Oct 072009
 

Vendredi dernier se terminait la période de mises en candidatures pour les élections municipales du premier novembre prochain. Force est de constater que le manque de candidats ne se fera sentir que dans certaines municipalités, tandis que d’autres ont comblé la plus grande partie de leurs sièges sans opposition. En revanche, des luttes électorales se préparent à Trois-Pistoles, Notre-Dame-des-Neiges et Saint-Mathieu-de-Rioux. Portrait contrasté d’une élection municipale qui promet bien des surprises.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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Bertin Denis est élu par acclamation préfet de la MRC des Basques, notre MRC étant l’une des 13 MRC au Québec où le préfet soit élu au suffrage universel. Si sept d’entre eux ont été élus sans opposition vendredi dernier, dont celui du Témiscouata où Serge Fortin a été plébiscité, d’autres postes seront plus chaudement disputés, comme celui de La Matapédia, où pas moins de huit candidats sont inscrits.

Le nouveau préfet a accepté de rencontrer L’Horizon en entrevue vidéo. Il s’est prononcé en faveur d’une démocratie municipale non partisane, il a pris position au sujet du projet de minicentrale hydroélectrique sur la rivière des Trois-Pistoles, il a précisé sa vision d’un développement local axé sur la deuxième et troisième transformation, et il a affirmé sa volonté de travailler en concertation, dans une approche de démocratie participative.

Des luttes à finir

L’équipe de Jean-Pierre Rioux, à Trois-Pistoles, fera face au candidat Benoit Rheault, qui se présente à la tête d’une équipe de candidats indépendants, sans ligne de parti. Les candidats indépendants Gilles Deschênes, Mario Bérubé, Langis Belzile, Nicole Sirois, Kim Normandin et Nadia Bélisle Rioux tenteront de déloger l’équipe sortante, tandis que Maurice Vaney, bien connu pour son rôle à l’École de langue et au Rendez-vous des Grandes Gueules, viendra brouiller les cartes en sollicitant lui aussi un siège de conseiller.

Questionné en entrevue vidéo à L’Horizon, Benoit Rheault s’est positionné en faveur d’une démocratie plus participative, dénonçant l’administration sortante pour son manque d’écoute des citoyens. Il souhaite également revoir la capacité de dépenser de la Ville en fonction de la capacité de payer du contribuable. Enfin, il promet de travailler en concertation avec la MRC et les autres municipalités.

Benoit Rheault, candidat à la mairie de Trois-Pistoles, présente son programme:

[Ne manquez pas nos autres entrevues audio et vidéo sur la campagne municipale, bientôt en ligne ici-même.]

Le maire Jean-Pierre Rioux présente pour sa part l’imposant bilan de sept années passées à la barre de Trois-Pistoles. Il prévoit des investissements majeurs dans un prochain mandat et il fait valoir ses contacts au gouvernement, qui permettent d’accélérer le traitement des dossiers.

Jean-Pierre Rioux, qui sollicite un troisième mandat à la mairie de Trois-Pistoles, présente son bilan, son équipe et son programme:

[Ne manquez pas nos autres entrevues audio et vidéo sur la campagne municipale, bientôt en ligne ici-même.]

À Notre-Dame-des-Neiges, cinq sièges feront l’objet d’un scrutin, opposant l’équipe sortante à des candidats indépendants, dont certains sont affiliés à Jean Marie Lafrance. Ce dernier se présente contre le maire sortant, Gérard Beaulieu. Encore une fois, un candidat indépendant, Robert Forest, offrira aux électeurs un troisième choix pour un siège de conseiller.

Jean Marie Lafrance, producteur agricole, a confié à L’Horizon son engagement à travailler avec les conseillers que les citoyens éliront, sans ligne de parti.

Pour sa part, Gérard Beaulieu a refusé de nous accorder une entrevue.

Dans les municipalités de Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Simon, Saint-Éloi et Saint-Médard, l’élection est à toutes fins utiles réglée. Les candidats ont été élus par acclamation dans la plupart des cas. Seul Michel Dubé, à Saint-Jean, conteste son siège à la conseillère sortante Raymonde Cormier.

Les maires de Saint-Jean et de Saint-Simon, Jean-Marie Côté et Jérôme Rouleau, sont réélus, tandis que les municipalités de Saint-Médard et de Saint-Éloi accueillent chacune un nouveau maire, Marise Labrie et Mario St-Louis.

Au total, près des deux tiers des 78 sièges ont été comblés sans opposition dans la MRC des Basques, ce qui dénote un certain désengagement de la politique municipale de la part des citoyens.

À Sainte-Françoise, Saint-Mathieu et Saint-Clément, trois réalités différentes illustrent la difficulté d’assurer une relève municipale en milieu rural. Le maire sortant, Bernard D’Amours, ayant clairement annoncé son départ à Sainte-Françoise, l’ancien maire Simon Lavoie a repris du service, pour se retrouver entouré de seulement deux conseillers, Jean-Yves Belzile et Carol Rioux, seul candidat sortant. Il sera sans doute difficile d’assurer une continuité dans ces conditions.

Situation semblable à Saint-Mathieu, à l’exception près que deux candidats briguent la mairie. Yvan S. Gagné, qui s’est illustré pour la protection du lac Saint-Mathieu, devra faire face au conseiller sortant Alexandre Anctil-Bruneau, agriculteur de la relève, secrétaire de l’Association de la relève agricole du Bas-Saint-Laurent et commissaire scolaire.

C’est un tout autre son de cloche qui vient de Saint-Clément, où tous les postes de conseillers ont été pourvus, mais où personne n’a tenté de succéder à la mairesse sortante, Aliette April.

D’après l’article 277 de la loi, la procédure d’élection doit être reprise pour les postes vacants et un scrutin complémentaire devra avoir lieu dans les quatre mois à venir. Si après cette nouvelle procédure il reste des postes vacants, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire peut procéder à des nominations ou ordonner la reprise des procédures.

Oct 072009
 

La Conférence régionale des éluEs se réjouit de l’annonce récente du gouvernement du Québec d’investir près de 12 M$ en efficacité énergétique et en bioénergie. La CRÉ y voit un appui à sa stratégie de mise en place de 10 chaufferies centrales à la biomasse forestière, adoptée en décembre 2007.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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« Depuis presque deux ans, la CRÉ a interpellé le gouvernement dans le but d’obtenir un appui pour l’implantation de chaufferies à la biomasse. Nous sommes heureux de constater  que le gouvernement a répondu à notre appel par la mise sur pied de ce nouveau Programme d’aide à l’utilisation de la biomasse forestière » a déclaré le président de la CRÉ, monsieur Michel Lagacé.

Dans la MRC des Basques, la biomasse représente un créneau d’avenir, notamment avec le développement de cultures de miscanthus giganteus et la valorisation des sous-produits forestiers et des résidus verts. Sur le plan énergétique, la bioénergie est un moyen pour les communautés de subvenir collectivement à leurs besoins. Selon Bertin Denis, le nouveau préfet de la MRC des Basques, le chauffage à la biomasse forestière, « c’est économique, écologique et efficace. On est en ébauche d’un projet extraordinaire pour récupérer les branches mortes, le foin, la pelouse, pour en faire des granules de chauffage. C’est une façon d’assurer l’économie énergétique des individus et c’est un circuit court. C’est quelque chose qui nous ressemble à la MRC des Basques. »

Rappelons que la CRÉ vise l’implantation d’au moins 10 chaufferies centrales à la biomasse forestière d’ici 2010 dans les communautés et institutions publiques de la région. Il y a quelques années, la Coopérative forestière de la Matapédia soulevait l’intérêt pour cette ressource, intérêt qui s’est vite propagé dans la région. Bon nombre de communautés, d’entreprises, d’institutions ou d’organismes de développement sont maintenant impliqués d’une façon ou d’une autre dans le dossier. Le Bas-Saint-Laurent est maintenant en voie de devenir un leader provincial dans le secteur de la biomasse forestière.

La principale difficulté  rencontrée en regard de la rentabilité est le coût d’acquisition des chaudières. Le nouveau programme d’aide devrait en ce sens faciliter l’implantation de chaufferies dans plusieurs communautés bas-laurentiennes.

Oct 062009
 

À l’heure d’une fin de récession où de grands projets d’infrastructures font les manchettes, un secteur économique prometteur se développe dans l’ombre et positionne notre région comme un leader dans des domaines allant de l’éducation au tourisme d’aventure, en passant par la transformation agro-alimentaire et l’information.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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En effet, depuis quelques années, plusieurs nouvelles entreprises coopératives sont venues enrichir le paysage de notre région, déjà marqué par une forte tradition à cet égard, et sont maintenant à l’avant garde de la relance de notre économie locale. La semaine de la coopération, du 11 au 17 octobre prochain, nous fournit l’occasion de faire un tour d’horizon du mouvement coopératif de la MRC des Basques, afin de démystifier cette approche méconnue.

La coopérative, c’est une structure juridique qui permet à des membres d’assumer collectivement la propriété et le devenir d’une entreprise qui répond à leurs besoins, de façon équitable et représentative.

Le Québec comptait 3300 coopératives en 2005, ce qui représentait 90 000 emplois et 8,8 millions de membres, pour un chiffre d’affaires global de 22 milliards de dollars et des actifs de plus de 166 milliards. Au Bas-Saint-Laurent, il y avait alors 129 coopératives, pour 1784 emplois et 70 915 membres, et ce secteur générait un chiffre d’affaires de près de 400 millions de dollars pour des actifs de plus de 200 millions.

À l’origine du mouvement coopératif au Québec, Alphonse Desjardins aimait rappeler que « la coopération a ceci de particulièrement attachant, c’est qu’elle étend ses bienfaits à tous. Ici point de privilégiés, point de préférés, le plus pauvre peut avoir sa part, et cette part sera égale à celle du plus favorisé. » La formule coopérative est donc un moyen équitable de favoriser un développement économique solide. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux même : après cinq ans, 62 % des coopératives sont encore en opération, alors que seulement 35 % des entreprises privées continuent d’exister. Après dix ans, c’est 44 % des coopératives qui perdurent contre seulement 20 % des entreprises privées. Un investissement dans une entreprise coopérative est donc deux fois plus sécuritaire que dans une entreprise privée.

En incluant le Mouvement Desjardins, fortement engagé dans le développement de notre milieu, il existe aujourd’hui 14 coopératives dans la MRC des Basques. Parmi les plus anciennes coopératives de notre région se retrouve Agriscar, coopérative agricole. Dès le début du siècle, les coopératives agricoles ont vu le jour. Elles se sont regroupées pour se donner les moyens nécessaires au développement de leurs services, notamment en raison de la mécanisation de l’agriculture, pour devenir Agriscar, coopérative agricole, en 1997. Leader régional pour les productions agricoles, la Coop Agriscar distribue aussi les produits pétroliers Sonic et gère trois centres de rénovation dont deux avec un centre de décoration. Avec une forte présence dans Les Basques, le Témiscouata et Rivière-du-Loup, un chiffre d’affaires de 35 M$, 875 membres répartis sur tout le territoire et une masse salariale avoisinant les 2,5 M$, la Coop Agriscar constitue un élément majeur de l’économie régionale et réinvestit chaque année dans le milieu des montants importants sous forme de dons et commandites.

Avec la mécanisation de l’agriculture et l’augmentation fulgurante des coûts de production, les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) et de main d’œuvre (CUMO) ont également vu le jour. Entre 1993 et 1997, trois CUMA ont été créées dans Les Basques. À Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Éloi et Saint-Clément, on totalise aujourd’hui 91 membres et des actifs de 761 000 $.  « Ces regroupements d’agriculteurs permettent un partage des ressources humaines et matérielles avec une grande flexibilité, sans égard à la taille de l’exploitation », souligne Gabriel Belzile, qui a été secrétaire fondateur de la CUMA de Saint-Clément. La Coop agri-services du Littoral, CUMO fondée en 1998 et basée à Mont-Joli, compte 10 employés et 42 membres pour un territoire très large qui touche notre région. Les CUMO ont exprimé la difficulté de recruter la main d’oeuvre et le besoin d’une meilleure formation de la relève.

La formation d’une relève qualifiée et la persévérance scolaire sont justement les priorités de la Coopérative de solidarité Maison Familiale Rurale du KRTB, une école secondaire coopérative en alternance stage-étude, avec hébergement dans un milieu de vie encadré et stimulant. Après plusieurs années d’efforts, les activités ont pu démarrer le 23 mars dernier avec 11 élèves à Saint-Clément.

Six mois plus tard à peine, ce sont 25 élèves qui fréquentent l’établissement. Selon Dominique Paquette, secrétaire-trésorière et fondatrice de l’entreprise, « la participation des parents et des maîtres de stage comme membres utilisateurs favorise leur engagement envers le développement de leur école, et stimule le sentiment d’appartenance des élèves et du personnel. Cette identité collective fait toute une différence par rapport au secteur traditionnel. »

Les BIO-produits de Sainte-Rita – coopérative de solidarité des Basques, œuvre dans le secteur novateur de l’exploitation et de la valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL). La coopérative compte actuellement plus de cent membres. Les activités de la coopérative créent cinq emplois directs et placent notre région à la fine pointe d’un secteur émergent et prometteur. Selon Francine Ouellet, présidente fondatrice, « le lien coopératif crée un sentiment d’appartenance et de fierté à ses membres. Dans une structure coopérative, chaque membre est important et contribue à la réussite de celle-ci ». La réussite de la coopérative apporte un vent d’optimisme et une synergie positive dans la communauté de Sainte-Rita et des environs.

La formule coopérative s’impose dans plusieurs autres domaines. En milieu scolaire, la Coopérative étudiante de l’école polyvalente des Trois-Pistoles fournit à ses membres des prix avantageux sur le matériel scolaire. C’est aussi le rôle, sur le plan de l’alimentation, des Magasins co-op de Trois-Pistoles et de Sainte-Françoise, ce dernier étant aussi une façon de conserver une épicerie dans le village.

L’expérience de la Coop de Kayak de mer des Îles démontre que la coopération convient tout aussi bien au secteur du tourisme, et il ne serait pas surprenant de voir se développer d’autres initiatives dans l’avenir, car s’il y a une industrie où la fidélisation de la clientèle est importante, c’est bien celle du tourisme. Il existe par ailleurs deux coopératives d’habitation dans notre région, la Coopérative d’habitation des Pistolets et la Coopérative d’habitation Écovie.

Le journal que vous lisez actuellement est publié par la Coopérative de solidarité d’information des Basques, qui développe depuis sa création en mars 2008 une nouvelle approche en matière d’information locale. Avec maintenant plus de 235 membres et 9 000 exemplaires, L’Horizon, presse coopérative des Basques est devenu le journal des gens d’ici, par les gens d’ici. C’est un effort collectif qui nous permet et qui nous permettra de maintenir un accès à une information de qualité et de première main sur les enjeux qui touchent les citoyens de la MRC des Basques.

Pour développer toutes ces initiatives prometteuses, on peut compter sur une coopérative au service… des coopératives ! La Coopérative de développement régional (CDR) Bas-Saint-Laurent / Côte-Nord dispose d’une équipe d’experts-conseil en développement coopératif, prête à aider toutes les personnes qui désirent démarrer des projets coopératifs dans leur communauté. La CDR est aussi là pour répondre aux questions des administrateurs de coopératives, pour les accompagner dans leur développement et pour leur offrir des formations.

Pour information :
1 877 725-COOP (2667).

Oct 062009
 
Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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Léquipe des Éditions du Berger blanc

Les Éditions du Berger blanc ont tenu le 21 septembre leur assemblée générale, célébrant pour l’occasion 15 années de publication pour Le Mouton Noir, journal d’information et d’opinion bimestriel diffusé partout au Québec et gratuitement au Bas-Saint-Laurent. Saluons le nouveau conseil d’administration, formé (de gauche à droite) par Frédéric Deschenaux, Alain Gaba, André Marsolais, Sylvie Desrosiers, Colombe St-Pierre, présidente, Nadia Morin, Geneviève Génier Carrier, rédactrice en chef, et Evelyne Delprêtre.

(bas de vignette)

Oct 062009
 

Parmi les sept films de l’Office national du film et ses partenaires coproducteurs qui figurent au programme de la 38e édition du Festival du nouveau cinéma (à Montréal du 7 au 18 octobre), se distingue le nouveau long métrage documentaire de Sylvie Van Brabant. Ce documentaire positionne Trois-Pistoles et la région des Basques au front de la lutte pour un développement planétaire responsable. Il avait d’ailleurs été présenté en avant-première à Trois-Pistoles en juillet dernier.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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Il sera maintenant présenté en première mondiale dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma (FNC), le 14 octobre prochain à 19h au cinéma L’Impérial de Montréal.

Visionnaires planétaires (Rapide-blanc/ONF) est un long métrage documentaire présenté en première mondiale, qui relate la quête de Mikaël Rioux, un jeune militant préoccupé d’environnement et soucieux de l’héritage qu’il laissera à son fils. Il parcourt le monde à la recherche de solutions concrètes aux problèmes de notre planète et fait la rencontre d’hommes et de femmes d’exception à la tête de projets innovateurs, porteurs d’un avenir plus viable pour nos sociétés. Cette rencontre avec des « visionnaires planétaires » constitue un véritable guide de survie et nous insuffle un vent d’espoir.

Oct 062009
 

Vingt mille copies d’un guide pratique d’information et d’action concernant l’hypersexualisation de la société sont offertes gratuitement à la population bas-laurentienne dans tous les hôtels de ville, bibliothèques municipales et caisses populaires de la région, une initiative des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Rimouski et du KRTB.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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Le guide, un livret de 75 pages facile d’approche, est destiné au grand public. Selon Audrey Plouffe, intervenante au CALACS du KRTB, « le guide permet de comprendre l’ensemble des enjeux qui sont liés à l’hypersexualisation dans la société et ses conséquences sur les jeunes et sur les adultes, mais aussi comment réagir et intervenir, face à une publicité sexiste, à des blagues sexistes, et comment se mobiliser pour contrer certains messages que la société nous envoie. Enfin, il indique où et quand consulter, ce qu’on peut lire, les sites internet et les ressources disponibles. »

Selon le CALACS du KRTB, l’hypersexualisation de la société est un phénomène inquiétant qui peut avoir des conséquences importantes sur les manières de penser et d’agir. Il contribue également à la violence sexuelle faite aux femmes. Le guide pratique permet non seulement de mieux comprendre le phénomène mais aussi de savoir comment intervenir.

Des ateliers d’information sous le thème « Hypersexualisation? Mieux comprendre pour mieux intervenir » seront offerts à la population. Pour information, on communique avec le CALACS du KRTB au 418-867-5885, poste 161.

Les CALACS offrent accompagnement, défense des droits et sensibilisation, en toute confidentialité, aux femmes âgées de 14 ans et plus victimes d’agression sexuelle et à leurs proches.

Sep 192009
 

Pour la deuxième année consécutive, de jeunes élèves du primaire ont pris l’initiative d’animer leurs camarades du service de garde L’Île aux trésors, à l’école Gérard-Raymond de Trois-Pistoles, tous les vendredis.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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William Sirois et Stéphanie Raymond, avec la supervision des éducatrices, ont préparé de courts sketchs laissant place à de longues improvisations libres. Les deux élèves de 4e année, à l’aide de costumes et de quelques accessoires, ont captivé leur large auditoire pendant près d’une heure. Si bien que certains parents ont eu peine à convaincre leur enfant qu’il était temps de retourner à la maison.

Selon Marie-Diane Pelletier, responsable et fondatrice du service de garde, « cette activité permet aux jeunes d’être autonomes et de choisir ce qu’ils veulent faire, tout en exprimant leur créativité ».

Marie-Diane Pelletier et l’élève Stéphanie Raymond parlent du projet:

Le service de garde L’Île aux trésors en est à sa troisième année d’opération et permet aux familles une meilleure conciliation avec les horaires de travail, tout en fournissant aux élèves un encadrement éducatif et stimulant. La demande, qui est passée en deux ans de 18 à 70 enfants, augmente encore et pourrait bientôt permettre d’étendre la plage horaire du service.

Photo: Les comédiens ont captivé leur auditoire.
Crédit: Nicolas Falcimaigne

Sep 102009
 

C’est lors du « 4 à 6 » qui se tenait le 10 septembre dans les locaux de la coopérative Les BIOproduits de Sainte-Rita, que M. Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup / Les Basques a fait l’annonce d’une subvention de 40 000 $ du Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), pour l’exploitation des ressources agroalimentaires dans les zones agroforestières et sur les terres agricoles non utilisées.

Le texte a d'abord été publié dans L'Horizon, presse coopérative des Basques

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La présidente de la coopérative, Mme Francine Ouellet, a indiqué que : « Le soutien financier va permettre de consolider les activités de l’entreprise. Cette aide est fort appréciée, car elle permet de redynamiser le milieu rural dans sa capacité d’offrir aux gens des emplois de qualité dans leur milieu ». Le montant servira plus précisément à l’acquisition d’équipements et d’un bâtiment qui sera utilisé pour les essais de fabrication et de standardisation des produits, ainsi que pour l’entreposage des produits bruts et transformés.

Cet investissement contribue à consolider un budget de plus de 400 000 $, constitué notamment grâce à la participation de nombreux partenaires, dont Caisse populaire du Terroir Basque, le CLD, la SADC et la MRC des Basques, le CLE de Trois-Pistoles, la Caisse populaire de St-Cyprien, la Conférence régionale des ÉluEs, le MAPAQ, la Fédération de l’UPA du BSL, le Conseil pour le Développement de l’Agriculture du Québec (CDAQ), le député provincial, M. Jean D’Amour et le député fédéral, M. Claude Guimond. Il reste à obtenir une tranche équivalente du Fonds conjoncturel, auprès du même ministère, pour assurer le développement de cette entreprise d’économie sociale.

« Les BIOproduits de Sainte-Rita proposent une approche innovatrice de développement rural, un nouveau modèle d’exploitation des ressources propres à notre région. Les produits de la coopérative auront ainsi une valeur ajoutée et les activités socioéconomiques du Bas-Saint-Laurent seront diversifiées », a soutenu le député Jean D’Amour.

Les bioproduits exploités, qui représentent un potentiel de revenu d’appoint pour les travailleurs forestiers, les cueilleurs de petits fruits et les producteurs agricoles, se répartissent en trois catégories : les plantes médicinales en érablière, les arbustes fruitiers sur les terres en friche, ainsi que les produits non ligneux et les plantes de bord de mer. Le projet permettra à la coopérative d’être en activité à longueur d’année et créera quatre emplois permanents.

La coopérative expérimente jusqu’à maintenant différentes avenues permettant de tester le potentiel des produits les plus prometteurs. La culture de la camerise permettra notamment à la coopérative de développer et mettre en marché de nouveaux produits à partir de ce petit fruit. Cette culture optimisera l’espace et les équipements et consolidera les emplois.

Rappelons que Les BIOproduits de Sainte-Rita, coopérative de solidarité des Basques, est une entreprise créée en 2007 qui offre diverses activités pour faire redécouvrir au public le potentiel de la forêt et de l’agriculture. Les marchés visés sont principalement régionaux, tels que des restaurants, des distributeurs et des épiceries, générales ou spécialisées.

Août 252009
 

Voici un texte dont la substance a été exprimée lors du vote commenté par écrit des États généraux sur la réforme des institutions démocratiques du Québec, le 23 février 2003. La proposition qu’il implique est fondée sur les seules connaissances de son auteur. Ce dernier accueillera donc favorablement tout commentaire propre à corriger ou bonifier l’idée qu’il y exprime.

Le texte a d'abord été publié sur le blog de Génération didées

Le texte a d'abord été publié sur le blog de Génération d'idées

Chaque refonte de la carte électorale soulève l’enjeu déchirant d’équilibrer la représentation démocratique tant sur le plan démographique que territorial. Cet objectif est évidemment hors d’atteinte car chacun sait que le Québec présente une densité de population extrêmement hétérogène. D’autre part, le système actuel souffre d’une collusion de pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, qui relègue toujours au second plan la responsabilité du citoyen. Enfin, il est grand temps de remplacer la politique d’image qui règne actuellement par une politique d’idées. C’est pourquoi je propose un système présidentiel à deux chambres sans présence politique des partis.

Comme d’autres l’ont suggéré, le seul moyen d’introduire une représentation territoriale sans nuire à la représentation démographique est d’ajouter à l’Assemblée nationale une deuxième chambre pour représenter le territoire. Les 125 députés de la «chambre démographique», soit l’Assemblée nationale, représenteraient chacun un nombre égal de citoyens selon un découpage équitable de la carte électorale, tandis que les élus de la nouvelle «chambre territoriale», appelons-la Conseil national, représenteraient les régions administratives existantes.

Afin de redonner à l’Assemblée nationale une représentativité effective de la volonté des citoyens, il faut la libérer des partis politiques. Pour ce faire, transformons le recrutement des candidats, leur investiture et leur élection: chacune des circonscriptions serait subdivisée de façon à permettre l’élection d’une dizaine de candidats lors d’assemblées de quartier ou de village, cellules de moins de 5000 habitants. Les citoyens élus candidats seraient alors proclamés comme tels lors d’une assemblée d’investiture commune tenue par la Direction générale des élections (DGE), qui leur fournirait aussi à tous la même tribune officielle et uniformisée. Ainsi serait remplacé le financement problématique des partis politiques, qui donne au plus nanti le pouvoir de donner plus de visibilité à son parti favori. Plusieurs fois au cours de la campagne, les candidats seraient rassemblés en assemblées publiques lors desquelles, en l’absence d’une image fournie par un parti, ils devraient débattre de leurs positions respectives sur différents sujets. Sans s’aligner sur un parti, ils assureraient les électeurs du sens de leur vote en chambre sur chacune de ces questions et les électeurs choisiraient le candidat qui s’engage à voter en accord avec eux sur le plus grand nombre de points ou à élaborer des projets de loi qui leur conviennent. Les idées des candidats pourraient être empruntées à plusieurs partis différents, les partis étant devenus des organismes idéologiques et non politiques, concepteurs et fournisseurs d’idées pour les candidats, tous indépendants.

Une fois élus au scrutin préférentiel, les candidats devraient occuper deux sièges: l’un dans le comté, où ils devraient répondre de leurs actes devant les élus locaux et en assemblée de comté, l’autre en chambre où le processus législatif les amènerait à soumettre des projets de loi et à voter. Si le vote du député en chambre ne correspondait pas à ses engagements électoraux (consignés dans un document d’investiture publique), il pourrait être rappelé par les électeurs de son comté lors d’un référendum local suivi d’une élection partielle. Dans l’éventualité où la position initiale devienne intenable en raison d’un changement de conjoncture, le député pourrait lui-même déclencher un référendum pour obtenir la légitimité de défendre une nouvelle option. Ainsi, le processus législatif serait représentatif de la volonté des citoyens plutôt que de celle d’un parti.

Les candidats indépendants ne finiraient-ils pas par s’aligner sur les partis, même si ceux-ci ne sont plus politiques? Des partis ne finiraient-ils pas par se créer officieusement en chambre, comme ce fut le cas aux débuts du parlementarisme au 18e siècle? S’il y a moins de risque aujourd’hui que des candidats «achètent» de A à Z les idées de tel ou tel parti, l’important est que le lien financier entre le candidat et le parti soit remplacé par un lien de responsabilité du député envers ses électeurs. L’apparition de coalitions en chambre ne serait peut-être pas si néfaste, car le danger des partis est d’opposer entre eux des députés qui, autrement, seraient d’accord sur une question. Or, dans un système non partisan, les députés seraient liés à leurs électeurs de comté, sous peine de rappel, et obligés de suivre les positions pour lesquelles ils ont été élus. Des coalitions se formeraient inévitablement autour de certaines questions, mais se formeraient de façon différente pour d’autres questions. Dans un tel système, la fierté d’appartenir à un parti serait remplacée par celle d’appartenir à un comté, d’être indépendant et de défendre des idées légitimes.

Une fois en chambre, les députés auraient pour première tâche d’élire, entre eux, le président de l’Assemblée et les différents ministres. Ces «ministres élus» iraient chacun former un duo ministériel avec les «ministres spécialistes» de chaque domaine provenant de l’équipe du chef d’État, élu au suffrage universel.

Ainsi, lors de l’élection générale, en plus de voter pour un député, l’électeur devrait voter (aussi de façon préférentielle) pour un chef d’État et son équipe. Chaque candidat au poste de chef d’État se présenterait avec une équipe de spécialistes en éducation, santé, emploi, industrie, transports etc. qui deviendraient ensuite les «ministres spécialistes», à chacun desquels seraient jumelé un élu provenant de l’Assemblée nationale. Le chef d’État, ses «ministres spécialistes» et les «ministres élus» formeraient le Gouvernement.

Les projets de loi, que tout citoyen aurait le droit de soumettre selon des règles à définir (qu’il soit représentant ou représenté, qu’il appartienne à l’Assemblée nationale, au Conseil national ou au Gouvernement), seraient étudiés par les députés et votés à l’Assemblée nationale, puis soumis au veto du Conseil national.

Pour sa part, le Conseil national serait constitué des présidents élus au suffrage universel dans chaque région administrative et présidé par le chef d’État. Il serait donc possible de l’intégrer à une structure de représentation qui parte du conseiller municipal. Ce dernier siège au Conseil municipal, dont le maire est élu au suffrage universel municipal. Ce dernier siège au Conseil local (Conseil des maires), dont le préfet serait élu au suffrage universel local (MRC). Ce dernier siégerait au Conseil régional, dont le président régional serait élu au suffrage universel régional. Ce dernier siégerait au Conseil national (la «chambre territoriale»), dont le chef d’État serait élu au suffrage universel national.

Chacun des élus devrait répondre de ses actes dans son milieu, le premier étant le conseiller municipal, devant répondre de ses actes devant ses électeurs; le dernier étant le chef d’État, devant répondre de ses actes devant les présidents régionaux. La seule nouvelle structure qu’impliquerait cette intégration, outre la chambre territoriale elle-même et le chef d’État, est le fait de réunir les préfets en Conseil régional autour du président régional. Tout le reste existe déjà.

Un pouvoir législatif exercé par des députés indépendants élus dans des circonscriptions redessinées en fonction d’un nombre d’électeurs fixes; un pouvoir exécutif exercé par les Conseils des paliers municipal, local, régional et national; et un lien raisonnable entre les deux, assuré par la présence de députés au Conseil exécutif et par le droit de veto législatif accordé au Conseil national. Voilà une structure qui pourrait assurer un équilibre politique optimal. De plus, les changements à apporter pour la mettre en œuvre ne représentent aucune augmentation significative des coûts du système, ni des bouleversements structurels majeurs. La structure représentative resterait familière pour le citoyen, mais deviendrait enfin efficace, juste et équitable.

Août 152009
 

L’idée revient de temps à autres, lieu commun que tout un chacun se doit d’admettre sans sourciller tellement elle a été répétée partout depuis plusieurs années : « les Québécois ne veulent pas de référendum ». Même ceux qui veulent en tenir un n’osent plus prononcer ce mot ! Et lorsqu’ils le font parce que c’est dans leur programme, les médias, un brin cyniques, s’empressent d’en réduire la portée et de crier au subterfuge. Les mêmes commentaires accueillent les velléités de rouvrir la constitution : une boîte de Pandore ou des paroles en l’air pour séduire les électeurs. La question nationale du Québec n’a pas la cote, c’est le moins qu’on puisse dire.

De qui parle-t-on au juste ? Qui ne veut pas parler de la question nationale ? Il apparaît évident que les citoyens de ce qu’il convient maintenant d’appeler la nation québécoise sont fortement préoccupés par cet enjeu, qu’ils soient fédéralistes ou indépendantistes. En témoigne l’intérêt suscité par trois référendums et une tentative d’accord constitutionnel, sur une courte période de quinze années qui n’est pas si loin derrière nous. Le dernier référendum a même pulvérisé les records de participation en mobilisant presque 95 % des électeurs ! Il a laissé les citoyens sur un match nul qui n’a rien de décisif. N’est-ce pas une insulte à leur intelligence que de considérer l’apathie qui règne depuis à peine dix ans comme une preuve de leur désintérêt définitif ?

Le piège du statu quo

Lorsqu’on donne aux Québécois le choix entre le statu quo et la souveraineté, on leur donne en fait le choix entre une réalité qu’ils n’aiment pas et un changement naturellement porteur d’incertitudes. Ce discours nous condamne à vivre des référendums à répétition tant que le statu quo l’emportera, ou bien à voir la souveraineté l’emporter et se faire avec ses promesses et ses risques. Il semble que bien des Québécois ne souhaitent ni l’un ni l’autre, ce qui ne veut pas dire qu’ils s’opposent au règlement de la question nationale.

Ceux qui ne veulent manifestement pas parler de la question nationale sont plutôt les dirigeants actuels des principaux partis fédéraux et provinciaux. Les fédéralistes se complaisent dans un pouvoir central fort qui n’a d’une confédération que le nom et les souverainistes mettent leur lampe sous le boisseau pour éviter d’effrayer ceux dont ils convoitent le vote. Dans l’exercice du pouvoir, ce statu quo fournit aux un et aux autres un alibi pour l’immobilisme confortable qu’ils affectionnent dans la gestion de leurs responsabilités. Qui ne fait rien ne risque rien.

Pour quoi se priver d’un terrain de jeu au potentiel immense ? Il est si facile de se renvoyer la balle entre le fédéral et le provincial quand les compétences sont approximatives, les moyens inégaux et les procédures administratives incompatibles. Pour les grands projets d’infrastructures, le développement de solutions environnementales ou le financement de centaines d’organismes, de mesures et de projets nécessaires dans tous les milieux du Québec, il est toujours deux fois plus difficile ici qu’ailleurs de faire avancer les dossiers.

Dans le débat public, le statu quo nous force à tenir compte d’une dualité superflue que la question nationale latente ajoute au spectre socio-économique « gauche / droite ». Cette dimension vient polariser, voire paralyser, le moindre débat qui souvent lui est complètement étranger.

Quelle nation démocratique accepterait longtemps de vivre ainsi entre deux chaises, de partager son allégeance entre deux capitales ? Quels citoyens, éduqués et informés comme nous le sommes, ne se révolteraient pas contre une situation qui leur impose deux fiscalités, deux réseaux de services publics dans plusieurs secteurs et deux systèmes de représentation démocratique ? Deux mondes parallèles entre lesquels il faut continuellement jongler pour atteindre quelque objectif que ce soit : fonder et gérer une entreprise, obtenir de l’aide à l’emploi, financer une activité communautaire, vivre en sécurité pendant que des criminels récidivistes se font échapper entre deux systèmes judiciaires qui ne se parlent pas, ou simplement lutter pour sa vie entre deux banques de dons d’organes qui se tournent le dos…

Quand pourrons-nous, comme toute démocratie mature à laquelle nous pouvons prétendre à juste titre, tenir des élections générales sur des enjeux sociaux, économiques, moraux et environnementaux, plutôt que sur cette question nationale stérile et simpliste qui infantilise notre citoyenneté ? Quand pourrons-nous répondre en moins d’une heure à la simple question « de quel pays venez-vous », lors de voyages à l’étranger ?

Qui n’a pas constaté avec découragement toute l’énergie et le temps qu’il a fallu perdre pour obtenir le règlement superficiel, temporaire et insuffisant qu’un récent budget fédéral a consenti face au déséquilibre fiscal, enjeu névralgique s’il en est un ? Comment ne pas en conclure que le statu quo ne fonctionne tout simplement pas, s’il ne permet pas d’empêcher une telle fuite de capitaux ? Et pourtant, personne n’a encore osé faire tomber ce gouvernement.

Régler cette question une fois pour toutes !

Considérant le caractère intenable du statu quo, dont l’évidence devrait être partagée par une grande majorité de Québécois, il semble qu’un consensus puisse au moins être fait autour de l’urgence de régler la question nationale, que ce soit pour réformer la fédération ou pour faire l’indépendance.

Exigeons que les leaders de ces deux options s’engagent à négocier ensemble le plus tôt possible les règles d’un processus unique devant aboutir à deux consultations populaires. La première portant sur le rejet ou non du statu quo et la seconde, conditionnelle à un premier Oui, donnant le choix entre les deux options définies et défendues par les deux camps, mais qui devront toutes deux catégoriquement exclure le statu quo. Le tout suivi d’une période de négociation d’au plus un an pour mettre en œuvre l’option choisie.

Au terme de cet exercice, les Québécois devront avoir une seule citoyenneté, une seule fiscalité, un seul réseau d’organismes publics et parapublics, un seul député par comté, un seul chef d’État, détenteur du pouvoir exécutif et porte-parole international. Les différences entre les deux options étant strictement constitutionnelles, les deux camps devront choisir la solution qui leur semble la meilleure parmi toutes les configurations possibles, incluant notamment l’indépendance ou la souveraineté d’une part et une vraie confédération d’états autonomes ou un état unitaire de l’autre.

Ainsi, peu importe l’issue du scrutin référendaire, tout match de revanche sera exclu et un changement décisif se produira. Une nouvelle ère s’ouvrira et la page sera tournée sur l’ambiguïté, l’ambivalence, le malaise identitaire, le dédoublement des institutions et de la personnalité. Bref, le Grand Brouillard actuel fera place à une vraie nouvelle Révolution tranquille comme seul le peuple du Québec en a le secret, ce qui fait l’envie de toutes les nations de ce monde.