Vendredi dernier se terminait la période de mises en candidatures pour les élections municipales du premier novembre prochain. Force est de constater que le manque de candidats ne se fera sentir que dans certaines municipalités, tandis que d’autres ont comblé la plus grande partie de leurs sièges sans opposition. En revanche, des luttes électorales se préparent à Trois-Pistoles, Notre-Dame-des-Neiges et Saint-Mathieu-de-Rioux. Portrait contrasté d’une élection municipale qui promet bien des surprises.
Bertin Denis est élu par acclamation préfet de la MRC des Basques, notre MRC étant l’une des 13 MRC au Québec où le préfet soit élu au suffrage universel. Si sept d’entre eux ont été élus sans opposition vendredi dernier, dont celui du Témiscouata où Serge Fortin a été plébiscité, d’autres postes seront plus chaudement disputés, comme celui de La Matapédia, où pas moins de huit candidats sont inscrits.
Le nouveau préfet a accepté de rencontrer L’Horizon en entrevue vidéo. Il s’est prononcé en faveur d’une démocratie municipale non partisane, il a pris position au sujet du projet de minicentrale hydroélectrique sur la rivière des Trois-Pistoles, il a précisé sa vision d’un développement local axé sur la deuxième et troisième transformation, et il a affirmé sa volonté de travailler en concertation, dans une approche de démocratie participative.
Des luttes à finir
L’équipe de Jean-Pierre Rioux, à Trois-Pistoles, fera face au candidat Benoit Rheault, qui se présente à la tête d’une équipe de candidats indépendants, sans ligne de parti. Les candidats indépendants Gilles Deschênes, Mario Bérubé, Langis Belzile, Nicole Sirois, Kim Normandin et Nadia Bélisle Rioux tenteront de déloger l’équipe sortante, tandis que Maurice Vaney, bien connu pour son rôle à l’École de langue et au Rendez-vous des Grandes Gueules, viendra brouiller les cartes en sollicitant lui aussi un siège de conseiller.
Questionné en entrevue vidéo à L’Horizon, Benoit Rheault s’est positionné en faveur d’une démocratie plus participative, dénonçant l’administration sortante pour son manque d’écoute des citoyens. Il souhaite également revoir la capacité de dépenser de la Ville en fonction de la capacité de payer du contribuable. Enfin, il promet de travailler en concertation avec la MRC et les autres municipalités.
Benoit Rheault, candidat à la mairie de Trois-Pistoles, présente son programme:
[Ne manquez pas nos autres entrevues audio et vidéo sur la campagne municipale, bientôt en ligne ici-même.]
•
Le maire Jean-Pierre Rioux présente pour sa part l’imposant bilan de sept années passées à la barre de Trois-Pistoles. Il prévoit des investissements majeurs dans un prochain mandat et il fait valoir ses contacts au gouvernement, qui permettent d’accélérer le traitement des dossiers.
Jean-Pierre Rioux, qui sollicite un troisième mandat à la mairie de Trois-Pistoles, présente son bilan, son équipe et son programme:
[Ne manquez pas nos autres entrevues audio et vidéo sur la campagne municipale, bientôt en ligne ici-même.]
•
À Notre-Dame-des-Neiges, cinq sièges feront l’objet d’un scrutin, opposant l’équipe sortante à des candidats indépendants, dont certains sont affiliés à Jean Marie Lafrance. Ce dernier se présente contre le maire sortant, Gérard Beaulieu. Encore une fois, un candidat indépendant, Robert Forest, offrira aux électeurs un troisième choix pour un siège de conseiller.
Jean Marie Lafrance, producteur agricole, a confié à L’Horizon son engagement à travailler avec les conseillers que les citoyens éliront, sans ligne de parti.
Pour sa part, Gérard Beaulieu a refusé de nous accorder une entrevue.
Dans les municipalités de Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Simon, Saint-Éloi et Saint-Médard, l’élection est à toutes fins utiles réglée. Les candidats ont été élus par acclamation dans la plupart des cas. Seul Michel Dubé, à Saint-Jean, conteste son siège à la conseillère sortante Raymonde Cormier.
Les maires de Saint-Jean et de Saint-Simon, Jean-Marie Côté et Jérôme Rouleau, sont réélus, tandis que les municipalités de Saint-Médard et de Saint-Éloi accueillent chacune un nouveau maire, Marise Labrie et Mario St-Louis.
Au total, près des deux tiers des 78 sièges ont été comblés sans opposition dans la MRC des Basques, ce qui dénote un certain désengagement de la politique municipale de la part des citoyens.
À Sainte-Françoise, Saint-Mathieu et Saint-Clément, trois réalités différentes illustrent la difficulté d’assurer une relève municipale en milieu rural. Le maire sortant, Bernard D’Amours, ayant clairement annoncé son départ à Sainte-Françoise, l’ancien maire Simon Lavoie a repris du service, pour se retrouver entouré de seulement deux conseillers, Jean-Yves Belzile et Carol Rioux, seul candidat sortant. Il sera sans doute difficile d’assurer une continuité dans ces conditions.
Situation semblable à Saint-Mathieu, à l’exception près que deux candidats briguent la mairie. Yvan S. Gagné, qui s’est illustré pour la protection du lac Saint-Mathieu, devra faire face au conseiller sortant Alexandre Anctil-Bruneau, agriculteur de la relève, secrétaire de l’Association de la relève agricole du Bas-Saint-Laurent et commissaire scolaire.
C’est un tout autre son de cloche qui vient de Saint-Clément, où tous les postes de conseillers ont été pourvus, mais où personne n’a tenté de succéder à la mairesse sortante, Aliette April.
D’après l’article 277 de la loi, la procédure d’élection doit être reprise pour les postes vacants et un scrutin complémentaire devra avoir lieu dans les quatre mois à venir. Si après cette nouvelle procédure il reste des postes vacants, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire peut procéder à des nominations ou ordonner la reprise des procédures.