Sep 122013
 

Rivière-du-Loup — À l’approche de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, le journal Ensemble a rencontré Martine Ouellet, ministre des Ressources naturelles du Québec, afin d’en savoir plus sur le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada, devant transporter le pétrole des sables bitumineux albertains à travers le Québec. Après l’annonce de ce projet, en août, trois rencontres publiques d’information ont été organisées par des citoyen-ne-s, qui ont invité Équiterre et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) à répondre aux questions de la population de l’Islet, de Mont-Carmel et de Témiscouata-sur-le-Lac. Quels sont les avantages pour le Québec? Comment le développement des activités pétrolières s’inscrit-il dans le contexte de transition vers l’électrification des transports et la réduction des gaz à effet de serre? — Troisième de quatre articles parus du 10 au 13 septembre.

Lire la suite »

Sep 112013
 

Témiscouata-sur-le-Lac — Après le drame de Lac-Mégantic et plus récemment le déversement de pétrole dans la baie de Sept-Îles, l’inquiétude est croissante dans les régions qui pourraient être touchées par le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada, devant transporter le pétrole lourd des sables bitumineux albertains à travers le Québec. Après l’annonce de ce projet, en août, trois rencontres publiques d’information ont été organisées par des citoyen-ne-s, qui ont invité Équiterre et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) à répondre aux questions de la population de l’Islet, de Mont-Carmel et de Témiscouata-sur-le-Lac. Le pétrole transporté, issu des sables bitumineux, sera-t-il plus dangereux que le pétrole conventionnel? — Second de quatre articles parus du 10 au 13 septembre.

La compagnie TransCanada, qui n’a pas répondu aux questions du journal Ensemble malgré un délai de plus de deux semaines, se fait rassurante sur le site web du projet Énergie Est: «Les oléoducs de l’Ouest du Canada transportent, en toute sécurité, du bitume dilué depuis plus de 30 ans et du pétrole brut classique depuis plus de 60 ans.» La conversion d’un gazoduc en oléoduc semble n’être qu’une formalité: «TransCanada a déjà converti des gazoducs avec succès et en toute sécurité. Le plus récent exemple est la conversion d’une canalisation principale d’un gazoduc en oléoduc pour le pipeline Keystone.»

Entre 12 et 65 déversements par année

Geneviève Aude Puskas, agente de recherche chez Équiterre, ajoute quelques nuances. «Dans la première année de mise en exploitation du projet Keystone, il y a eu douze déversements. Ça, c’est la première année. La compagnie Enbridge, par exemple, qui a un pipeline de 47 ans, a une moyenne de 65 déversements par année. La question n’est pas « Est-ce qu’il va y avoir un déversement? », mais c’est où, et quand, et comment va-t-on le contrôler.»

Le pétrole destiné au nouvel oléoduc, issu des sables bitumineux, est-il plus dangereux que le pétrole classique? «Actuellement, pour les projets qui sont sur la table, ce qui serait transporté, à ce qu’on entend, c’est du pétrole léger, donc qui serait déjà raffiné avant d’être mis dans le pipeline», assure Martine Ouellet, ministre des Ressources naturelles du Québec, rencontrée lors d’un événement partisan à Rivière-du-Loup.

Or, dans la section Pétrole 101 du site du projet Énergie Est de TransCanada, il est clairement indiqué que: «En fonction de la teneur en soufre, le pétrole brut peut prendre plusieurs formes allant du pétrole brut léger au pétrole brut lourd, et du pétrole brut non corrosif au pétrole brut acide. Énergie Est transportera une variété de types de brut, dont du pétrole brut classique, du bitume dilué et du pétrole brut synthétique.»

«Qu’est-ce que le bitume?», poursuit le site. «C’est une matière première que l’on trouve, entre autres, dans les sables bitumineux de l’Alberta qui doit être valorisée en une substance synthétique semblable au brut léger West Texas pour devenir un pétrole brut synthétique ou mélangée à des produits pétroliers légers comme l’essence pour devenir du bitume dilué. Sur le plan physique et chimique, on ne peut différencier le bitume d’autres pétroles bruts lourds.»

Diluant: 250000 barils par jour

Dans le cas de Northern Gateway, le projet d’oléoduc par lequel la société Enbridge souhaite exporter le pétrole albertain en traversant la Colombie Britannique, le bitume est mélangé à un diluant à raison de une partie pour trois. Un quart de la capacité de l’oléoduc doit donc être consacrée au transport d’un diluant (condensate), qui doit être séparé en raffinerie à destination et retourné ou produit à nouveau au point de départ (193000 barils par jour, selon le document explicatif d’Enbridge). Un oléoduc parallèle est donc prévu pour acheminer le diluant vers l’Alberta. Si ce même modèle est appliqué au projet Oléoduc Énergie Est, ce sont 250000 barils par jour de diluant qui devront être transportés avec le pétrole, et retournés en sens inverse vers l’Alberta.

«C’est quoi ces diluants-là, questionne Geneviève Aude Puskas? Vous allez retrouver du gaz naturel, mais aussi des produits chimiques comme du benzène et du toluène. Ce sont des substances très volatiles et qui sont considérées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant très cancérigènes. S’il y a un déversement, ces substances volatiles s’échappent dans l’air. Le pétrole très lourd coule au fond de l’eau et sera très difficile à ramasser.» Le document sur les diluants, disponible sur le site d’Enbridge Northern Gateway, conseille d’ailleurs aux riverains, «dans l’éventualité improbable d’une fuite, de s’éloigner et de se placer du côté du vent par rapport à la fuite, pour éviter une exposition prolongée aux émanations.» – notre traduction.

Dégâts: qui paiera la facture?

Dans l’éventualité d’un accident, les coûts engendrés dépassent parfois la capacité de payer des entreprises responsables. «À Lac-Mégantic, en plus des 47 morts, la facture du désastre a jusqu’à maintenant été intégralement payée par les contribuables québécois, dénonce Mme Puskas. La Montreal, Maine & Atlantic Railway Corporation (MMA) possède une assurance d’environ 25 millions $. Avec ses actifs, sa valeur monte à environ 100 millions $. Ce déversement risque de coûter environ 500 millions $, donc cinq fois plus. Jusqu’à maintenant, tous les frais ont été assumés par le gouvernement du Québec. C’est inquiétant, car il y a très peu de transparence sur les politiques d’assurances de ces compagnies. Il est difficile de savoir qui va payer en cas d’accident: les municipalités, le gouvernement ou les compagnies?» MMA s’est récemment placée sous la protection de la loi sur la faillite.

L’oléoduc ne vise pas à transporter le pétrole du Dakota qui a explosé à Lac-Mégantic, rappelle Steven Guilbault en soulignant que les compagnies ont tenté de se servir de ce drame pour positionner les oléoducs comme plus sécuritaires que les trains. «Le pipeline de TransCanada, il vise à permettre aux pétrolières qui font des sables bitumineux en Alberta d’augmenter leur production. Si on dit oui à ce projet-là, il n’y aura pas moins de trains autour de nous, il n’y aura pas moins de camions, pas moins de bateaux. Il va juste y avoir plus de pétrole: 1,1 million de barils de pétrole de plus par jour autour de nous.»

——–
Second de quatre articles parus du 10 au 13 septembre.

Sep 102013
 

Témiscouata-sur-le-Lac — «L’objectif des compagnies est clair: c’est qu’elles puissent exporter ce pétrole-là, pour qu’elles puissent faire plus d’argent, mais ce n’est pas pour le bénéfice de la population du Québec, ce n’est pas pour qu’on paie notre essence moins cher, ce n’est certainement pas pour créer des emplois ici.» En quelques mots, Steven Guilbault, directeur principal chez Équiterre, a voulu déboulonner le discours officiel tenu par le gouvernement et par les compagnies, concernant le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada, devant transporter le pétrole lourd des sables bitumineux albertains à travers le Québec. Après l’annonce de ce projet, en août, trois rencontres publiques d’information ont été organisées par des citoyen-ne-s de la région, qui ont invité Équiterre et l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) à répondre aux questions de la population de l’Islet, de Mont-Carmel et de Témiscouata-sur-le-Lac. Dans ces régions qui sont sur le tracé prévu, l’inquiétude est palpable. — Premier de quatre articles parus du 10 au 13 septembre.

Ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont déplacées aux trois rencontres pour obtenir des réponses ou exprimer leurs préoccupations sur ce projet, dont plusieurs maires de municipalités se situant sur l’itinéraire projeté. Leur préoccupation principale est la protection de leur population. «Dans la foulée de ce qui s’est passé au Lac-Mégantic, il faut rappeler que le passage d’un oléoduc ne réduira pas le nombre de wagons de chemin de fer sur les rails, donc ne réduira pas le danger, explique Gervais Daris, maire de Saint-André-de-Kamouraska. Nous, on a déjà un chemin de fer qui passe à Saint-André, dans une zone où il y a une accélération parce que c’est en descendant. Ça nous fait déjà un peu peur. Le jour où il va y avoir un accident avec l’oléoduc, ça va être majeur et ça va venir attaquer nos nappes phréatiques, ça va mettre en danger nos sources d’approvisionnement en eau.»

Steven Guilbault, directeur principal chez Équiterre, résume les enjeux reliés au projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.
Vidéo: Nicolas Falcimaigne

Autre source d’inquiétude: la rapidité avec laquelle se déploie le projet, dont la mise en opération est prévue pour 2017 selon le site du projet. Le gouvernement n’a pas encore confirmé que le projet passerait par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). «Tous nos projets passent par le BAPE, alors pourquoi pas celui-là?», s’interroge André Chouinard, préfet suppléant de la MRC de Témiscouata. Son collègue Claude Lavoie, maire de Dégelis, est du même avis. «On a toujours vécu sans pipeline, rappelle-t-il. Il faut prendre le temps d’aller chercher toutes les précautions possibles. Il faut exiger, par le biais de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) ou de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), des audiences du BAPE qui vont prendre tout le temps qu’il faudra. Si ça prend dix ans, ça prendra dix ans, et après ça il y aura une décision qui va être beaucoup plus prudente. L’empressement de TransCanada, ça m’énerve.»

Bloquer l’entreprise la plus polluante au monde?

«Je trouve qu’on est un peu complices si on laisse passer cet oléoduc-là, confie Gervais Daris. Complices de la contamination de notre planète et de l’appauvrissement de toute notre collectivité de l’Est du Canada. Parce que pendant que l’Alberta s’enrichit, les communautés de l’Ontario, du Québec et des Maritimes s’appauvrissent. Le seul qui s’enrichit à l’est, c’est K.C. Irving, qui transforme et exporte. Une personne. En termes de jobs au Québec, après la construction, c’est peut-être une job qu’il y aurait entre Québec et Edmundston, pas plus que ça. Ça ne crée pas d’emploi. Tout ce que ça fait, c’est que ça permet à l’Alberta de sortir son pétrole sale.»

Il semble en effet que passer par le Québec soit la dernière possibilité pour assurer un débouché d’exportation à la croissance prévue de l’industrie des sables bitumineux. La Colombie britannique a imposé des conditions si élevées à Enbridge, pour son projet d’oléoduc Northern Gateway visant l’exportation par l’océan Pacifique, que ce projet est actuellement au point mort. Chez nos voisins du Sud, le président Barack Obama a récemment souligné qu’à peine 50 emplois seraient créés par le projet Keystone XL de TransCanada, et semble ne pas vouloir donner à ce projet l’autorisation présidentielle requise. Les deux projets ont soulevé d’intenses mouvements d’opposition. Quant à passer par l’Arctique, ce serait encore trop complexe et coûteux.

«On produit 1,6 millions de barils par jour et on veut faire tripler la production d’ici 2030, affirme Steven Guilbault. C’est déjà une catastrophe environnementale. En énergie, il faut brûler l’équivalent d’un demi baril de pétrole pour produire un baril de pétrole dans les sables bitumineux. Quand on fait le bilan de l’ensemble, à la fin de la journée, il n’en reste quand même juste la moitié. Pour chaque baril de pétrole qu’on produit, on a besoin de deux à douze barils d’eau». C’est un volume d’eau quotidien équivalent à la consommation d’une ville comme Montréal qui est ainsi contaminé et accumulé dans de vastes réservoirs que l’on peut voir depuis l’espace.

«Historiquement, les prix du pétrole dans l’Ouest sont plus bas que les prix sur le marché mondial: 20 à 30$ de différence pour chaque baril, explique M. Guilbault. Or, ce que les compagnies veulent, c’est 20 à 30$ de plus pour chaque baril de pétrole.»

L’auteur, agriculteur et militant Roméo Bouchard, présent à la rencontre de fondation du Mouvement Stop-oléoduc Kamouraska, croit que le Québec peut «jouer une grosse carte dans un débat national. On a la chance, parce que c’est quelque chose de très concret, de faire le débat sur le développement, sur la croissance, sur l’avenir de la planète, l’empreinte écologique, etc. Là on a une occasion en or pour étendre ce débat-là dans chaque conseil municipal, dans chaque municipalité, tout le long du pipeline, à la grandeur du Québec.»

Aperçu de la rencontre d’information de Mont-Carmel.
Vidéo: Olivier D. Asselin

——–
Premier de quatre articles parus du 10 au 13 septembre.

Sep 012013
 

«L’objectif des compagnies est clair: c’est qu’elles puissent exporter ce pétrole-là, pour qu’elles puissent faire plus d’argent, mais ce n’est pas pour le bénéfice de la population du Québec, ce m’est pas pour qu’on paie notre essence moins cher, ce n’est certainement pas pour créer des emplois ici.» En quelques mots, Steven Guilbault, directeur principal chez Équiterre, a voulu déboulonner le discours officiel tenu par le gouvernement et par les compagnies, concernant le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada, devant transporter le pétrole lourd des sables bitumineux albertains à travers le Québec. Après l’annonce de ce projet, en août, trois rencontres publiques d’information ont été organisées par Équiterre à l’Islet, à Mont-Carmel et à Témiscouata-sur-le-Lac, des régions qui sont sur le tracé prévu. Chez les citoyens rencontrés, l’inquiétude est palpable.

Lire la suite »

Sep 012013
 

Un groupe de permaculteurs installe une communauté écologique dans une paisible banlieue de Montréal. Quoi de mieux pour illustrer l’effet de bordure, thème de la Convergence de la permaculture du Nord-Est de l’Amérique, qui s’est tenue cet été à Frelighsburg? En exploitant les contrastes et les différences entre le mode de vie banlieusard et le leur, les fondateurs du projet coopératif Valhalla souhaitent contribuer à diffuser les principes de la permaculture auprès du grand public.

Lire la suite »

Juil 112013
 
Solidarité, compassion, incompréhension, sensationnalisme, indignation, blâme, déni, capital politique. Le drame qui a dévasté Lac-Mégantic samedi ne laisse personne indifférent. Certains poussent l’indécence jusqu’à récupérer la tragédie et en faire un argument en faveur des projets de pipeline! Mais le problème n’est pas le moyen de transport. La réalité, c’est que samedi, au Québec, pendant que nous dormions, le pétrole a tué. Et le train de la mort roule encore.

Le train de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), laissé sans surveillance, a connu une défaillance de son système de freins. Les 73 wagons ont dévalé la pente le menant à Lac-Mégantic, où le lourd chargement de pétrole a déraillé et explosé au milieu du centre-ville, causant la mort de dizaines de personnes, pudiquement désignées comme «disparues». Et une nappe d’hydrocarbures a revêtu la rivière Chaudière.

Réparer d’une main, détruire de l’autre

On aura filmé les sanglots, les coupables, les conflits et les héros. On aura placoté de milliers de détails: freins manuels, protocole d’intervention, état de la voie ferrée, modèle de citerne, quarts de travail, impact sur les piscines, etc. On nous parlera de resserrer la sécurité, alors que le volume de pétrole transporté par train s’est multiplié depuis 5 ans au Canada sans changement règlementaire. On imposera de meilleurs wagons et la surveillance des trains. On arrêtera de présumés écoterroristes. On réparera la voie ou on la fera passer ailleurs. On reconstruira un centre-ville tout neuf. On arrêtera la marée noire avant qu’elle atteigne le fleuve.

Et dans le bureau d’à côté, on signera l’autorisation d’exploiter le pétrole sur l’île d’Anticosti, on inaugurera le nouvel oléoduc traversant la banlieue Nord de Montréal, on adoptera les plans de la plateforme pétrolière de Old Harry dans le golfe, et on lancera les travaux d’élargissement de la voie maritime pour le passage des supertankers. Un petit port méthanier avec ça? Cherchez l’erreur.

Le train de la mort roule encore

Le sage montre la Lune et le fou regarde le doigt. Quelles que soient les conclusions de l’enquête sur la responsabilité des personnes impliquées directement, une conclusion s’impose: exploiter le pétrole, alors que des alternatives moins dangereuses existent, est un acte de désinvolture, de déni et de négligence qui, cette fois encore, a causé la mort.

Le minimum de respect pour les victimes et leurs familles impose que nous exigions de notre gouvernement qu’il se tourne résolument vers les sources d’énergies respectueuses de l’environnement et de la sécurité de nos concitoyens. Et cela signifie se détourner catégoriquement de la filière pétrolière.

Exploiter le pétrole au Québec, comme c’est l’intention de notre gouvernement, équivaut à desserrer les freins d’un train fantôme rempli d’explosifs qui ira bientôt dérailler et dévaster nos milieux de vie.

Tourner le dos au lobby du pétrole

Qu’on laisse une bonne fois pour toutes sous terre les combustibles fossiles, ces«ressources» qui n’en sont pas: ils sont le carbone patiemment séquestré dans le sol par la vie et la mort des êtres vivants sur la terre pendant des millions d’années, ce qui a rendu l’air et le climat de notre planète propice à la vie humaine. Les exploiter revient à détricoter notre propre chandail. Ce sont des produits qui nous sont toxiques et dangereux. Ils sont une source d’énergie désuète et un obstacle au développement d’une économie durable.

Le Québec est l’un des rares endroits au monde qui puisse s’affranchir relativement rapidement du pétrole. Nous avons déjà une longueur d’avance. Il faut maintenant se tenir debout face au lobby pétrolier, lui tourner le dos et franchir les pas qui restent vers un mode de vie plus sain et sécuritaire.

Notre gouvernement doit investir massivement dans le développement d’énergies saines, au lieu de subventionner et de cautionner le jeu de poker d’une poignée d’apprentis-sorciers dollaromanes prêts à dévaster nos villes et nos campagnes, notre eau potable et celle des légumes, des animaux et des poissons qu’on mange, pour trouver moins de pétrole que prévu, en renverser presque autant, en tirer le profit, l’encaisser dans leurs paradis fiscaux et nous refiler la facture des dégâts.

C’est une question de respect, de dignité, d’intelligence.

Parce que nous valons mieux que ça.

Nos morts valent mieux que ça.

Pleurons nos victimes, mais ne laissons pas fuir l’agresseur.

Arrêtons la fuite du pétrole.

Juil 012013
 

«J’espère que vous n’êtes pas trop peinés d’apprendre que vous n’existez pas dans l’esprit de M. le ministre», a lancé Richard E. Langelier aux 160 personnes réunies lors du Colloque sur les alternatives énergétiques aux hydrocarbures, tenu à Rimouski lundi et mardi par la Coalition Bas-Saint-Laurent pour une prospérité sans pétrole. Le militant est à l’origine du fameux «règlement de Saint-Bonaventure» sur la protection de l’eau potable, qui utilise la compétence municipale sur l’eau pour empêcher le forage gazier et pétrolier, adopté par des dizaines de municipalités et récemment par la ville de Gaspé. Son équipe est maintenant engagée dans une course contre la montre pour organiser l’opposition des municipalités au nouveau règlement proposé par le gouvernement, dont la consultation se termine le 28 juin.

Lire la suite »

Juil 012013
 

Qui se ressemble s’assemble et les contraires s’attirent, dit-on. C’est dans la complémentarité des différences que se trouve l’essence de la permaculture : l’effet de bordure («edge effect»). C’est sous ce thème de l’effet de bordure que s’est ouverte la neuvième Convergence de permaculture du Nord-Est de l’Amérique hier à Frelighsburg. Un demi-millier de personnes, plus du double de l’achalandage habituel, a convergé vers le village montérégien. Le journal Ensemble a rencontré les trois conférenciers de la soirée d’ouverture pour connaître leurs préoccupations et leurs espoirs.

Lire la suite »

Avr 012013
 

Créés pour nourrir la planète, disait-on au début, les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont essentiellement consacrés à l’essor des herbicides, Roundup en tête. Selon plusieurs experts, leur usage représente maintenant une menace pour la sécurité alimentaire mondiale. Le 15 mars dernier, le Forum sur les dérives des OGM, organisé par les Amis de la Terre de l’Estrie, a réuni à Sherbrooke près de 200 citoyens, chercheurs et représentants d’organismes de tout le Québec pour dresser l’état des lieux. Un constat unanime: il est urgent de revenir au principe de précaution.

Lire la suite »

Avr 012013
 

À l’occasion de la tournée de consultation publique que la Coopérative de journalisme indépendant tient dans toutes les régions du Québec ce printemps, à l’approche des États généraux sur le journalisme indépendant que l’Association des journalistes indépendants du Québec organise le 28 septembre prochain à Montréal, le journal Ensemble publie une série de portraits d’entreprises de presse indépendantes, coopératives et/ou d’économie sociale qu’elle rencontre sur son chemin, sous la forme d’entrevues. Voici notre rencontre avec L’Indice bohémien, journal coopératif culturel d’Abitibi-Témiscamingue.

Lire la suite »