Sep 022012
 

Trois-Pistoles, journal EnsembleVoter «stratégique» ou «avec son cœur», mardi prochain? À la veille de l’élection provinciale, le Parti québécois d’un côté, Québec solidaire et Option nationale de l’autre s’arrachent le vote des électeurs progressistes et souverainistes. Le mode de scrutin «majoritaire uninominal à un tour» force les Québécois à conjuguer dans un seul X sur le bulletin de vote le choix d’un chef d’État (pouvoir exécutif), d’un groupe parlementaire (pouvoir législatif) et d’un député qui les représente. Les voix n’ont jamais été aussi nombreuses pour demander qu’enfin ce système d’origine britannique soit réformé et modernisé pour que le résultat des élections reflète fidèlement la volonté populaire. Le journal Ensemble a demandé aux représentants des principaux partis ce qu’ils proposent pour remplacer ce que plusieurs considèrent comme une loterie.

Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent pour dire que les institutions démocratiques québécoises ont besoin de plus que d'un ravalement de façade. Photo: Nicolas Falcimaigne

Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dire que les institutions démocratiques québécoises ont besoin de plus que d’un ravalement de façade.
Photo: Nicolas Falcimaigne

«Le besoin de démocratie se fait sentir plus que jamais au Québec», explique Jean-François R. Ouellette, étudiant en droit qui complète une maîtrise en commerce électronique à l’Université de Montréal. Sa passion du web et du droit constitutionnel l’a amené à mettre sur pied un site de référence sur le projet de constitution du Québec: constitutionqc.org. Il y regroupe l’information et la documentation disponible à ce sujet. On y retrouve même depuis peu le premier projet de constitution déposé en 1960 par l’Alliance laurentienne. Lire la suite »

Sep 022012
 

Trois-Pistoles, journal EnsembleVoter coop, c’est possible? Mercredi dernier, le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) adressait ses demandes aux candidats à l’élection générale du 4 septembre. Le journal Ensemble a interrogé les principaux partis politiques pour connaître leurs engagements. Jean-Martin Aussant, chef d’Option nationale (ON), Benoît Charette, candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Deux-Montagne, Jean-François Lisée, candidat du Parti québécois (PQ) dans Rosemont, François Saillant, candidat de Québec solidaire (QS) dans Rosemont et François Tremblay, candidat de la Coalition pour la constituante (CPC) dans Taschereau, ont répondu à l’appel.

Derrière les pancartes, quelles sont les solutions pour les coopératives? Photo: Nicolas Falcimaigne

Derrière les pancartes, quelles sont les solutions pour les coopératives?
Photo: Nicolas Falcimaigne

«Géant économique, nain politique», le mouvement coopératif est reconnu comme l’un des facteurs qui ont permis au Québec de traverser la crise de 2008 sans s’effondrer. Les experts s’entendent sur l’importance de développer considérablement ce secteur. «Les coopératives et les mutuelles contribuent activement à la réalisation des objectifs économiques et sociaux d’un gouvernement, explique Hélène Simard, présidente-directrice générale du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM). Elles doivent donc bénéficier de conditions favorables leur permettant de déployer leur capacité de développement et leur assurer l’équité de traitement par rapport aux autres entreprises. Nous avons sept propositions qui peuvent aider l’État à stimuler l’économie, à répondre aux nouveaux besoins de la société, à créer des emplois et de la prospérité durable». Lire la suite »

Sep 012012
 

Dans quelques jours, 2200 dirigeants de coopératives et de mutuelles, chercheurs, représentants d’organisations internationales et de gouvernements de partout sur la planète se réuniront à Lévis et à Québec pour le Sommet international des coopératives. Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sur lesquels ils se pencheront feront écho à ceux des Forums régionaux qui se sont tenus au Québec pendant l’Année internationale des coopératives 2012. Le 19 septembre dernier, se tenait à Saint-Henri-de-Lévis celui de la région de Chaudière-Appalaches, organisé par la Coopérative de développement régional (CDR) Québec-Appalaches.

Lire la suite »

Sep 012012
 

En complément du dossier sur le Forum coopératif du Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans l’édition de septembre du journal Ensemble, voici deux entrevues sur le rôle des coopératives dans le développement régional. Langis Lavoie, coordonateur du Centre de transfert d’entreprises Saguenay-Lac-Saint-Jean, explique le fonctionnement d’un transfert d’entreprise vers une coopérative de travailleur-actionnaires et parle de l’atelier sur la relève via le modèle coopératif du 27 septembre. Louis Pilote, président de la coopérative de solidarité Lac Kéno, retrace l’historique et les principes qui ont guidé la mise sur pied d’une coopérative pour relancer un dépanneur dans la localité.

Lire la suite »

Sep 012012
 

Voter «stratégique» ou «avec son cœur», mardi prochain? À la veille de l’élection provinciale, le Parti québécois d’un côté, Québec solidaire et Option nationale de l’autre s’arrachent le vote des électeurs progressistes et souverainistes. Le mode de scrutin «majoritaire uninominal à un tour» force les Québécois à conjuguer dans un seul X sur le bulletin de vote le choix d’un chef d’État (pouvoir exécutif), d’un groupe parlementaire (pouvoir législatif) et d’un député qui les représente. Les voix n’ont jamais été aussi nombreuses pour demander qu’enfin ce système d’origine britannique soit réformé et modernisé pour que le résultat des élections reflète fidèlement la volonté populaire. Le journal Ensemble a demandé aux représentants des principaux partis ce qu’ils proposent pour remplacer ce que plusieurs considèrent comme une loterie.

Lire la suite »

Août 232012
 

Trois-Pistoles, journal Ensemble«Qu’est-cé qui s’est passé pour que ça vire de même?», répétera Mathieu Barrette, narrateur de sa pièce La Maison hantée. Évoque-t-il la suite d’événements qui a amené sa fresque légendaire à terminer seule la saison théâtrale de Trois-Pistoles? La tempête qui s’est levée sur l’Échofête et le naufrage de La Guerre des clochers ont fait de son auteur Victor-Lévy Beaulieu le pilote d’une épave. Resté à flot, la face au vent, Mathieu Barrette fixe le large avec une «tristesse sans nom» qui alourdit chacun de ses mots pourtant déjà torturés par l’histoire tragique de la Pointe-à-la-Loupe.

Aux côtés de Mathieu Barrette, Aurélie Brochu Deschênes assume un rôle de soutien plus grand que nature. Elle incarne la tenancière Florence qui gère les femmes de marins livrées aux abus des Anglais et des hommes qui fréquentent la maison, comme hantée de son vivant, pour survivre. Photo: Nicolas Falcimaigne

Aux côtés de Mathieu Barrette, Aurélie Brochu Deschênes assume un rôle de soutien plus grand que nature. Elle incarne la tenancière Florence qui gère les femmes de marins livrées aux abus des Anglais et des hommes qui fréquentent la maison, comme hantée de son vivant, pour survivre.
Photo: Nicolas Falcimaigne

À travers les tableaux enchevêtrés d’une trame narrative décousue, déroutant morcellement qui fracasse le cadre du conte, Mathieu Barrette expose l’extrême et funeste aboutissement d’un système colonial violent et corrompu. Il fait écho au Québec de nos jours, qui craque sous les neuf années d’un règne libéral criblé de scandales.

«Calice de beau pays, le Bas-du-Fleuve.» Mathieu Barrette accueille le public dans sa région natale. Au beau milieu du fleuve, trahi par Florent Basile, Antoine célèbre la beauté d’un coucher de soleil jusqu’à la noyade glacée qui l’attend, déterminé à mourir digne et heureux. Soliloque funèbre, moment d’éternité capturé par la répétition litanique qui étire la sereine angoisse du condamné. «Mort en paix, mais mort pareil Lire la suite »

Août 082012
 

Trois-Pistoles, journal EnsembleRetour aux sources inattendu, cette dixième édition de l’Échofête aura eu un retentissement inédit dans les rues de Trois-Pistoles. Privé du terrain habituel, près du fleuve, confisqué par l’administration du maire Jean-Pierre Rioux, le festival a défié la censure en s’installant en haut, près de l’église, du 25 au 29 juillet. Né d’une lutte politique pour empêcher la construction d’un barrage hydroélectrique sur la rivière Trois-Pistoles, le premier festival environnemental au Québec a renoué avec ses origines pour devenir le porte-étendard de ce printemps québécois devenu été.

Samedi matin, Victor-Lévy Beaulieu a tenu à accueillir personnellement Gabriel Nadeau-Dubois et Mikaël Rioux à son domicile de la route Nationale, siège des Éditions Trois-Pistoles, pour discuter de la polémique entourant la participation du jeune leader étudiant à la dixième édition de l'Échofête, premier festival environnemental au Québec. Photo: Nicolas Falcimaigne

Samedi matin, Victor-Lévy Beaulieu a tenu à accueillir personnellement Gabriel Nadeau-Dubois et Mikaël Rioux à son domicile de la route Nationale, siège des Éditions Trois-Pistoles, pour discuter de la polémique entourant la participation du jeune leader étudiant à la dixième édition de l’Échofête, premier festival environnemental au Québec.
Photo: Nicolas Falcimaigne

C’est un détail du programme qui a attiré l’attention de l’empire médiatique Quebecor. Philippe Duhamel, du groupe Moratoire d’une génération, devait donner un atelier intitulé Formation à l’autodéfense citoyenne, en marge du festival. La journaliste Stéphanie Gendron en a fait un article publié le 11 juillet dans l’hebdo régional, sujet repris à la une du Journal de Québec sous le titre Activistes en formation et orné d’une grande photo de Mikaël Rioux, président et cofondateur de l’Échofête. Lire la suite »

Juil 282012
 

«Qu’est-c’est qui s’est passé pour que ça vire de même?», répétera Mathieu Barrette, narrateur de sa pièce La Maison hantée. Évoque-t-il la suite d’événements qui a amené sa fresque légendaire à terminer seule la saison théâtrale de Trois-Pistoles? La tempête qui s’est levée sur l’Échofête et le naufrage de La Guerre des clochers ont fait de son auteur Victor-Lévy Beaulieu le pilote d’une épave. Resté à flot, la face au vent, Mathieu Barrette fixe le large avec une «tristesse sans nom» qui alourdit chacun de ses mots pourtant déjà torturés par l’histoire tragique de la Pointe-à-la-Loupe.

À travers les tableaux enchevêtrés d’une trame narrative décousue, déroutant morcellement qui fracasse le cadre du conte, Mathieu Barrette expose l’extrême et funeste aboutissement d’un système colonial violent et corrompu. Il fait écho au Québec de nos jours, qui craque sous les neuf années d’un règne libéral criblé de scandales.

«Calice de beau pays, le Bas-du-Fleuve.» Mathieu Barrette accueille le public dans sa région natale. Au beau milieu du fleuve, trahi par Florent Basile, Antoine célèbre la beauté d’un coucher de soleil jusqu’à la noyade glacée qui l’attend, déterminé à mourir digne et heureux. Soliloque funèbre, moment d’éternité capturé par la répétition litanique qui étire la sereine angoisse du condamné. «Mort en paix, mais mort pareil

Mathieu Barrette fracasse le cadre du conte.
Photo: Baptiste Grison

Ainsi commence une série macabre qui entraîne le spectateur dans autant de versions de l’agonie, fruits d’une schizophrène malédiction collective. «Qu’est-c’est qui s’est passé pour que ça vire de même?» Florent Basile est propriétaire de la maison des pilotes, où l’alcool et les «tapes s’a gueule» coulent à flots. Il est à la solde des marchands anglais de la Maison de la Trinité, qui lui confient l’affectation des pilotes du Saint-Laurent, et le pouvoir qui vient avec.

Aurélie Brochu Deschênes, dans un rôle de soutien plus grand que nature, incarne la tenancière Florence qui gère les femmes de marins livrées aux abus des Anglais et des hommes qui fréquentent la maison, comme hantée de son vivant, pour survivre. Elle donne sa voix tremblante aux femmes du passé, dont «les souvenirs sont surs quand vient le temps de parler de l’armée de Victoria».

Aurélie Brochu Deschênes.
Photo: Baptiste Grison

L’ombre et la lumière

Entrecoupent et éclairent cette histoire des poèmes irréguliers devenant par moments presque chansons. Contraste entre le parler direct, cru, bref, du conteur des tréfonds de Trois-Pistoles, et un verbe riche, coloré, littéraire et créatif, dont l’accumulation baroque et parfois excessive peuple ses tableaux. Dans un échafaudage d’envolées lyriques et de péripéties haletantes, d’une voix saccadée par les tremblements frénétiques du conteur habité, possédé lui-même par son récit, Mathieu Barrette nous entraîne dans la moite intimité de l’assassinat.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Imperceptible au spectateur plongé dans le récit, presque une hésitation vient rappeler l’infaillible narration. Interprétation virtuose d’un texte dense qui multiplie les voix et les personnages, tout en se jouant des clichés.

Le diable est à bord

Armé d’étranges micros d’une autre époque, suspendus au plafond, le conteur y invoque le démon, sifflement chuintant comme de longs chuchotements surnaturels, les yeux rivés au plafond, sous un éclairage vertical qui projette à ses pieds l’ombre de sa chevelure cornue secouée par les rires déments du Malin. Soudain, sa voix se fait gutturale, comme possédée par une incantation sortie d’outre-temps qui se répète par échantillonnage, puis il devient le personnage terrifié qui la couvre de ses cris d’angoisse.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Le grincement d’un archet sur une cymbale, un des nombreux effets sonores dont Antoine Létourneau-Berger baigne la pièce entre les fonds musicaux, chante l’indicible lendemain d’une nuit tragique. Un décès étranglé est assourdi par un effet sonore circulaire et ralentissant qui évoque l’arrêt de la circulation sanguine. Pas besoin d’effets spéciaux pour ce film d’horreur en direct, déployé dans l’atmosphère déjà chargée de la Forge, lieu mythique du conte pistolois. Quelques éléments de décor conçus par Jessica Morin, d’astucieux jeux de lumières dosés avec soin par Sébastien Pedneault et quelques sons filtrés et projetés en quadriphonie par Olivier Lebel suffisent à donner toute leur dimension aux mots de Mathieu Barrette.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Une légende amarrée à l’histoire

Juchée au mitan du dix-neuvième siècle, la légende de la maison hantée prend le contrepied de la Guerre des clochers, lutte historique entre l’élite et la majorité pour décider de l’emplacement de la  nouvelle église. Dans son récit, Mathieu Barrette situe les faits deux années après la Révolte des Patriotes de 1837-1838. La Maison hantée devient le théâtre des rapports malsains entre l’élite coloniale anglaise et le peuple canadien, francophone.

Photo: Nicolas Falcimaigne

Cette période, riche de confrontation entre Canadiens et Anglais, est aussi celle où le clergé s’impose comme intendance de la colonie. L’évolution de la navigation et l’apparition des bateaux à vapeur va progressivement déclasser les pilotes de Trois-Pistoles, comme le démontre Jacques Morissette dans le 15e numéro de L’Écho des Basques, revue de la Société d’histoire de Trois-Pistoles. Il s’y questionne alors: «Certaines légendes ont-elles joué un rôle d’intégration socioreligieuse? Auraient-elles servi la promotion d’une certaine idéologie? Les choses se passent chez les pilotes comme si les métiers de la terre étaient devenus sains, ou saints, et les métiers de la mer, des métiers du diable

Photo: Nicolas Falcimaigne

Juin 012012
 

C’est à la toute fin de ce Forum coopératif de la Capitale-Nationale, tenu hier à l’Université Laval, que le recteur Denis Brière a annoncé la création d’une Chaire de leadership en enseignement (CLE) en création et gestion de coopératives et d’entreprises collectives, qui sera soutenue financièrement par la coopérative en milieu scolaire Zone. Organisé par la Coopérative de développement régional (CDR) Québec-Appalaches dans le cadre de l’Année internationale des coopératives, le forum a réuni 150 participants issus du milieu socio-économique et des coopératives de la région. Lire la suite »

Juin 012012
 

Québec, journal EnsembleC’est à la toute fin de ce Forum coopératif de la Capitale-Nationale, tenu hier à l’Université Laval, que le recteur Denis Brière a annoncé la création d’une Chaire de leadership en enseignement (CLE) en création et gestion de coopératives et d’entreprises collectives, qui sera soutenue financièrement par la coopérative en milieu scolaire Zone. Organisé par la Coopérative de développement régional (CDR) Québec-Appalaches dans le cadre de l’Année internationale des coopératives, le forum a réuni 150 participants issus du milieu socio-économique et des coopératives de la région.

Robert W. Mantha, doyen de la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval, Yves Kogovsek, directeur général de la coop Zone, et Denis Brière, recteur de l'Université Laval, célèbre l'annonce de la nouvelle chaire en face du tout nouveau magasin de la coop. Photo: Nicolas Falcimaigne

La nouvelle chaire sera dotée d’un budget d’environ 80 000 $ par année pendant cinq ans pour l’embauche d’un professeur et d’un montant équivalent en fonds de recherche dédiés, précise le recteur de l’Université Laval, Denis Brière. Il y voit une façon d’alimenter les curriculum des programmes existants, dans plusieurs les facultés. «C’est une chaire en enseignement, principalement dédiée à l’enseignement et au développement des méthodes pédagogiques pour pouvoir transférer des connaissances.», précise-t-il. Lire la suite »