Trois-Pistoles, journal Ensemble — À l’approche des États généraux sur le journalisme indépendant, le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante, co-publiera avec le bulletin L’Indépendant de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) une série d’articles de fond dans un dossier sur la profession de journaliste indépendant, son histoire, son rôle dans le développement de la presse indépendante et de l’accès des citoyens à l’information, ses enjeux, son avenir et bien d’autres facettes de notre réalité.
L’historien Éric Tremblay est correspondant du journal Ensemble au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Photo: Nicolas Falcimaigne
La Coopérative de journalisme indépendant, éditeur d’Ensemble, mobilisera ses membres dans toutes les régions du Québec pour mener également une série de rencontres de consultation afin de connaître l’avis des journalistes, des éditeurs et des citoyens sur ces questions. Les premières dates seront annoncées en janvier et nous vous invitons à y participer en grand nombre.
Publication spéciale États généraux
Le texte a d’abord été publié dans le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante
Les articles du dossier, en relation avec cette tournée, auront une place de choix dans les éditions web et papier du journal Ensemble et dans L’indépendant mais aussi dans une publication spéciale au moment des États généraux sur le journalisme indépendant, en septembre (lire autre texte). Cette publication spéciale pourrait bien prendre la forme d’un livre, recueil d’articles, comme celui publié par la coop en octobre dans le cadre de l’Année internationale des coopératives.
Indépendants, ensemble, l’Association des journalistes indépendants du Québec et la Coopérative de journalisme indépendant vous réservent donc une année 2013 qui verra les enjeux du journalisme indépendant mis à l’avant plan comme jamais, au moment où le contexte social et politique appelle un examen de notre démocratie.
À l’approche des États généraux sur le journalisme indépendant, le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante, co-publiera avec le bulletin L’Indépendant de l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) une série d’articles de fond dans un dossier sur la profession de journaliste indépendant, son histoire, son rôle dans le développement de la presse indépendante et de l’accès des citoyens à l’information, ses enjeux, son avenir et bien d’autres facettes de notre réalité.
Cette année-là, j’avais laissé de côté ma famille et ma blonde à l’automne pour aller travailler dans le nord. J’avais déjà bûché assez pour dire que j’étais pas un débutant et puis je voulais ramasser un peu d’argent pour pouvoir marier la belle noire à qui j’avais volontiers offert mon cœur. Un hiver dans les chantiers s’imposait donc, c’était écrit dans les étoiles, si je peux dire.
Québec – Le 14 novembre dernier, Jean-Paul Marchand, ancien député de Québec-Est et coordonnateur de TrensQuébec, l’organisme à but non lucratif promoteur du projet de monorail, faisait état d’un soutien de «plus de 40 500 personnes de partout au Québec» qui ont voté sur le site internet. Ce projet de «Transport Rapide Électrique National Suspendu» (TRENS) est décrit dans un rapport détaillé, publié par l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) en hiver 2011, pour en démontrer la faisabilité et la pertinence. Le journal Ensemble a consacré un dossier au projet en septembre 2011.
D’autres personnalités publiques ont commencé à s’associer au projet, notamment Claude Béland, ex-président du Mouvement Desjardins (1987-2000), qui souhaite que ce train emprunte la voie coopérative. À l’occasion du Sommet international des coopératives, Claude Béland et Jean-Paul Marchand ont accordé une entrevue vidéo au journal sur l’évolution du projet.
Coopérative à grande vitesse
Faire du projet une «Coopérative nationale de transport», c’était déjà l’objectif de Jean-Paul Marchand: «on est rendu à un point dans le monde où il faut développer des alternatives, s’exclame-t-il. Et voilà un exemple que nous, au Québec, on va pouvoir livrer au monde. On va démontrer qu’une grosse organisation comme ça, qui vend des transports partout dans le monde, c’est une coopérative. Ça va fortifier l’idée.»
À l’occasion du Sommet international des coopératives, Claude Béland et Jean-Paul Marchand ont accordé une entrevue vidéo au journal sur l’évolution du projet de monorail électrique à grande vitesse pour relier huit villes et régions du Québec. Vidéo: Nicolas Falcimaigne et Pierre-Luc Laganière
Pour M. Béland, l’enjeu est surtout de s’assurer que le monorail reste sous le contrôle et la propriété des citoyens québécois. Il évoque le risque de répéter «ce qui s’est passé dans le pétrole, sur l’île d’Anticosti [où les droits pétroliers détenus par l’État sont passés au privé après que la prospection assumée par l’État ait confirmé le potentiel d’exploitation]: dès que ça sent l’argent, il y a des intérêts qui s’éveillent».
Des ministres favorables
Dans un récent message aux abonnés, M. Marchand rapportait avoir rencontré Investissement Québec au mois d’octobre pour préciser le montage financier, et affirmait bénéficier de l’appui de «plusieurs ministres favorables au TrensQuébec». Le nouveau ministre de l’Environnement, Daniel Breton, s’était déjà commis sur la question l’an dernier, alors qu’il était encore à la tête de Maîtres chez nous 21e siècle (MCN21): «plutôt que de gaspiller notre électricité à la vendre à perte aux Américains, disait-il, on est aussi bien de la mettre dans des monorails, dans des véhicules électriques, dans le transport collectif électrique».
Croisé après son intervention au Sommet international, son collègue des Transports Sylvain Gaudreault confirme cet «engagement très très clair pour l’indépendance énergétique du Québec». Sans toutefois appliquer précisément cet engagement au monorail, il affirme «qu’il faut envisager tous les modes de transport qui vont dans ce sens-là, qui vont soutenir l’indépendance énergétique du Québec, briser notre dépendance à l’égard du pétrole. Dans ce sens-là, le monorail s’inscrit dans cette logique-là.»
Questionné sur la pertinence de la formule coopérative pour un tel grand projet, le ministre Gaudreault confirme que «le modèle coopératif au Québec est tellement présent, tellement important, qu’il faut l’envisager sous l’angle de l’occupation du territoire. Le monorail va dans cet esprit-là aussi. Comme ministre des Transports, et ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, j’ai une ouverture pour entendre ça et l’inscrire dans une perspective d’indépendance énergétique.»
La prochaine étape du projet, devant mener à la constitution de la coopérative, ou même de coopératives régionales, à l’écriture d’un plan d’affaires et à la réalisation d’un banc d’essai, pourrait bien être la signature d’un engagement préconstitutif par les futurs membres, «engagement qui doit être conditionnel au fait que ce soit une coopérative», insiste Claude Béland.
Avec Yannick Patelli, du journal coopératif L’Oie Blanche
Suzanne Gendron est vice-présidente Soutien à la présidence et à la direction du Mouvement Desjardins, et responsable du Sommet international des coopératives de Québec 2012. Alors même que les derniers conférenciers captivaient encore leur auditoire, le 11 octobre dernier en après-midi au Centre des congrès de Québec, elle a accepté de confier ses impressions au journal Ensemble.
Amnistie internationale, la Ligue des droits et libertés, les fédérations étudiantes collégiales et universitaires du Québec (FECQ-FEUQ) ainsi que l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont demandé une rencontre avec la première ministre du Québec, Pauline Marois, en vue du déclenchement d’une enquête publique indépendante sur le travail de la police pendant la grève étudiante. Cette revendication, formulée en conférence de presse mardi dernier, survient quelques semaines après que le ministre de la Sécurité publique ait annoncé la création d’un «mécanisme d’enquête indépendante, incluant la participation de civils, lors d’incidents impliquant des policiers».
Québec, journal Ensemble — «Dans mes trois ans de baccalauréat, trente minutes ont été consacrées aux coopératives, lecture comprise», confiait récemment au journal Ensemble un diplômé en gestion qui a préféré taire l’identité de son institution d’enseignement. La coopération aurait-elle disparu de la pensée économique? C’est ce que suggère Stefano Zamagni, vice-directeur du Bologna Centre et ancien doyen de la Faculté d’économie de l’Université de Bologne. Il a décrit hier les causes et opportunités de cette extinction dans une conférence teintée d’espoir, en ouverture de Imaginons 2012. Ce congrès international sur l’économie des coopératives est un prélude au Sommet international des coopératives, qui se tient à Québec et Lévis cette semaine.
Les coopératives se heurtent à un obstacle invisible: leur absence de la pensée économique, explique Stefano Zamagni, vice-directeur du Bologna Centre et ancien doyen de la Faculté d’économie de l’Université de Bologne. Photo: Nicolas Falcimaigne
À l’origine de la disparition des coopératives de la pensée économique, explique le chercheur, sont deux vices cachés qui fissurent les fondations du néolibéralisme. Le premier est une erreur anthropologique, celle de croire que tous les humains sont des homo economicus, caractérisés par l’intérêt personnel et l’individualisme. Des études récentes, fondées sur les habitudes de vie et de consommation, démontrent qu’une minorité de répondants oriente ses choix en fonction de ces critères.
Le second vice caché est méthodologique. La définition de l’efficacité économique serait incomplète, car elle n’inclut que les facteurs propres au capitalisme. Coûts, bénéfices, rendement, mais rien à propos des humains, de leur qualité de vie, des écosystèmes pourtant indispensables à la disponibilité des ressources etc. À cette aulne, les coopératives sont évidemment jugées inefficaces. L’inefficacité implique l’irréalisme et discrédite le mouvement.
«Les coopératives n’ont jamais réagi à ces deux vices», laisse tomber M. Zamagni.
Après avoir semé le désespoir dans la salle, le chercheur italien a soulevé les opportunités créées par cette situation. Les coopératives ont toujours été «tolérées», dit-il, dans les secteurs laissés pour compte par l’État d’un côté et l’économie de marché de l’autre. En affaiblissant l’État et en exacerbant la recherche du profit, la mondialisation creuse l’écart entre ces deux instances. Les coopératives investissent cette faille et créent une impulsion dans tous les secteurs.
Trois opportunités
Si les coops prennent leur place, M. Zamagni l’explique par trois raisons. D’une part, la hausse des inégalités, considérée comme un «externalité pécunière» par les économistes néolibéraux, est une «conséquence involontaire» des fluctuations de prix. Puisque l’État ne peut plus compenser, c’est une opportunité pour les coopératives.
Le texte a d’abord été publié dans le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante
La deuxième raison, c’est la démocratie. La démocratie politique, selon le chercheur, ne peut exister que si elle est soutenue par l’existence d’une démocratie économique. Les coopératives sont l’incarnation par excellence de la démocratie économique, et leur existence favorise la diversité économique, qui est aussi une source de stabilité. Il faut les reconnaître en modifiant les lois de la concurrence.
La liberté est la troisième opportunité des coopératives. Cette liberté, au-delà de celle qui s’exerce en opposition à l’oppression, doit aussi permettre d’exercer l’expression et la réalisation de soi. Cette liberté, affirme M. Zamagni, est source de motivation intrinsèque. Les coopératives sont bâties sur une telle motivation.
Trois-Pistoles, journal Ensemble — Leader des Opérations Dignité qui ont empêché la fermeture de plusieurs villages dans l’est du Québec pendant les années 1970, Gilles Roy a été président d’honneur de la Maison familiale rurale du KRTB, projet dont j’étais chargé du démarrage pendant l’année 2008-2009. C’est avec une immense tristesse que j’ai appris son décès, survenu mercredi à l’hôpital de Rimouski. Laissez-moi vous raconter en quelques mots trop brefs cet homme inspirant qui n’a jamais arrêté de se dévouer pour nos collectivités rurales, jusqu’à la fin.
Leader des Opérations Dignité qui ont empêché la fermeture de plusieurs villages dans l’Est du Québec pendant les années 1970, Gilles Roy a récemment été président d’honneur du démarrage de la Maison familiale rurale du KRTB. Photo: Nicolas Falcimaigne
Nos chemins n’ont fait que se croiser. Son voyage tirait à sa fin et le mien ne faisait que commencer. Si brève a été notre rencontre, trop brève. Gilles Roy est une de ces personnes qui nous marquent pour longtemps, et il nous manquera longtemps. Les quelques pas que nous avons parcouru ensemble m’ont fait découvrir un homme d’une rare détermination, sur la route de la Maison familiale rurale, cette école coopérative pour la persévérance scolaire et la relève rurale, au cœur de son pays du Bas-Saint-Laurent.Lire la suite »
La Prairie, journal Ensemble — C’est au Forum régional coopératif de la Montérégie qu’a été lancée, le 12 septembre dernier, la Déclaration des coopératives montérégiennes. Élaborée et adoptée par les quelque 120 participants et participantes, cette déclaration vise à «mobiliser les gens autour du fait que les coopératives doivent se faire connaître et se faire reconnaître dans la communauté et participer à un projet de société», explique la directrice générale de la Coopérative de développement régional (CDR) de la Montérégie, Claire L’Heureux. Elle espère que les gens puissent ainsi «s’identifier à un futur pour les coopératives et s’inclure en tant que coopérative dans un projet de société beaucoup plus global que leur coopérative elle-même». Illustrations concrètes de ce que signifient ces valeurs pour la région, plusieurs entrepreneurs sont venus parler de leur coopérative et raconter leur parcours qui parfois relève de l’exploit.
«Ce qu’on ne savait pas à ce moment là, c’est que c’était impossible. Ça fait qu’on l’a fait pareil», s’exclame Réjean Sauvé, directeur général de la Coopérative de Solidarité du Suroît – CSUR. Photo: Nicolas Falcimaigne.
«Ce qu’on ne savait pas à ce moment là, c’est que c’était impossible. Ça fait qu’on l’a fait pareil», s’exclame Réjean Sauvé, directeur général de la Coopérative de Solidarité du Suroît – CSUR. Comme plusieurs autres promoteurs, il lui a fallu louvoyer entre les obstacles administratifs, techniques et financiers pour mettre sur pied une entreprise qui répond au besoin du milieu, en l’occurrence l’accès à Internet haute vitesse, alors que les grandes compagnies privées n’y voyaient pas un marché intéressant.Lire la suite »
C’est au Forum régional coopératif de la Montérégie qu’a été lancée, le 12 septembre dernier, la Déclaration des coopératives montérégiennes. Élaborée et adoptée par les quelque 120 participants et participantes, cette déclaration vise à «mobiliser les gens autour du fait que les coopératives doivent se faire connaître et se faire reconnaître dans la communauté et participer à un projet de société», explique la directrice générale de la Coopérative de développement régional (CDR) de la Montérégie, Claire L’Heureux. Elle espère que les gens puissent ainsi «s’identifier à un futur pour les coopératives et s’inclure en tant que coopérative dans un projet de société beaucoup plus global que leur coopérative elle-même». Illustrations concrètes de ce que signifient ces valeurs pour la région, plusieurs entrepreneurs sont venus parler de leur coopérative et raconter leur parcours qui parfois relève de l’exploit.