Le 4 mars dernier, les membres de la Coopérative de ski de fond Mouski ont convié la population à une journée portes ouvertes, histoire de souffler les dix bougies du centre de plein-air. Cité parmi cinq lieux québécois d’entraînement de ski de fond classique par l’édition de janvier de la revue Espaces, Mouski doit son succès à l’engagement bénévole de ses membres.
« C’est un beau succès, mais il y a beaucoup de bénévolat, souligne le trésorier, Claude Doucet. Si on payait du salaire pour tout, c’est sûr qu’on n’arriverait pas. Mouski, c’est l’implication des bénévoles. Ce sont eux qui tracent les pistes, ce qui permet d’ouvrir 7 jours sur 7. L’entretien ménager est bénévole. Les rénovations sont des corvées. À la billetterie, 3 jours sur 7 sont assumés par des bénévoles. »
Journée portes ouvertes
La journée portes-ouvertes a permis d’amasser 884$ de dons qui ont été remis à l’organisme d’aide alimentaire Moisson Rimouski-Neigette. « Ça a été une belle activité, un succès malgré les conditions de pluie passagère », analyse M. Doucet. Un feu a été allumé pour réchauffer les randonneurs et un ravitaillement a été organisé aux différents refuges qui ponctuent le parcours.
Répondre à un besoin
C’est la fermeture des pistes de ski de fond d’un centre de ski de la région qui a poussé les fondeurs à fonder une coopérative, notamment pour acheter une machine surfaceuse permettant de tracer des pistes de ski patin. Motivés, les 80 fondateurs ont fourni 500$ chacun en 2002. La caisse Desjardins locale a fourni un investissement équivalent à la moitié de celui des membres, tandis que la Ville de Rimouski a fait un don de 20000$.
La première machine surfaceuse Bombardier BR160 a ainsi pu être achetée au coût de 73000$.
La coop s’est installée au Club des Raquetteurs de Sainte-Blandine, situé à environ 20 kilomètres du centre-ville de Rimouski. Sa mission était de faire de cet endroit le centre par excellence de la pratique du ski de fond dans la région du Bas-Saint- Laurent pour les gens de tout âge.
Après deux années d’opération, la coopérative a acheté le chalet du Club des Raquetteurs, un bâtiment de 300 mètres carrés qui peut accueillir plus de 200 personnes. Un an plus tard, le Club des Raquetteurs changeait de nom pour celui de Centre de plein-air Mouski.
En 2006, la première coopérative a été fusionnée avec le Centre et la Coopérative de ski de fond Mouski a été créée. Les parts de qualification ont été réduites à un montant de 100$ et les membres de la coopérative initiale, ayant souscrit 500$, ont transféré 400$ chacun en parts privilégiées. La Coopérative ne verse aucune ristourne à ses membres car elle est sans but lucratif.
Engagement financier
Signe que l’investissement des membres est tangible, la grande majorité des membres conserve ses parts privilégiées dans la coopérative plutôt que de les retirer lorsque la loi leur permet, tous les trois ans, fait remarquer M. Doucet.
En 2009, cette capitalisation a permis de compléter l’achat de la nouvelle surfaceuse (Prynott Husky), au coût de 224000$ avec une subvention de 150000$ de Développement économique Canada.
Plus de 30 km de pistes sont tracés pour le pas classique et 21 km pour le pas de patin. Sur les parcours, quatre petits refuges chauffés sont à la disposition des skieurs. Les sentiers de raquettes comptent une quinzaine de kilomètres de pistes balisées dans un environnement varié et de difficulté moyenne.
Le défi de la relève
Pour assurer la relève, la coopérative ouvre ses portes à des groupes d’élèves du primaire, du secondaire et du collégial. Elle offre aussi des sessions d’initiation au ski et d’amélioration des habiletés à plus de 50 jeunes dans un programme de 10 semaines et de 5 niveaux, avec des formateurs accrédités.
Le centre est l’hôte de compétitions nationales et son équipe de compétition s’y distingue souvent.