pas sur leurs traces…Lire la suite »
C‘est avec une innovation audacieuse que l’équipe de Paralœil, sous l’étiquette des Productions Par’Ici, a fait ses premiers pas dans la production de documentaires. La coopérative de Rimouski est connue pour son soutien à la production cinématographique de la relève, mais surtout pour son mandat de diffuseur qui a permis aux publics d’ici de découvrir les oeuvres d’ici dans faire le détour par les grands centres. Cette fois, l’équipe de Claude Fortin a décidé de sélectionner deux réalisatrices et deux réalisateurs de la région bas-laurentienne et de leur commander un court métrage sur le thème du territoire. L’étonnant résultat, TER, a été présenté en avant-première au cinéma Paradis, de Rimouski, le 10 mars dernier.Lire la suite »
Rivière-du-Loup, journal culturel Le Q-Dpoule – «Tu peux pas avoir d’histoire sans terre.»
Photo: Inês Lopes
C’est le message lancé par le peuple millénaire qui a vu naître, dévaster et maintenant mourir à petit feu Schefferville, boomtown du « Nouveau-Québec ». Ce n’est pas qu’un paysage stérile et rouillé que nous dévoile Une tente sur Mars, le documentaire de Martin Bureau et Luc Renaud présenté le 16 février dernier par les Projections Cinédit. Ce n’est pas une énième complainte à la situation socioéconomique des autochtones, ni même une critique de l’exploitation minière sauvage que l’on fait subir au Québec depuis plus d’un siècle. C’est plutôt une remise en question des représentations identitaires les plus profondément ancrées chez le spectateur québécois. Expérience bouleversante pour une salle comble à la Maison de la culture de Rivière-du-Loup.Lire la suite »
Illustration parfaite de l’adage selon lequel « small is beautiful », la périodique soirée de projection de la cellule de création de courts métrages Kino RDL se tenait le 12 janvier dernier. La communauté kinoïte et le grand public étaient conviés à ce rendez-vous trimestriel, pour déguster les savoureux plus courts métrages possibles concoctés par les membres actifs de la cellule. Une cinquantaine de personnes ont animé d’une joyeuse ambiance la salle de projection installée au restaurant Amsterdam de Rivière-du-Loup.
Le texte a d'abord été publié dans le journal culturel Q-Dpoule
Pour les organisateurs de cette joute cinématographique, Émile-Olivier Desgens et François Gamache, il s’agit chaque fois d’un saut dans l’inconnu. Les vidéastes se présentent sur les lieux avec leurs productions fraîchement gravées, qui doivent seulement respecter trois règles: la durée maximale de dix minutes, un contenu pertinent et décent, et la mention Kino RDL. Heureusement, les maîtres de la soirée ont le pouvoir de sanctionner les participants en leur décernant un blâme, « ou plutôt un défi », préfèrent-ils. L’artiste doit alors revenir la prochaine fois avec un nouveau kino intégrant une contrainte proposée par l’assemblée. C’est toutefois sans visionnement préalable qu’ils soumettent au public les œuvres de leurs pairs, entrecoupées de sélections tirées des autres cellules du Québec.
Il serait malaisé de comparer ces petits bijoux triés sur le volet aux productions spontanées de l’équipe locale, formée d’amateurs comme de professionnels d’expérience, et qui n’ont pas fait l’objet d’une telle sélection. L’heureux mélange permet d’allier une chaleureuse convivialité, en présence des artisans des nouvelles créations, à la découverte des chefs d’œuvre de ce petit du septième art.
L’ensemble impressionne par sa diversité de genre. Entre l’animation, le faux documentaire, la fiction, la comédie et le drame, les créateurs locaux des neuf courts-métrages s’en sont donnés à cœur joie. Si certaines productions se sont tenues dans un registre résolument relié aux fonctions d’élimination du corps humain, d’autres se sont élevées au niveau de l’absurde et même du propos social ou politique.
Jonathan Desmeules a ouvert la séance par un travail d’animation, de son propre aveu « très peu scénarisé » et qui en effet ne brillait pas par son message, mais dont l’image et l’humour simple ont su briser la glace et dérider l’auditoire. Son défaut d’indiquer Kino RDL au générique lui a valu un défi dont la contrainte sera de rafraîchir une vieille blague connue. Il devra donc présenter ce nouveau court-métrage lors de la prochaine soirée.
Marcel Deschamps et Pierre Ouellet ont ensuite servi une leçon de bonnes manières à l’assemblée, faisant écho à la catégorie d’impro « Les bonnes manières VS le franc parler ». La participation de Karine Raymond et de sa fidèle Zaïa a ajouté une couleur touchante à cette série de sketchs moralisateurs, sur une musique de Léonard Cohen. Marcel Deschamps a accepté de se commettre pour la prochaine fois. Il présentera donc une nouvelle création dans trois mois.
Joële Yoja Grimbert a ensuite présenté un court métrage d’action dont les scènes de violence auraient certainement justifié une cote de 13 ans et plus. Malgré une qualité sonore perfectible, la gestion efficace et caricaturale de l’effet dramatique a donné une ampleur insoupçonnée au jeu de Pascal Gagnon et Olivier Blot, préparant l’auditoire à une chute imprévisible brillamment interprétée par Louis-David Thériault. C’est sans surprise que Joële Yoja Grimbert se commet pour la prochaine fois.
Passons sur le plus court métrage présenté par Antoine Chagnon Michaud suite au désormais célèbre défi de la bouteille de Bovril, qui relève davantage de l’humour privé que de l’œuvre proprement dite, et soulignons la persévérance de Daniel Breton, qui a livré ses deux derniers volets de la trilogie du Livreur. Celle-ci se démarque plus par sa forme que par son propos, notamment par la présence d’une introduction au montage particulièrement soigné. Malheureusement, cette qualité disparaît lorsqu’on remarque un surprenant décalage de post-synchronisation que le réalisateur a honnêtement avoué n’être pas volontaire. Daniel Breton se commet, sans préciser si sa trilogie deviendra une série à rebondissements.
Charles Fortier a choisi de nous rappeler l’automne électoral et les sondages particulièrement tenaces de Poly-Québec, par une production dont l’effet humoristique redondant reste toutefois efficace jusqu’à la fin, marquée par une chute prévisible. Il se commet pour la prochaine édition. Pour clôturer la projection, Maryse Gaudreault et Julien Leblanc ont fracassé les limites du genre en présentant Les Verres de contact, un étonnant lipsync de paupières, donc plutôt « lidsync », sur une musique variée. Outre la prouesse de coordination, il faut souligner l’audace de l’idée.
Michel Thisdel parle de son expérience de spectateur et Pricile De Lacroix revient sur sa première contribution:
C’est aussi lors de cette soirée que Pricile De Lacroix a fait ses premiers pas dans l’univers du Kino, en présentant un court faux documentaire humoristique sur le Château de Noël de Rivière-du-Loup. Elle y interroge avec un sérieux déconcertant les spécialistes Rock Belzile et Carole Tardif, ainsi que la fameuse princesse. Le Château, une curiosité locale, est comparé à celui de Walt Disney et il est proposé que Rivière-du-Loup mise tout sur cet incontournable produit d’appel. Cette couverture fictive est faite d’images saisissantes et bénéficie d’une facture soignée, ce qui a valu à Pricile De Lacroix une demande générale pour récidiver. Elle ne s’est pas fait prier pour se commettre avec enthousiasme.
On peut découvrir les courts-métrages et des liens vers les autres cellules du Québec sur http://rdlkino.wordpress.com. La prochaine édition de ce festival du très court métrage, qui sera présentée au printemps, promet donc d’être aussi riche que la mouture hivernale, d’autant plus que Mylène Marquis, Karine Raymond, Marc-Olivier « Molo » Dugas et François Gamache se sont spontanément commis, en plus des nombreux défis encore en suspend, qui réservent bien des surprises.
Le Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA) envoie une délégation à la frontière franco-espagnole, du 21 mars au 3 avril 2010. Le directeur général Simon Vigneault sera accompagné par la stagiaire en animation et recherche culturelles, Jessyca Cloutier, afin d’établir des partenariats avec les intervenants politiques et culturels basques.
Le texte a d'abord été publié sur Le Reportage
Cette mission devrait permettre de consolider la relance du fameux centre d’interprétation de Trois-Pistoles, qui offre depuis bientôt quinze ans à ses visiteurs une animation variée sur l’histoire des chasseurs de baleine basques qui ont fréquenté l’Île aux Basques au XVIe siècle.
Ce voyage amènera les représentants pistolois à renforcer les liens avec l’Institut culturel basque (ICB) à Ustaritz en France, à tisser des liens avec les directeurs de musées basques, à développer un partenariat à long terme avec la Fédération internationale de pelote basque (FIPV) à Pampelune en Espagne, à recruter un formateur de pelote basque pour l’été 2010 et à développer un échange culturel entre le gouvernement français et le gouvernement québécois.
Selon Amélie Brière, membre du conseil d’administration dotée d’une solide expérience dans le domaine muséal, « C’est une occasion unique d’aller présenter à tous ces partenaires d’outre-mer nos projets de développement », notamment le renouvellement de l’exposition permanente et la réfection de l’infrastructure, deux projets qui seront présentés au ministère de la Culture en février 2010.
Pour Martin Pettigrew, vice-président, cette initiative illustre bien le changement de direction qui caractérise la nouvelle administration. Il précise que « c’est la première fois depuis plusieurs années qu’un directeur est en poste pendant l’hiver, ce qui permet une meilleure planification de la saison touristique et surtout la gestion efficace de la relance de l’organisme ».
L’organisme prévoit présenter les résultats de cette mission lors de l’assemblée générale annuelle qui aura lieu en avril prochain. Le Reportage restera à l’affût de la suite des événements, qui promet d’être déterminante pour la relance de ce produit d’appel unique au Québec.
Une exposition hors du commun sera présentée au café L’Innocent du 11 mars au 7 avril. Pas moins de 28 étudiantes et étudiants de deuxième année en graphisme au Cégep de Rivière-du-Loup présentent leurs œuvres. Au total, près de soixante illustrations seront offertes aux yeux des visiteurs lors du vernissage, le jeudi 11 mars à 18h, en présence du professeur, l’artiste en arts visuels Michel Lagacé.
Le texte a été publié dans le journal culturel Q-Dpoule
C’est à la suite d’un atelier exploratoire de quatre à cinq semaines, dans le cadre de leur formation en illustration, que les étudiants et étudiantes ont développé le thème de « L’homme hybride », à partir du concept des « mots images ». Les futurs graphistes ont choisi dans une banque de mots ceux qui devaient servir de base à leur travail. Ils ont ensuite conçu et produit par ordinateur des images en lien avec ces mots, créant ainsi une poésie visuelle et symbolique.
Michel Lagacé a voulu pousser les graphistes de la relève à la fine pointe de leur art : « Les étudiants ont habituellement une approche traditionnelle. J’ai cherché à les amener à développer de nouvelles aptitudes visuelles » confie l’artiste d’expérience. Il cite en exemple une façon de révéler le « temps de l’image » en laissant intention nellement des traces visibles des différentes étapes du travail.
Homme hybride lui-même, Michel Lagacé est un professeur-artiste, peintre connu pour son style alliant les éléments abstraits et figuratifs à un assemblage de signes. Ces signes, récurrents dans l’ensemble de son oeuvre, représentent une hétérogénéité qui n’est pas sans rappeler le pluralisme de notre société et tous les possibles qu’il représente. Il prépare actuellement une exposition avec Frédéric Henri, qui doit prendre l’affiche à Caravansérail en mars 2011 sous le titre Duo duel – Actualisation de la peinture. Lors d’une résidence préalable l’automne prochain, les deux artistes réaliseront une oeuvre en commun.
L’illustration éditoriale ou d’édition est une image qui illustre un thème en structurant visuellement et symboliquement un message, un texte ou des expressions dans un but fonctionnel ou simplement poétique. Elle se réalise à partir de différentes approches stylistiques ou en mélangeant les genres visuels afin de proposer une image inventive et expressive.
Dans cette exploration des mots images proposés, ces jeunes créateurs avaient à exploiter les diverses variétés du dessin, de l’application de la couleur et les différents procédés visuels d’associations hybrides (juxtapositions, superpositions iconiques et collage) afin de dégager, dans une logique non linéaire, une illustration offrant par son invention et ses qualités visuelles une lecture stimulante et hautement symbolique de ces mots images.