Oct 072009
 

La Conférence régionale des éluEs se réjouit de l’annonce récente du gouvernement du Québec d’investir près de 12 M$ en efficacité énergétique et en bioénergie. La CRÉ y voit un appui à sa stratégie de mise en place de 10 chaufferies centrales à la biomasse forestière, adoptée en décembre 2007.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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« Depuis presque deux ans, la CRÉ a interpellé le gouvernement dans le but d’obtenir un appui pour l’implantation de chaufferies à la biomasse. Nous sommes heureux de constater  que le gouvernement a répondu à notre appel par la mise sur pied de ce nouveau Programme d’aide à l’utilisation de la biomasse forestière » a déclaré le président de la CRÉ, monsieur Michel Lagacé.

Dans la MRC des Basques, la biomasse représente un créneau d’avenir, notamment avec le développement de cultures de miscanthus giganteus et la valorisation des sous-produits forestiers et des résidus verts. Sur le plan énergétique, la bioénergie est un moyen pour les communautés de subvenir collectivement à leurs besoins. Selon Bertin Denis, le nouveau préfet de la MRC des Basques, le chauffage à la biomasse forestière, « c’est économique, écologique et efficace. On est en ébauche d’un projet extraordinaire pour récupérer les branches mortes, le foin, la pelouse, pour en faire des granules de chauffage. C’est une façon d’assurer l’économie énergétique des individus et c’est un circuit court. C’est quelque chose qui nous ressemble à la MRC des Basques. »

Rappelons que la CRÉ vise l’implantation d’au moins 10 chaufferies centrales à la biomasse forestière d’ici 2010 dans les communautés et institutions publiques de la région. Il y a quelques années, la Coopérative forestière de la Matapédia soulevait l’intérêt pour cette ressource, intérêt qui s’est vite propagé dans la région. Bon nombre de communautés, d’entreprises, d’institutions ou d’organismes de développement sont maintenant impliqués d’une façon ou d’une autre dans le dossier. Le Bas-Saint-Laurent est maintenant en voie de devenir un leader provincial dans le secteur de la biomasse forestière.

La principale difficulté  rencontrée en regard de la rentabilité est le coût d’acquisition des chaudières. Le nouveau programme d’aide devrait en ce sens faciliter l’implantation de chaufferies dans plusieurs communautés bas-laurentiennes.

Oct 062009
 

À l’heure d’une fin de récession où de grands projets d’infrastructures font les manchettes, un secteur économique prometteur se développe dans l’ombre et positionne notre région comme un leader dans des domaines allant de l’éducation au tourisme d’aventure, en passant par la transformation agro-alimentaire et l’information.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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En effet, depuis quelques années, plusieurs nouvelles entreprises coopératives sont venues enrichir le paysage de notre région, déjà marqué par une forte tradition à cet égard, et sont maintenant à l’avant garde de la relance de notre économie locale. La semaine de la coopération, du 11 au 17 octobre prochain, nous fournit l’occasion de faire un tour d’horizon du mouvement coopératif de la MRC des Basques, afin de démystifier cette approche méconnue.

La coopérative, c’est une structure juridique qui permet à des membres d’assumer collectivement la propriété et le devenir d’une entreprise qui répond à leurs besoins, de façon équitable et représentative.

Le Québec comptait 3300 coopératives en 2005, ce qui représentait 90 000 emplois et 8,8 millions de membres, pour un chiffre d’affaires global de 22 milliards de dollars et des actifs de plus de 166 milliards. Au Bas-Saint-Laurent, il y avait alors 129 coopératives, pour 1784 emplois et 70 915 membres, et ce secteur générait un chiffre d’affaires de près de 400 millions de dollars pour des actifs de plus de 200 millions.

À l’origine du mouvement coopératif au Québec, Alphonse Desjardins aimait rappeler que « la coopération a ceci de particulièrement attachant, c’est qu’elle étend ses bienfaits à tous. Ici point de privilégiés, point de préférés, le plus pauvre peut avoir sa part, et cette part sera égale à celle du plus favorisé. » La formule coopérative est donc un moyen équitable de favoriser un développement économique solide. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux même : après cinq ans, 62 % des coopératives sont encore en opération, alors que seulement 35 % des entreprises privées continuent d’exister. Après dix ans, c’est 44 % des coopératives qui perdurent contre seulement 20 % des entreprises privées. Un investissement dans une entreprise coopérative est donc deux fois plus sécuritaire que dans une entreprise privée.

En incluant le Mouvement Desjardins, fortement engagé dans le développement de notre milieu, il existe aujourd’hui 14 coopératives dans la MRC des Basques. Parmi les plus anciennes coopératives de notre région se retrouve Agriscar, coopérative agricole. Dès le début du siècle, les coopératives agricoles ont vu le jour. Elles se sont regroupées pour se donner les moyens nécessaires au développement de leurs services, notamment en raison de la mécanisation de l’agriculture, pour devenir Agriscar, coopérative agricole, en 1997. Leader régional pour les productions agricoles, la Coop Agriscar distribue aussi les produits pétroliers Sonic et gère trois centres de rénovation dont deux avec un centre de décoration. Avec une forte présence dans Les Basques, le Témiscouata et Rivière-du-Loup, un chiffre d’affaires de 35 M$, 875 membres répartis sur tout le territoire et une masse salariale avoisinant les 2,5 M$, la Coop Agriscar constitue un élément majeur de l’économie régionale et réinvestit chaque année dans le milieu des montants importants sous forme de dons et commandites.

Avec la mécanisation de l’agriculture et l’augmentation fulgurante des coûts de production, les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) et de main d’œuvre (CUMO) ont également vu le jour. Entre 1993 et 1997, trois CUMA ont été créées dans Les Basques. À Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Éloi et Saint-Clément, on totalise aujourd’hui 91 membres et des actifs de 761 000 $.  « Ces regroupements d’agriculteurs permettent un partage des ressources humaines et matérielles avec une grande flexibilité, sans égard à la taille de l’exploitation », souligne Gabriel Belzile, qui a été secrétaire fondateur de la CUMA de Saint-Clément. La Coop agri-services du Littoral, CUMO fondée en 1998 et basée à Mont-Joli, compte 10 employés et 42 membres pour un territoire très large qui touche notre région. Les CUMO ont exprimé la difficulté de recruter la main d’oeuvre et le besoin d’une meilleure formation de la relève.

La formation d’une relève qualifiée et la persévérance scolaire sont justement les priorités de la Coopérative de solidarité Maison Familiale Rurale du KRTB, une école secondaire coopérative en alternance stage-étude, avec hébergement dans un milieu de vie encadré et stimulant. Après plusieurs années d’efforts, les activités ont pu démarrer le 23 mars dernier avec 11 élèves à Saint-Clément.

Six mois plus tard à peine, ce sont 25 élèves qui fréquentent l’établissement. Selon Dominique Paquette, secrétaire-trésorière et fondatrice de l’entreprise, « la participation des parents et des maîtres de stage comme membres utilisateurs favorise leur engagement envers le développement de leur école, et stimule le sentiment d’appartenance des élèves et du personnel. Cette identité collective fait toute une différence par rapport au secteur traditionnel. »

Les BIO-produits de Sainte-Rita – coopérative de solidarité des Basques, œuvre dans le secteur novateur de l’exploitation et de la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL). La coopérative compte actuellement plus de cent membres. Les activités de la coopérative créent cinq emplois directs et placent notre région à la fine pointe d’un secteur émergent et prometteur. Selon Francine Ouellet, présidente fondatrice, « le lien coopératif crée un sentiment d’appartenance et de fierté à ses membres. Dans une structure coopérative, chaque membre est important et contribue à la réussite de celle-ci ». La réussite de la coopérative apporte un vent d’optimisme et une synergie positive dans la communauté de Sainte-Rita et des environs.

La formule coopérative s’impose dans plusieurs autres domaines. En milieu scolaire, la Coopérative étudiante de l’école polyvalente des Trois-Pistoles fournit à ses membres des prix avantageux sur le matériel scolaire. C’est aussi le rôle, sur le plan de l’alimentation, des Magasins co-op de Trois-Pistoles et de Sainte-Françoise, ce dernier étant aussi une façon de conserver une épicerie dans le village.

L’expérience de la Coop de Kayak de mer des Îles démontre que la coopération convient tout aussi bien au secteur du tourisme, et il ne serait pas surprenant de voir se développer d’autres initiatives dans l’avenir, car s’il y a une industrie où la fidélisation de la clientèle est importante, c’est bien celle du tourisme. Il existe par ailleurs deux coopératives d’habitation dans notre région, la Coopérative d’habitation des Pistolets et la Coopérative d’habitation Écovie.

Le journal que vous lisez actuellement est publié par la Coopérative de solidarité d’information des Basques, qui développe depuis sa création en mars 2008 une nouvelle approche en matière d’information locale. Avec maintenant plus de 235 membres et 9 000 exemplaires, L’Horizon, presse coopérative des Basques est devenu le journal des gens d’ici, par les gens d’ici. C’est un effort collectif qui nous permet et qui nous permettra de maintenir un accès à une information de qualité et de première main sur les enjeux qui touchent les citoyens de la MRC des Basques.

Pour développer toutes ces initiatives prometteuses, on peut compter sur une coopérative au service… des coopératives ! La Coopérative de développement régional (CDR) Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord dispose d’une équipe d’experts-conseil en développement coopératif, prête à aider toutes les personnes qui désirent démarrer des projets coopératifs dans leur communauté. La CDR est aussi là pour répondre aux questions des administrateurs de coopératives, pour les accompagner dans leur développement et pour leur offrir des formations.

Pour information :
1 877 725-COOP (2667).

Sep 102009
 

C’est lors du « 4 à 6 » qui se tenait le 10 septembre dans les locaux de la coopérative Les BIOproduits de Sainte-Rita, que M. Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup / Les Basques a fait l’annonce d’une subvention de 40 000 $ du Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), pour l’exploitation des ressources agroalimentaires dans les zones agroforestières et sur les terres agricoles non utilisées.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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La présidente de la coopérative, Mme Francine Ouellet, a indiqué que : « Le soutien financier va permettre de consolider les activités de l’entreprise. Cette aide est fort appréciée, car elle permet de redynamiser le milieu rural dans sa capacité d’offrir aux gens des emplois de qualité dans leur milieu ». Le montant servira plus précisément à l’acquisition d’équipements et d’un bâtiment qui sera utilisé pour les essais de fabrication et de standardisation des produits, ainsi que pour l’entreposage des produits bruts et transformés.

Cet investissement contribue à consolider un budget de plus de 400 000 $, constitué notamment grâce à la participation de nombreux partenaires, dont Caisse populaire du Terroir Basque, le CLD, la SADC et la MRC des Basques, le CLE de Trois-Pistoles, la Caisse populaire de St-Cyprien, la Conférence régionale des ÉluEs, le MAPAQ, la Fédération de l’UPA du BSL, le Conseil pour le Développement de l’Agriculture du Québec (CDAQ), le député provincial, M. Jean D’Amour et le député fédéral, M. Claude Guimond. Il reste à obtenir une tranche équivalente du Fonds conjoncturel, auprès du même ministère, pour assurer le développement de cette entreprise d’économie sociale.

« Les BIOproduits de Sainte-Rita proposent une approche innovatrice de développement rural, un nouveau modèle d’exploitation des ressources propres à notre région. Les produits de la coopérative auront ainsi une valeur ajoutée et les activités socioéconomiques du Bas-Saint-Laurent seront diversifiées », a soutenu le député Jean D’Amour.

Les bioproduits exploités, qui représentent un potentiel de revenu d’appoint pour les travailleurs forestiers, les cueilleurs de petits fruits et les producteurs agricoles, se répartissent en trois catégories : les plantes médicinales en érablière, les arbustes fruitiers sur les terres en friche, ainsi que les produits non ligneux et les plantes de bord de mer. Le projet permettra à la coopérative d’être en activité à longueur d’année et créera quatre emplois permanents.

La coopérative expérimente jusqu’à maintenant différentes avenues permettant de tester le potentiel des produits les plus prometteurs. La culture de la camerise permettra notamment à la coopérative de développer et mettre en marché de nouveaux produits à partir de ce petit fruit. Cette culture optimisera l’espace et les équipements et consolidera les emplois.

Rappelons que Les BIOproduits de Sainte-Rita, coopérative de solidarité des Basques, est une entreprise créée en 2007 qui offre diverses activités pour faire redécouvrir au public le potentiel de la forêt et de l’agriculture. Les marchés visés sont principalement régionaux, tels que des restaurants, des distributeurs et des épiceries, générales ou spécialisées.