Osasuna eta Askatasuna! – Série basque 6/6 [Entrevue]

Elorrio, journal Le Mouton NoirElorrio. Le vent soulève la poussière en cette fin d’après-midi. La grisaille du ciel couvert accentue le sentiment de désolation qui se dégage des façades de commerces fermés et des rues désertes de ce village pittoresque, pourtant l’un des plus jolis du Pays Basque. Est-ce l’heure de la journée, la sieste, le jour de la semaine? Cette ambiance sinistre qui nous accueille est-elle un reflet de la situation socioéconomique qui affecte l’Espagne et les quatre provinces basques situées sur son territoire?

Des enfants jouent à la pelote basque sur le fronton attenant à la mairie d'Elorrio. Sur le mur à gauche, le drapeau réclamant la libération des prisonniers basques : « Euskal presoak, etxera! » (« prisonniers basques, à la maison! »). - Photo : N.Falcimaigne
Des enfants jouent à la pelote basque sur le fronton attenant à la mairie d’Elorrio. Sur le mur à gauche, le drapeau réclamant la libération des prisonniers basques : « Euskal presoak, etxera! » (« prisonniers basques, à la maison! »). – Photo : N.Falcimaigne

Un mur de la mairie sert de fronton, et quelques enfants s’amusent sur la kantxa (terrain de pelote basque). Armés de raquettes et de balles de tennis, ils mitraillent le mur d’un feu nourri. Dans un coin du mur, un drapeau : le territoire basque. Un slogan : Euskal presoak, etxera! (« prisonniers basques, à la maison! »). Au café voisin de la mairie, nous retrouvons Julio, notre hôte, qui nous ouvrira les portes de la société basque militante et populaire, loin des rencontres protocolaires.

Nous attendons Carlos, chez qui nous logerons. Julio en profite pour nous expliquer la situation. Avec un taux de chômage de 15 %, le Pays Basque ne s’en tire pas si mal en regard des 20 % de chômeurs espagnols. La crise s’est toutefois accompagnée de tensions politiques accrues depuis que les autorités espagnoles ont interdit le parti nationaliste basque, Batasuna. Au cœur d’Hegoalde, sur le versant espagnol des Pyrénées, ce village basque de 7 000 habitants est l’un de ceux dont le jeune maire appartient à Batasuna. Son administration est tombée dans un vide juridique. Continuer la lecture de Osasuna eta Askatasuna! – Série basque 6/6 [Entrevue]

Kirol, Kultur, Kafe ta Koñak – Série basque 5/6 [vidéo]

Pasaia, journal Le Mouton NoirTelle est la devise d’Ibaialde, l’association des rameurs d’Angelu (Anglet): « Sport, culture, café et cognac ». Pour les Basques, la culture et le sport vont de paire. Cette association le prouve en organisant, à la force de son bénévolat, de grands soupers culturels en marge des expéditions sportives dans le golfe de Biscaye. C’est lors d’un de ces soupers qu’ils ont accueilli la délégation du Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA), pendant sa mission socioéconomique en mars dernier.

Xabier Agote accueille la délégation du PABA au chantier Ontziola, à Pasaia, où des répliques d'aciennes embarcations basques sont construites. - Photo: N. Falcimaigne
Xabier Agote accueille la délégation du PABA au chantier Ontziola, à Pasaia, où des répliques d’aciennes embarcations basques sont construites. – Photo: N. Falcimaigne

La mission avait en effet pour objectif non seulement de développer les liens culturels, mais également de susciter des projets sportifs avec le Pays basque.

Ibaialde: « côté fleuve »

Les rameurs d’Ibaialde avaient déjà créé l’événement en remontant le fleuve Saint-Laurent à bord d’une trainière il y a quelques années. L’expédition Indianoak était partie de Sept-Îles et avait atteint Trois-Pistoles quelques semaines plus tard, non sans avoir joyeusement animé les communautés côtières tout au long du parcours. Michel Lastiri, qui avait pris part à l’expédition, s’en souvient encore avec émotion. Il insiste sur l’intérêt de réaliser des échanges sportifs, culturels et culinaires, pour toutes les tranches de la population. Continuer la lecture de Kirol, Kultur, Kafe ta Koñak – Série basque 5/6 [vidéo]

Retour aux sources – Série basque 4/6 [vidéo]

Uztaritze, journal Le Mouton NoirUztaritze, Iparralde. Le directeur de l’Institut culturel Basque, Pantxoa Etchegoin, reçoit la délégation du Parc de l’aventure basque en Amérique (PABA), dans le cadre de cette mission socioéconomique visant à raffermir les liens entre le Pays Basque et Trois-Pistoles, en mars dernier. À travers un parcours de quelques jours très chargés, la délégation rencontrera plusieurs partenaires basques, qui sont unanimes quant à leur intention de réaliser des projets avec le Québec. Le défi est toutefois de rétablir des liens que le passé a soumis à rude épreuve.

En marge des rencontres, la délégation a pu visiter plusieurs musées basques. Ici, au Musée basque de Bayonne, Simon Vigneault observe un chaland monoxyle, barque faite d’une seule pièce de bois, ancêtre des biscayennes utilisées pour la chasse à la baleine. – Photo: N.Falcimaigne
En marge des rencontres, la délégation a pu visiter plusieurs musées basques. Ici, au Musée basque de Bayonne, Simon Vigneault observe un chaland monoxyle, barque faite d’une seule pièce de bois, ancêtre des biscayennes utilisées pour la chasse à la baleine. – Photo: N.Falcimaigne

En découvrant le projet de renouvellement de l’exposition permanente du PABA, M. Etchegoin insiste sur l’importance d’aborder la culture basque dans l’exposition. Il propose notamment d’envoyer au PABA Batekmila – Les mondes basques, une exposition virtuelle temporaire sur la culture basque et la diaspora. L’Institut culturel basque se montre en outre intéressé à fournir, en plus des contenus, un appui moral pour favoriser des ententes financières. L’organisme ne possède en effet aucun programme d’aide financière et ses initiatives reposent chaque fois sur des partenariats intersectoriels, avec des instances municipales. Continuer la lecture de Retour aux sources – Série basque 4/6 [vidéo]