Les élections municipales tenues cet automne modifient considérablement le paysage politique de la région. L’Horizon entreprend une tournée des nouveaux élus, qui donnera aux citoyens l’occasion de faire plus ample connaissance avec le maire de leur municipalité, sa vision et ses dossiers prioritaires. C’est le nouveau préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, qui ouvre le bal dans cette édition.
La MRC des Basques fait partie des rares MRC où les citoyens ont la chance d’élire leur préfet au suffrage universel. C’est ce qu’ils ont fait le 2 octobre dernier en portant aux plus hautes fonctions, sans opposition, le candidat éloisien. Bertin Denis s’est illustré dans sa municipalité, comme maire, mais également comme entrepreneur aux origines de l’imprimerie Publicom et de la nouvelle résidence pour personnes âgées. Pour le principal intéressé, être élu par l’ensemble des citoyens des Basques est un avantage qui donne un mandat plus fort et qui permet une représentation fidèle des intérêts de toutes les municipalités du territoire.
Bertin Denis explique sa vision en entrevue vidéo :
Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques
D’entrée de jeu, le nouveau préfet tient à préciser que son rôle est avant tout de représenter les maires. Pour chacun des dossiers, il recherchera le plus grand consensus possible auprès des municipalités, ce qui lui permettra de parler au nom d’une MRC unanime. Ainsi, dit-il, les dossiers avanceront plus rapidement auprès des partenaires ministériels et régionaux. « Je suis l’outil des maires », soutient Bertin Denis, tout en rappelant qu’il est prêt à assumer un leadership pour amener la MRC de plus en plus loin vers son développement et son autonomie. « Il faut avancer parce qu’à côté de nous autres, ça avance. Si t’arrêtes, t’as l’impression de reculer. »
Au sujet de la minicentrale, Bertin Denis avoue embarquer dans un train déjà en route depuis longtemps. « Je vais me saisir du dossier et en saisir tous les tenants et aboutissants. » Il aura le temps de se l’approprier, la date limite de l’appel d’offres ayant été repoussée au 2 février par Hydro-Québec Distribution, et la décision au mois d’avril. Le préfet ne considère pas la minicentrale comme un projet vert, mais bien comme une façon de générer des revenus permettant de réaliser les éléments les plus progressistes du Parc naturel mer, terre et Monde, qu’il voit pour sa part comme un véritable « projet de société écoresponsable ». Dans cette perspective, il redoute avant tout une division des forces du milieu. Ouvert au dialogue, il appelle les opposants à tourner la page sur les aspects qui ont nui au projet dans le passé et à travailler avec lui pour réaliser cette vision écoresponsable.
Parmi les éléments novateurs de cette vision, le nouveau préfet cite le développement de la filière bioénergétique, un dossier qui lui tient particulièrement à coeur, tout comme celui de la protection du patrimoine religieux. En réaction aux propos du député Jean D’Amour qui l’a interpellé à l’effet que le Pacte rural de la MRC investisse pour fournir la part du milieu nécessaire à la réalisation des travaux de restauration des trois églises subventionnées, Bertin Denis préférerait « appliquer le pacte rural sur le sort des huit autres églises ».
Bien que la Foire de l’emploi KRB ait été un succès lors des éditions de 2008 et 2009, le faible taux de participation des entreprises et des chercheurs d’emploi de la MRC des Basques a montré que cette activité ne répondait ni aux besoins ni à la réalité de notre milieu. C’est pourquoi la Table Formation de la MRC des Basques a décidé de mettre sur pied le Salon des Basques, qui se tiendra le 12 mars 2010 aux Galeries Trois-Pistoles.
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Ce Salon, qui s’adresse également aux participants aux séjours exploratoires Place aux jeunes, offrira aux employeurs de la MRC des Basques l’occasion d’entrer en contact avec des employés potentiels dans un cadre répondant à leurs besoins. La formule de recrutement sera simple et dynamique. On profitera de l’événement pour présenter aux gens de la MRC les avantages et les forces de notre région. En effet, la récente réflexion sur l’établissement des jeunes dans la MRC des Basques a mis en évidence la vision négative du milieu par ses habitants.
Nancy Dionne, porte parole de l’événement, « souhaite que toute la communauté participe en grand nombre à cet événement rassembleur aux couleurs des réalités de la MRC des Basques ».
Le Salon des Basques est organisé par le Carrefour Jeunesse Emploi Rivière-du-Loup / Les Basques, le Centre local d’emploi (CLE), le Centre local de développement (CLD), la Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC), le Service accès emploi.
La victoire de Jean-Pierre Rioux et de Jean-Marie Lafrance le 1er novembre, à la mairie de Trois-Pistoles de Notre-Dame-des-Neiges, ne sonne pas le glas de cette campagne électorale faite de nombreux rebondissements. À Saint-Clément et Saint-Mathieu-de-Rioux, tous les sièges de conseillers ont été comblés mais plusieurs candidats convoitent la mairie.
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Tel qu’en a fait état L’Horizon en ligne le 9 octobre dernier, les deux candidats à la mairie de Saint-Mathieu ont décidé d’attendre la reprise des procédures pour en découdre, le temps de constituer des équipes complètes.
C’est chose faite pour Alexandre Anctil, qui présente dans ses communications un alignement composé de Hugues Thériault, Éric Boucher, Michel Ouellet, Donald Tremblay et Lucie Malenfant. Puisqu’ils ont tous déjà été élus le 1er novembre, l’affaire pourrait sembler une formalité.
Toutefois, deux autres candidats restent en lice. Yvan S. Gagné, qui soutient avoir l’appui de plus de la moitié du conseil, compte sur la division du vote pour l’emporter. Le troisième candidat, Réal Côté, s’engage à travailler avec les conseillers élus, même s’ils auront soutenu un autre candidat.
À Saint-Clément, deux candidats ont finalement décidé de briguer les suffrages. Fabien Cayouette, conseiller de longue date, n’a pas sollicité d’appui officiel auprès des conseillers déjà élus, et n’a pas l’intention de promouvoir sa candidature même s’il confie que plusieurs personnes sont derrière lui. Il fera face à Richard April, qui indique bénéficier de l’appui de plus de la moitié des conseillers élus.
Les électeurs des deux municipalités seront appelés aux urnes le 29 novembre (et par anticipation le 22), conclusion de cette campagne électorale qui réserve encore bien des surprises.
Depuis le 1er novembre dernier, les services d’aide domestique fournis par Logis-Aide des Basques, l’une des 101 entreprises d’économie sociale en aide domestique (EÉSAD) au Québec, bénéficient d’une hausse de subvention de 0,07 $ à 1,00 $ de l’heure.
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Selon Lise Thériault, ministre déléguée aux Services sociaux, qui en a fait l’annonce, « Cette hausse représente un investissement de 3,5 millions de dollars et touchera 50 000 personnes. Voilà un autre exemple concret des gestes que nous posons afin de permettre, entre autres, aux personnes âgées de demeurer à domicile le plus longtemps possible, car c’est ce qu’elles souhaitent ».
Un tout autre son de cloche vient du Chantier de l’économie sociale du Québec, qui le jour même de l’annonce a rappelé que c’est 15 millions de dollars qui sont nécessaires uniquement pour pallier la non-indexation du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) depuis 12 ans.
[NDLR: Près de deux mois après la parution de cet article, à la Une de L’Horizon le 11 novembre 2009, Radio-Canada en a fait un dossier régional de premier plan: Soins à domicile: Faire beaucoup avec peu (6 janvier 2010).]
Logis-Aide des Basques offre ce service essentiel depuis une décennie dans la région, et compte maintenant 25 emplois. Sans l’aide de cette entreprise, il est permis de penser d’une partie importante des 300 clients qui reçoivent des services vivrait en hébergement, ce qui engendrerait des coûts énormes pour l’État. Les coûts d’hébergement annuel en CHSLD s’élevaient à 55 000 dollars par personne en 2005.
Mariane Goulet, coordonnatrice de Logis-Aides des Basques, Céline Sénéchal, préposée à domicile et Cécile Normand, qui reçoit les services à Saint-Simon:
Mariane Goulet, coordonnatrice de Logis-Aide des Basques, estime qu’au-delà de l’indexation, l’augmentation annoncée n’est pas suffisante pour couvrir les hausses de frais résultant des exigences gouvernementales croissantes. La hausse importante des cotisations à la CSST, survenue suite à l’effondrement de la Caisse de dépôts et de placements du Québec, et les cotisations au nouveau Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), ont notamment placé l’entreprise dans une situation précaire.
Au pied du mur, les entreprises d’aide domestique sont sans cesse à la recherche de nouvelles façons de maintenir leur rentabilité. L’État vient d’ailleurs de leur en fournir une en modifiant le décret à l’origine du PEFSAD pour permettre aux entreprises d’offrir des services en milieu d’hébergement. La mission des entreprises d’aide domestique étant d’aider les gens à vivre chez eux le plus longtemps possible, c’est le fondement même de leur pratique qui est menacé par cette nouvelle opportunité.
Selon Mme Goulet, il est beaucoup moins coûteux pour l’entreprise de fournir des services sur une base régulière dans une résidence que de fournir de l’aide à domicile dans toutes les municipalités du territoire. Les entreprises pourraient donc être tentées de détourner leur mission, au détriment du service essentiel pour lesquelles elles ont été créées.
« Le gouvernement a fait du maintien à domicile un de ses dossiers prioritaires en lançant sa campagne Chez soi, le premier choix. Sans soutien adéquat, avec des EÉSAD qui brûlent la chandelle par les deux bouts financièrement, des emplois au salaire minimum ne pouvant plus concurrencer le travail au noir et un système de santé et de services sociaux surchargé, on se dirige tout droit vers une situation intenable. Nous tenons à rappeler au gouvernement que pour beaucoup d’aînés et de personnes en pertes d’autonomie, pour faire de chez soi le premier choix, il faut en avoir les moyens » conclut Nancy Neamtan, présidente-directrice générale du Chantier de l’économie sociale.
Des coureurs d’Alliance Romaine traversent le Québec afin de demander un moratoire à la construction de complexes hydroélectriques à grands barrages. Leur campagne, intitulée Courons pour nos rivières pour que nos rivières suivent leur cours, les amène à courir l’équivalent d’un marathon par étape, entre la Baie-James et la Basse-Côte-Nord, lieux symboliques de deux grands projets hydroélectriques actuels.
À leurs yeux, l’hydroélectricité n’est pas une énergie verte puisqu’elle inonde la forêt boréale, déplace les trappeurs et nuit à la pêche commerciale. Depuis 1960, 13 des 16 plus grandes rivières du Québec ont été harnachées ou modifiées pour produire de l’électricité. Christopher Scott, porte parole d’Alliance Romaine, croit que le Québec n’a plus besoin de développer de tels grands projets.
Questionné sur le lien entre cette initiative et le projet de minicentrale hydroélectrique sur la rivière des Trois-Pistoles, le coureur souligne que Trois-Pistoles est devenu un symbole de résistance pour les militants de partout au Québec qui partagent la même vision du développement durable.
Alliance Romaine promeut une stratégie énergétique axée sur la consommation responsable, ainsi que l’exploitation d’énergies nouvelles. L’organisme réclame en particulier l’arrêt du projet de 4 barrages sur la rivière Romaine, sur la Basse Côte-Nord.
Christopher Scott et Mikaël Rioux expliquent leur point de vue:
Le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) des Basques a lancé la campagne de vaccination contre le virus de la grippe A(H1N1) et les professionnels de la santé ont été vaccinés en priorité le 24 octobre dernier. Le vaccin est maintenant offert aux personnes les plus vulnérables, et les centres de vaccination seront ouverts plus tard à la population en général. La vaccination est offerte sur une base volontaire et vise à contenir la propagation du virus tout en évitant les complications qu’il peut apporter.
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Le CSSS des Basques invite la population à observer les mesures d’hygiène courantes, dont le lavage des mains, l’utilisation du pli du coude lors de la toux ou d’éternuements, ainsi que la distance sécuritaire de deux mètres avec les personnes qui présentent des symptômes grippaux. Afin de réduire les risques de contagion, il est recommandé aux personnes atteintes de rester chez-elles, de suivre les instructions présentées dans le Guide autosoins distribué dans tous les foyers du Québec et disponible sur le site de Pandémie Québec, et de ne consulter qu’en cas de difficultés respiratoires. Les symptômes de la grippe peuvent s’estomper au bout de 48 heures, mais la personne atteinte est contagieuse pendant une période qui peut durer sept (7) jours.
En vertu des priorités établies pour cette campagne, le vaccin est actuellement offert aux personnes atteintes de maladies chroniques de moins de 65 ans (asthme, diabète, insuffisance cardiaque, maladies pulmonaires et obstructives chroniques (MPOC), épilepsie, cancer), ainsi qu’aux femmes enceintes et aux enfants âgés de 6 à 59 mois.
Trois journées de vaccination ont eu lieu dans la MRC des Basques, le jeudi 29 octobre, le vendredi 30 octobre et le lundi 2 novembre derniers. D’autres dates de vaccination seront annoncées dès que l’approvisionnement le permettra. Au 11 novembre, c’est environ 36 500 doses de vaccin qui auront été administrées à la population du Bas-Saint-Laurent. L’Agence de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent s’attend à recevoir 10 000 doses par semaine et à compléter la vaccination de toute la population avant les fêtes.
Les responsables de la Direction de la santé publique (DSP) du Bas-Saint-Laurent, Dre Ak’ingabe Guyon, médecin spécialiste en santé communautaire, Dr Claude Gauthier, médecin conseil en maladies infectieuses et Dr Jacques Levasseur, directeur des affaires médicales, ont répondu aux questions de L’Horizon le 6 novembre dernier:
Le vaccin n’est pas contre-indiqué aux personnes ayant déjà contracté le virus. Au contraire, la Direction de la santé publique (DSP) du Bas-Saint-Laurent recommande le vaccin aux personnes qui ont eu la grippe mais chez qui il n’a pas été prouvé hors de tout doute qu’il s’agissait de la souche A(H1N1) par test de laboratoire.
La pandémie
C’est suite à l’observation d’une souche nouvelle du virus de l’influenza (grippe), en avril dernier, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a identifié la pandémie de grippe de type A(H1N1), en juin. Selon la Dre Ak’ingabe Guyon, médecin spécialiste en santé communautaire et responsable du dossier à la Direction de la santé publique (DSP) du Bas-Saint-Laurent, une telle pandémie survient généralement tous les 30 à 60 ans, suite à l’apparition d’une souche contre laquelle la population ne possède pas encore les anticorps. C’est pourquoi le virus se transmet beaucoup plus facilement d’une personne à une autre.
Au Québec, les autorités ont mis en place dès 2006 un plan de pandémie, ce qui a permis de réagir rapidement et de lancer la production d’un vaccin en vertu d’une entente déjà établie avec la compagnie pharmaceutique GlaxoSmithKline. Ce vaccin, le seul moyen de contenir la propagation du virus, a été produit selon une méthode éprouvée, comme celui qui est préparé chaque année contre la grippe saisonnière. Il ne contient pas le virus proprement dit, mais bien une protéine qui en est extraite (hémaglutinine). Cette protéine (le H de « H1N1 »), est l’antigène qui sert à déclencher la production d’anticorps par le système immunitaire, sans aucun risque de contracter le virus.
L’efficacité du vaccin quant à la production satisfaisante d’anticorps, sa réponse immunitaire, est évaluée à 96 %. Selon la Dre Guyon, le vaccin permet d’obtenir en une dizaine de jours la même protection qu’un individu qui a déjà été atteint, sans risquer les complications liées à la maladie. En effet, bien que la souche A(H1N1) soit de sévérité modérée, elle peut occasionner certaines complications, au même titre que la grippe saisonnière chaque année. Rappelons que, au Canada, entre 4 000 et 8 000 décès par année sont attribués à la grippe saisonnière.
Le nouveau virus peut causer, dans une minorité de cas, une pneumonie virale ou bactérienne, ou une détresse respiratoire pulmonaire aiguë, qui nécessite des soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, on dénombre au Québec 600 cas hospitalisés, dont 100 ont nécessité des soins intensifs et entraîné 28 décès, soit près de 5 % des cas hospitalisés. Dans le contexte d’un début de saison, ces statistiques seraient comparables à celles de la grippe saisonnière.
Un vaccin recommandé
Pour éviter ces complications, l’OMS et plusieurs organismes scientifiques indépendants, dont un comité d’experts indépendants du Québec, recommandent l’utilisation du vaccin homologué par Santé Canada le 21 octobre dernier. Selon ces experts, il est beaucoup plus risqué de contracter le virus que de se faire vacciner. En effet, les manifestations cliniques inhabituelles liées au vaccin sont à la fois rares et sans conséquences graves.
La Dre Guyon confirme que la vaccination peut entraîner des rougeurs, une douleur locale ou musculaire dans 10 % à 50 % des cas, voire de la fièvre et certains symptômes d’allure grippale dans 1 % à 9 % des cas, mais il est très rare (un cas pour 10 000) qu’elle occasionne des convulsions ou une diminution temporaire des cellules sanguines liées à la coagulation (plaquettes).
Exceptionnellement, comme toute injection, l’administration du vaccin peut causer un choc anaphylactique, soit une chute de pression immédiate, temporaire et heureusement réversible, que le personnel est formé pour traiter facilement sur place. C’est pourquoi on demande aux personnes qui reçoivent le vaccin de rester sous observation pendant une quinzaine de minutes.
Afin de produire des doses de vaccin contenant moins d’hémaglutinine, on ajoute un adjuvant dont le rôle est d’accélérer l’effet de la protéine. Cet adjuvant est composé d’eau, de vitamine E et de squalène, qui selon l’OMS est une substance que l’on trouve à l’état naturel dans les plantes, chez l’animal et chez l’homme. Dans l’organisme humain, elle est synthétisée dans le foie et véhiculée par la circulation sanguine. Les 27 pays de l’Union européenne administrent le même vaccin contre la grippe A(H1N1) que celui qui est disponible au Québec et ils ont administré dans le passé des dizaines de milliers de doses de vaccin contre l’influenza, qui contenaient cet adjuvant, avec l’approbation de l’OMS, sans qu’aucun risque n’y soit associé.
Comme aucun essai clinique n’a testé le vaccin contre l’influenza A(H1N1) sur des femmes enceintes, le principe de précaution a été appliqué à l’effet que celles-ci reçoivent un vaccin sans adjuvant. Toutefois, aucun effet secondaire n’a été observé chez les femmes qui ont reçu le vaccin avec adjuvant alors qu’elles étaient enceintes sans le savoir. En revanche, il a été constaté que les femmes enceintes qui contractent le virus sont de 4 à 5 fois plus à risque de subir une hospitalisation.
C’est avec une confortable majorité de 235 voix que Jean-Marie Lafrance devient maire de Notre-Dame-des-Neiges (63,7 %). Les candidats qui l’ont soutenu sont presque tous élus, ainsi que le candidat indépendant Robert Forest et deux conseillers de l’équipe sortante. À Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux et presque toute son équipe sont réélus, ainsi que le candidat indépendant Maurice Vaney.
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Un changement majeur se prépare pour Notre-Dame-des-Neiges. De l’équipe sortante, il ne reste que Carmen Nicole, élue sans opposition, et Nancy Lafond, réélue avec 73,9 % des voix face au candidat indépendant Claude Brière, qui ne s’était pas affilié à l’équipe de Jean-Marie Lafrance. Jean-Paul Rioux, qui soutenait le nouveau maire, était déjà élu par acclamation. Carmen Chamberland, de la même équipe, doit sa défaite à une seule voix qui a donné la victoire à Robert Forest, bien que tous deux aient devancé le candidat sortant Yvon Bélanger.
Les citoyens de Trois-Pistoles ont choisi de reporter au pouvoir le maire Jean-Pierre Rioux, qui récolte 54,8 % des suffrages devant Benoit Rheault, sur qui s’est porté le choix de 45,2 % des électeurs. Au total, l’équipe sortante est réélue avec une moyenne de 56,35 % des suffrages exprimés, certains conseillers ayant bénéficié d’une majorité beaucoup plus importante que celle du maire. Dans le quartier Nord, Maurice Vaney cause la surprise en l’emportant par 21 voix sur Alcide Devost et sur Langis Belzile, qui ne récolte que 23 % des votes.
Benoit Rheault s’est exprimé par voie de communiqué ce matin. Il se dit fier de sa performance et de celle des six candidats indépendants qui l’ont appuyé : « Nous avons eu du courage et je crois que cela a fait avancer la démocratie. »
Victoire du taux de participation
Dans les deux municipalités, cette élection a suscité beaucoup d’intérêt chez les citoyens. En témoigne le taux de participation, qui lors du vote par anticipation s’établissait déjà à 21 % à Trois-Pistoles et à 11 % à Notre-Dame-des-Neiges. Au final, 63,4 % des 2771 électeurs de Trois-Pistoles et 50,8 % des 1336 électeurs de Notre-Dame-des-Neiges se sont déplacés pour voter. Même au pays des « histoires pas possibles », il y a bien longtemps qu’une élection a soulevé tant de passion.
On peut expliquer cet engouement par l’importante polarisation des visions portées par les différentes équipes. À Notre-Dame-des-Neiges comme à Trois-Pistoles, on avait affaire à une équipe en place depuis longtemps, qui devait défendre son bilan face à une équipe émergente dont les idées étaient différentes sur plusieurs plans. Il n’est pas surprenant que les dossiers d’infrastructures aient constitué des enjeux majeurs dans les deux cas, au moment où toutes les municipalités du Québec font face à un sous-financement et à des besoins croissants.
Trois autres municipalités ont comblé des postes de conseillers
À Saint-Jean-de-Dieu, c’est Raymonde Cormier qui a été réélue à son poste de conseillère avec 72,7 % des voix (287 votes). Les électeurs de Sainte-Rita ont choisi Lorraine Malenfant à 54,5 % (126 votes) et Michel Colpron à 53,8 % (127 votes). Enfin, à Saint-Guy, le choix des électeurs s’est porté sur Bernard Paré (Candidat sortant) avec 59,7 % des voix (43 votes) et sur Clément Sirois avec 61,6 % des voix (45 votes).
Le taux de participation s’établit à près de 56 % des 131 électeurs inscrits à Saint-Guy, une des plus petites municipalités au Québec, qui comptait 89 habitants au recensement de 2006.
La campagne 2009 à L’Horizon
Cette campagne municipale est aussi marquée par la première couverture en temps réel par un média écrit local. L’Horizon a publié 12 articles qui tissent l’essentiel des débats autour desquels s’est joué le scrutin 2009, ainsi que des capsules vidéo par lesquelles les candidats pouvaient adresser directement leur message à la population. Ces cinq capsules vidéo ont été visionnées à plus de 450 reprises en un mois, soit plus d’un visionnement par 10 électeurs inscrits (4107 au total), ce qui confirme l’intérêt suscité par cette élection. Voici une rétrospective de la campagne à travers ces publications.
1er novembre – Jean-Marie Lafrance et Jean-Pierre Rioux sont élus
Ce dimanche, les citoyens sont appelés à voter dans plusieurs municipalités de la région, aux bureaux de vote dont les coordonnées sont mentionnées sur l’avis transmis par le président d’élection à toutes les résidences de la municipalité au début de la période électorale. Pour permettre à chaque citoyen d’exercer son droit de vote, voici un rappel des informations importantes.
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Pour voter
Le jour du scrutin, les bureaux de vote sont ouverts de 10 h à 20 h. Pour voter, l’électeur doit s’identifier en présentant, au choix, sa carte d’assurance maladie, son permis de conduire, son passeport canadien, son certificat de statut d’Indien ou sa carte d’identité des Forces canadiennes.
Le jour des élections, l’employeur doit accorder à ses employés au moins quatre heures consécutives pendant l’ouverture des bureaux de vote pour aller voter. Cela n’inclut pas le temps normalement accordé pour les repas.
Le personnel du bureau de vote peut fournir de l’aide aux électeurs incapables de marquer leur bulletin de vote. Les personnes ayant une déficience visuelle peuvent voter seules, en utilisant un gabarit qui leur sera remis. Elles seront informées de l’ordre dans lequel les noms des candidats figurent sur le bulletin. Enfin, les personnes sourdes ou malentendantes pourront être accompagnées d’un interprète.
Une élection qui marquera l’histoire
Dans la MRC des Basques, Les municipalités de Trois-Pistoles et de Notre-Dame-des-Neiges feront l’objet d’une élection chaudement disputée pour presque tous les postes. La force du vote par anticipation, dont se sont prévalu près d’un quart des électeurs, témoigne d’un intérêt marqué pour ce scrutin et pourrait indiquer une polarisation du vote entre des candidats aux visions très opposées. Dans les autres municipalités, quelques sièges de conseillers feront l’objet d’un vote : un à Saint-Jean-de-Dieu, deux à Sainte-Rita et deux à Saint-Guy.
Le jour du scrutin est un moment important pour la démocratie municipale, qui est aussi le palier de représentation le plus près des citoyens. « À mon sens, le vote est, collectivement, le plus influent des types de participation politique. […] C’est aussi la meilleure façon d’avoir une influence directe et concrète sur le pouvoir politique. », souligne Me Marcel Blanchet, directeur général des élections et président de la Commission de la représentation électorale.
Vidéos promotionnelles pour les jeunes
Afin de rejoindre les jeunes et pour les inciter à aller voter, la Commission jeunesse du Bas-Saint-Laurent (CJBSL) a lancé une campagne promotionnelle. Cette campagne, intitulée C’est quoi que tu veux !, comprend trois capsules vidéo réalisées en région par la jeune équipe de Tortuga Films. Du 19 au 31 octobre, les trois capsules vidéos sont diffusées via les médias sociaux présents sur Internet comme Facebook, Youtube et Twitter. Elles sont également projetées dans les salles de cinéma grand public d’Amqui, Matane et Rimouski, à la coopérative Paradis (Rimouski), en plus des Ciné-club des Cégeps de Rimouski et Matane.
Dans le cadre de cette campagne publicitaire, un concours a également été lancé sur Facebook. En devenant fan de la page Facebook Si c’était moi qui décidais…, les 18-35 ans peuvent proposer des idées ou des vidéos qui exposent ce qu’ils feraient si c’était eux qui décidaient.
Voici l’une des capsules vidéo, qui met notamment en vedette Marilie Bilodeau, originaire de Trois-Pistoles :
Le maire sortant de Notre-Dame-des-Neiges, qui vient de revenir dans la course à sa propre succession, réagissait hier aux propos tenus par son opposant, le candidat Jean-Marie Lafrance. En entrevue à L’Horizon, ce dernier affirmait lundi que M. Beaulieu avait trahi sa promesse de retirer sa candidature, après avoir tenté de l’inciter à ne pas faire campagne.
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Gérard Beaulieu soutient qu’il avait bien promis à Jean-Marie Lafrance de lui laisser le champ libre, mais à la condition qu’il ne s’associe pas avec le groupe de citoyens qui s’était opposé aux orientations du conseil. M. Beaulieu identifie à ce groupe les candidats indépendants Gaston Rioux, Alain Théberge et Carmen Chamberland, qui soutiennent tous la candidature de Jean-Marie Lafrance. « Je ne pourrais me résoudre à appuyer un groupe qui s’est opposé à certaines décisions du conseil qui les concernaient personnellement », souligne Gérard Beaulieu.
Le candidat sortant a également tenu à réagir aux attaques de M. Lafrance, qui dénonçait son manque de transparence et son refus de consulter ses citoyens. Il balaie ces reproches du revers de la main, expliquant que le conseil municipal est élu pour décider. « Je ne vois pas pourquoi consulter la population tout le temps pour l’administration de la municipalité. » Selon lui, toutes les municipalités fonctionnent de la même manière, avec des réunions de travail où les discussions se font entre les membres du conseil, suivies de réunions publiques où les décisions se prennent officiellement. « M. Lafrance, lui, il veut faire les réunions de travail en public », s’étonne-t-il tout en reprochant à Jean-Marie Lafrance et aux candidats qui le soutiennent de n’avoir presque jamais été présents aux rencontres publiques.
Pour M. Beaulieu, le défi est plutôt d’intéresser les citoyens à être présents à la rencontre publique du conseil. En affirmant sa préférence pour des réunions courtes plutôt que de longs débats sur les projets, il avoue n’avoir aucune idée de ce qui pourrait les inciter à s’y présenter. Il rappelle toutefois que la démocratie municipale repose sur les réunions publiques d’un conseil élu par les citoyens pour décider, sur le bulletin municipal, sur la disponibilité du maire tous les vendredis matin ou sur demande, ainsi que sur la possibilité de demander un référendum lors d’un règlement d’emprunt.
Pour illustrer son propos, Gérard Beaulieu cite l’exemple du débat sur les infrastructures d’eaux usées au deuxième rang centre, où la municipalité a consulté une firme d’ingénieurs. « Même si on savait que cela n’avait aucun sens d’investir trois millions pour quatre résidences, on a fait faire une étude par BPR et on l’a rendue publique ». Quant à la fusion avec Trois-Pistoles, il n’en est pas question pour Gérard Beaulieu : « on a déjà fusionné avec la ville ce qu’il y avait à fusionner […] et on ne fusionnera pas pour faire monter les taux de taxation », conclue-t-il.
En fin de journée lundi, Jean-Pierre Rioux réagissait en entrevue à L’Horizon au communiqué diffusé par son adversaire Benoit Rheault. Selon M. Rheault, le maire sortant avait tort de prétendre que la masse salariale était restée la même sous ses deux mandats. Elle aurait plutôt bondi de 26,8% entre 2003 et 2008. Jean-Pierre Rioux a expliqué que, bien que les salaires aient augmenté en valeur absolue, ils représentent toujours le même pourcentage du budget annuel de la Ville de Trois-Pistoles.
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Benoit Rheault réagit aujourd’hui, toujours par voie de communiqué. Il est d’avis que « nul doute que la publicité du maire Rioux est trompeuse. Les rapports financiers officiels le démontrent noir sur blanc. Pire encore, Monsieur Rioux omet de dire à la population que le ratio dont il parle est resté sensiblement le même uniquement en raison de l’explosion des dépenses budgétaires à la ville. »
En effet, toujours selon M. Rheault, les dépenses de fonctionnement de la ville de Trois-Pistoles sont passées de 3,0 M$ en 2002 à plus de 4,3 M$ en 2008, soit une hausse de 44,3 % sous l’administration Rioux. Selon Benoit Rheault, « le ratio masse salariale / budget n’a pas vraiment changé, tout simplement parce que l’administration sortante a trop dépensé sur tous les plans ».
Le prétendant à la mairie s’inquiète justement de l’envolée des dépenses à la ville : « Plusieurs gens d’affaires m’ont souligné les dépenses importantes de la ville, notamment en matière de machinerie Caterpillar. Un citoyen m’a récemment démontré, factures à l’appui, que lors des cinq dernières années, l’Hôtel de ville a dépensé près de 80 000 $ pour les services d’une firme d’avocats de Québec. Imaginez, en 2007 la ville a même retenu les services d’un analyste en écriture (graphologue) pour près de 1 000 $ afin de prouver qu’un de ses employés avait supposément signé une pétition ! »
Rappelant que Jean-Pierre Rioux s’est dit victime d’attaques personnelles de sa part, Benoit Rheault se demande « depuis quand, dans une campagne électorale, mettre en doute les affirmations politiques d’un élu municipal est-il devenu une attaque personnelle ? Lorsque (…) Jean-Pierre Rioux a mis en doute le jugement de ses concitoyens Réal Lafrance et Guy-Lin Dubé en raison du fait qu’ils ont déjà signé démocratiquement un registre public, là par contre, il s’agit d’une attaque personnelle. »