Oct 012014
 

À l’orée du Sommet international des coopératives 2014, qui se tient à Québec cette semaine, de nombreux coopératistes ont répondu à l’appel du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, qui organisait dimanche et lundi le Rendez-vous Innovations et découvertes. Parmi les conférences et ateliers, une rencontre des coopératives de travailleurs de par le monde a retenu l’attention. Pour en savoir plus, Ensemble s’est entretenu avec Isabel Faubert Mailloux, conseillère stratégique au développement pour le Réseau de la coopération du travail du Québec.

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Oct 012014
 

Il est difficile de savoir ce qu’offre TransCanada aux conseils de bande de plusieurs nations autochtones pour passer l’oléoduc Énergie-Est sur leurs territoires ancestraux. La Première nation malécite de Viger a publiquement admis discuter avec la compagnie albertaine à propos du port de Cacouna. Selon l’organisation Stop Oléoduc de la Capitale-Nationale, il y aurait actuellement des discussions avec le conseil de bande Huron-Wendat de Wendake pour plusieurs centaines de milliers de dollars. Combien vaut le territoire ancestral?

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Sep 182014
 
CACOUNA —Les travaux de forage ont été interrompus pendant la majeure partie de la journée hier à Cacouna. Malgré une météo favorable, la compagnie Transcanada a dû suspendre ses sondages géotechniques en raison de la présence persistante d’un groupe de petits rorquals. Ensemble a obtenu plus de mille photographies de baleines prises pendant toute la journée par l’observateur Mikaël Rioux, qui tient une vigile du site depuis le premier jour des travaux. Nous en avons sélectionné une douzaine.

Au cours des derniers jours, les conditions imposées par le certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement se sont précisées. Selon nos sources, c’est la présence de tout «mammifère marin», qu’il soit béluga, petit rorqual ou autre, dans la zone d’exclusion de 540 m qui doit déclencher l’arrêt des travaux.

Les barges de forage peuvent être déplacées par deux remorqueurs deux fois par semaine et un seul aller-retour est permis entre le port et les barges. C’est un des deux remorqueurs qui doit assurer le transport du personnel matin et soir. Les travaux doivent se faire entre 7h et 18h.

Transcanada transgresse les règles

Le 14 septembre, plus de cinq allers-retours ont été constatés par l’observateur Mikaël Rioux, photos à l’appui. Le 17 septembre, M. Rioux a pris plus de mille photos de petits rorquals et même d’un béluga qui ont occupé la zone d’exclusion pendant la majeure partie de la journée, causant l’arrêt des travaux.

À la lumière de ces faits, des groupes de citoyens ont déposé une seconde requête en injonction pour obtenir l’arrêt définitif des travaux. La cour s’est saisie de ce dossier cette semaine.

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Sep 102014
 

Les travaux de forage ont débuté à Cacouna en vue de la construction du port pétrolier de Trancanada. Malgré la demande de l’opposition officielle pour l’arrêt des travaux, autorisés par le gouvernement, la compagnie est allée de l’avant en déployant une barge dans la zone identifiée comme «pouponnière à béluga» par les spécialistes. Le gouvernement a réaffirmé ce matin la rigueur des protections mises en place pour protéger les mammifères marins. Selon un observateur présent sur les lieux, Mikaël Rioux, un groupe de petits rorquals se trouvait à l’entrée du port pendant les travaux.

La barge de forage est arrivée à Cacouna. Les travaux portent sur l’étude du fond marin, en vue de la construction du port pétrolier et de son quai de 500 m, au bout duquel deux pétroliers de 240 m doivent s’amarrer.

La compagnie Transcanada a la responsabilité de surveiller la zone pour s’assurer qu’aucun béluga ne se trouve dans un rayon de 540 m au moment des forages. Elle doit aussi arrêter les travaux quand des bélugas se trouvent à proximité et mettre en place un moyen pour les détecter. Il lui faut respecter le niveau de bruit subaquatique (moins de 120 décibels à 540 m) lors des forages et respecter le bruit maximal de 45 décibels aux limites de la résidence la plus proche. Enfin, le trafic maritime doit se limiter à un seul aller-retour quotidien entre la plateforme et la rive. Pourtant, les remorqueurs ne semblent pas avoir remarqué le groupe de baleines qui circulaient sur leur chemin à l’entrée du port de Gros-Cacouna.

Les remorqueurs ne semblent pas avoir remarqué le groupe de baleines qui circulaient sur leur chemin à l’entrée du port de Gros-Cacouna.
Vidéo: Mikaël Rioux

Les forages, 16 sondages géotechniques réalisés pour connaître le fond marin où sera ancré le quai du terminal pétrolier, doivent durer cinq heures par jour pendant 95 jours. Le terminal de Transcanada fait partie du projet d’oléoduc Énergie-Est, un nouveau pipeline qui doit acheminer 1,1 million de barils de pétrole de l’Ouest canadien dès 2018. Le terminal de Cacouna prévoit un site de stockage de pétrole brut comptant une douzaine de réservoirs (lire notre dossier).

La barge de forage est positionnée par deux remorqueurs pour les travaux de forage.
Photo: Greenpeace/Mikaël Rioux

En comptant ce projet et l’inversion de la ligne 9B d’Enbridge, approuvé par le gouvernement Harper plus tôt cette année, c’est 1,4 million de barils de pétrole brut de l’Ouest qui pourraient transiter chaque jour par le Québec. Sans attendre la réalisation de ces projets, la compagnie Suncor a déjà commencé l’exportation par train et par bateau à partir de Sorel. En cinq ans, on a observé une croissance de 28000% du transport de pétrole par train. La même croissance est attendue pour les prochaines années, et la réalisation ou non des projets d’oléoducs aurait peu d’impact sur ce phénomène, affirment plusieurs experts.

L’exportation est une condition nécessaire à la croissance de l’industrie pétrolière albertaine des sables bitumineux, qui prévoit doubler et même tripler sa production au cours des prochaines années, ce qui la porterait à trois et même près de cinq millions de barils par jour.

Les remorqueurs sont passés à proximité du groupe de petits rorquals pour rentrer au port après la journée de travaux.
Photo: Greenpeace/Mikaël Rioux

En début de semaine, plusieurs députés de l’opposition officielle (Parti québécois) avaient demandé au gouvernement d’arrêter les travaux, arguant que le certificat d’autorisation a été émis à la compagnie albertaine avant la tenue d’un BAPE. Le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, avait promis en mai que le BAPE évaluerait le projet de TransCanada. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles Pierre Arcand a répondu en faisant l’éloge du projet, allant jusqu’à prétendre qu’il générerait «des centaines et des centaines d’emplois» et des «retombées de plusieurs milliards de dollars».

Retombées économiques

Un rapport produit par un cabinet d’experts en énergie évalue le nombre d’emplois directs à 2764 pendant la construction du projet, et à 203 en phase d’exploitation. Si l’apport au PIB de la province est estimé à 6,4 milliards de dollars sur 46 ans, soit 138 millions par année, aucune redevance n’est prévue à part les taxes municipales et autres charges fiscales, et le porte-parole du projet pour Transcanada, Philippe Cannon, a refusé de préciser à Ensemble quels sont les profits prévus par la compagnie pour ce projet de 12 milliards.

Début septembre, les groupes citoyens opposés au projet ont tenté d’obtenir une injonction pour empêcher la tenue des travaux, alors que ni Transcanada ni la Direction des sciences de Pêches et Océans Canada n’avaient fourni d’avis scientifique.

South-Portland s’oppose à l’exportation

Les autres projets d’exportation du pétrole albertain par oléoduc se heurtent à une féroce opposition. L’inversion de l’oléoduc Portland-Montréal s’est vu interdire définitivement en juillet par la municipalité de South Portland, deuxième port pétrolier en importance de la côte est américaine. En Colombie britannique, les communautés autochtones tiennent en échec le projet Northern Gateway d’Enbridge, et les citoyens des États-Unis ont jusqu’à maintenant empêché la construction du projet Keystone XL de Transcanada, auquel l’administration Obama retarde son autorisation depuis plusieurs mois.

Sep 012014
 

«Tout le projet de pipeline Énergie-Est est désavantageux pour le Québec, économiquement et environnementalement.» Mario Beaulieu, président du Bloc québécois, est monté sur le rocher de Cacouna pour observer les travaux de forage de TransCanada, en vue de l’installation d’un port pétrolier. Ce faisant, le nouveau chef réaffirme l’orientation prise par son parti à Rimouski ce printemps, à l’effet que le Bloc «prenne la tête de l’opposition au développement de l’industrie pétrolière».

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Août 052014
 

Lors d’une sortie en mer, vendredi dernier, à l’occasion du festival environnemental Échofête, l’équipe du journal Ensemble a repéré un pétrolier qui pourrait être l’un des premiers bateaux destinés à l’exportation du pétrole lourd des sables bitumineux à partir de Sorel-Tracy. À quelques brasses de là, un grand nombre de bélugas ont été observés et photographiés. Deux rencontres mémorables.

À l’ancre en face de Trois-Pistoles, en attente de l’autorisation et du pilote requis pour naviguer sur la voie maritime du Saint-Laurent, un immense pétrolier se distingue par un détail: il flotte bien plus haut que sa ligne de flottaison. Est-il vide? Notre équipe intriguée photographie le bâtiment. Au-dessus du traditionnel et sage avertissement, «No smoking», une autre inscription semble vouloir repousser les limites de l’ironie: «Protect the environment».

Quelques jours plus tard, Radio-Canada révèle que la compagnie Suncor a commencé à la mi-juillet l’exportation du pétrole lourd issu des sables bitumineux de l’Alberta, en l’acheminant par train au port de Sorel-Tracy, où il est chargé sur des pétroliers.

Cette multiplication de la circulation du pétrole dans les deux sens sur le fleuve menace d’autant plus ses habitants, les ressources et ses riverains, car il s’agit aussi d’un pétrole lourd plus dangereux encore pour l’équilibre fragile de l’écosystème laurentien, a expliqué à maintes reprises Émilien Pelletier, professeur spécialisé en chimie et écotoxicologie à l’Institut des sciences de la mer (ISMER) de Rimouski. En raison des courants cycliques du fleuve et du golfe, tout incident aurait des conséquences beaucoup plus durables que les accidents en haute mer. Si un déversement survenait pendant l’hiver, a souvent insisté le chercheur, il serait impossible à endiguer.

Les nombreux bélugas observés dans la zone ont étonné l’équipe d’Ensemble par leur familiarité et par leur vulnérabilité.
Photo: Nicolas Falcimaigne

À Saint-André de Kamouraska, une florissante entreprise de transformation des produits du littoral a commencé à étiqueter ses produits, vendus partout au Québec: «Produit menacé par le développement pétrolier dans le St-Laurent». Claudie Gagné, propriétaire des Jardins de la mer, rencontrée lors du festival Échofête, explique qu’une marée noire serait désastreuse pour toute l’économie reliée au fleuve, qui fait vivre les régions de l’Est du Québec, avec des milliers d’emplois.

Des produits du terroir sont dorénavant marqués d’un avertissement: «Produit menacé par le développement pétrolier dans le St-Laurent».
Photo: Nicolas Falcimaigne

La pression de l’industrie pétrolière pour l’exportation de son pétrole et la croissance de l’extraction albertaine semble à son comble au Québec, alors que les projets d’oléoducs sont bloqués en Colombie-Britannique et aux États-Unis (lire notre dossier).

Lundi, le conseil municipal de Cacouna, face à une salle comble de citoyens venus déposer une pétition de 25000 signatures contre le projet de terminal pétrolier de Transcanada, refusait encore de s’y opposer. Selon plusieurs scientifiques, le projet de port pétrolier serait une grave menace pour la survie des bélugas du Saint-Laurent, qui se reproduisent à cet endroit (lire notre article).

C’est aussi à la faveur de l’été que le gouvernement a adopté la semaine dernière un règlement controversé pour la protection de l’eau potable. C’est un règlement qui, laissent entendre plusieurs analystes, protège davantage l’industrie pétrolière contre l’eau potable que l’inverse (lire la lettre parue dans nos pages).


Une vingtaine de photos exclusives prises lors de cette sortie en mer

 

Août 012014
 

«Artiste», c’est ainsi que se définit la journaliste Pascale Charlebois, correspondante du journal Ensemble à Rouyn-Noranda. C’est la littérature qui l’a amenée au journalisme, mais aussi au théâtre, aux arts visuels, à l’écriture, à l’enseignement et aux métiers d’art.

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Août 012014
 

Nos voitures sont conçues pour consommer dix fois plus d’essence qu’elles le devraient. C’est ce qu’a démontré le designer industriel Jacques Bodart. Il y a vingt ans, il a conçu un véhicule, le Minigramme, qui fait 600 km avec un seul litre d’essence. Mais son prototype est resté dans l’oubli, ignoré par les autorités. Aujourd’hui, il est exposé à la Vieille école de Saint-André de Kamouraska. Notre reporter, Olivier D. Asselin, l’a rencontré dans le cadre de l’Échofête, festival environnemental de Trois-Pistoles, et de la marche de 700 km contre le projet d’oléoduc.

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Août 012014
 

«Je demande à Dieu de prendre sous sa protection l’œuvre des Caisses populaires, afin qu’elle inspire à ceux qui me remplaceront l’esprit dont ils doivent être animés», disait Alphonse Desjardins peu avant sa mort en 1920. Selon Cyrille Vaillancourt, gérant de la Fédération des Caisses populaires Desjardins, ce fut «sa dernière pensée». Dans la première édition d’Ensemble!, parue en 1940 (lire aussi notre autre texte), M. Vaillancourt démontre que, déjà à l’époque, le mouvement Desjardins était à l’avant-garde de la coopération financière dans le monde, et qu’il était un exemple pour les peuples aspirant à «l’indépendance économique». Nous republions aujourd’hui intégralement cet article paru dans cette revue officielle, ancêtre du journal Ensemble, en 1940. En voici tout d’abord quelques faits saillants.

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Juil 012014
 

La plus grande révolution agricole depuis l’invention de la charrue prend actuellement racine dans le silence des jardins résistants, et souvent coopératifs. Ce mouvement méconnu se réunit du 18 au 20 juillet à Frelighsburg, lors de la Convergence de permaculture. La première édition québécoise de l’événement a réuni plus de 500 personnes l’an dernier. Que préparent cette fois-ci les révolutionnaires au pouce vert?

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