Mar 012014
 

«Se mobiliser ensemble pour la relève.» C’était le thème du récent forum coopératif organisé par le Conseil québécois de la coopération et de la Mutualité, les 14 et 15 mars derniers à Québec. Alors que la campagne électorale bat son plein, les coopérateurs et coopératrices en ont profité pour confier à Ensemble leurs attentes envers le prochain gouvernement du Québec. Bien sûr, on exige plus de moyens pour les coops, mais surtout pour une priorité importante, la relève et le transfert d’entreprise sous forme coopérative.

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Fév 272014
 
Sorel-Tracy — «Le monorail à grande vitesse est un projet d’envergure mondiale», s’est exclamé Bernard Landry, à l’occasion d’une conférence prononcée le 19 février dernier, à l’invitation de la Chambre de commerce et d’industrie Sorel-Tracy métropolitain (CCISTM). L’ex-premier ministre du Québec s’exprimait en tant que membre d’un nouveau groupe promoteur du projet de monorail, MGV Québec. Présidé par Dominique Bouchard, ex-président de Rio Tinto Fer et Titane à Sorel, cet organisme à but non lucratif (OBNL) souhaite que le projet de monorail relance l’économie de la région, avec le soutien des élus locaux. Mais il n’a pas d’entente avec TrensQuébec, qui fait la promotion du projet avec son inventeur Pierre Couture depuis plusieurs années.

En novembre dernier, le gouvernement du Québec a annoncé sa Stratégie d’électrification des transports, qui prévoit confier à une «firme externe indépendante» une étude préliminaire sur le projet de monorail à grande vitesse (MGV), suivie d’une étude de préfaisabilité. Ces études permettront de «déterminer la possibilité ou non de s’engager dans un tel projet», précise le document de la Stratégie, qui attribue 200000$ à la première étude. Le gouvernement est actuellement en train d’évaluer plus précisément le budget nécessaire et d’établir le cahier de charges, indique Daniel Breton, adjoint parlementaire à la première ministre pour le volet électrification des transports.

Firme externe indépendante

«On sait que le gouvernement veut aller en appel d’offres pour réaliser ces études-là, et on s’est associé à différents acteurs majeurs pour pouvoir être crédibles», souligne Dominique Bouchard, président du conseil d’administration de MGV Québec, qui souhaite réaliser à la fois les études de faisabilité et le projet lui-même. Or, cette intention placerait le groupe en conflit d’intérêts, selon Daniel Breton: «un promoteur qui fait une étude, je vois difficilement comment il peut être indépendant».

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Déc 122013
 
MONTRÉAL — Le Plan d’électrification des transports et son enveloppe de 516 millions de $ ont été dévoilés en novembre par le gouvernement Marois. C’est moins d’un an après la nomination de Daniel Breton, député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, comme adjoint parlementaire à l’électrification des transports. M. Breton, qui a d’abord été ministre de l’Environnement pendant quelques semaines après l’élection du 4 septembre 2012, a répondu aux questions du journal Ensemble sur les orientations gouvernementales.

Nicolas Falcimaigne, journal Ensemble : M. Breton, quel est le rôle de ce plan dans le déploiement de la vision gouvernementale sur l’indépendance énergétique?

Daniel Breton, député de Sainte-Marie-Saint-Jacques et adjoint parlementaire à l’électrification des transports : L’indépendance énergétique du Québec, la façon dont je la perçois, ça passe par quatre plans. Stratégie énergétique, de Martine [Ouellet, ministre des Ressources naturelles], Plan d’action sur les changements climatiques, d’Yves-François [Blanchet, ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs], Plan québécois de mobilité durable, de Sylvain [Gaudreault, ministre des Transports], et le plan d’électrification des transports.

Ça c’est les quatre piliers de l’indépendance énergétique du Québec. Ça veut dire qu’il faut qu’on électrifie les transports, il faut qu’on consomme moins, il faut qu’on soit plus efficaces, qu’il y ait plus de transport collectif, et qu’après ça on ait une stratégie énergétique arrimée autour de ces enjeux-là.

Qu’est-ce que c’est le plan d’électrification des transports? C’est un plan qui a pour but de créer un créneau de développement industriel et d’expertise dans un nouveau champ, qui est l’électrification des transports.

NF : D’ailleurs, c’est le mot emploi qui est le maître mot de ce plan.

DB : Exactement, c’est des emplois d’avenir. Les sociétés les plus avancées du monde, qu’il s’agisse de la Norvège, de la Suède, de l’Allemagne, de la France, du Japon, de la Californie, etc., dans le dossier des nouveaux types de transport, ont tous des incitatifs à l’achat de véhicules électriques, hybrides ou hybrides rechargeables. Tous. Il n’y a aucun pays, dans le monde industrialisé, qui ne donne pas d’appui. En fait, il y en a un. Lequel? Le Canada. Par contre, lui, il subventionne les pétrolières à coups de milliards.

NF : Ce plan prévoit notamment un investissement de 200 millions $ pour l’étude d’un projet de monorail à grande vitesse. Plusieurs personnes s’interrogent sur la forme que prendra ce projet. Une société d’État, parfois, ça peut échapper aux intérêts du bien commun. Vous avez été aux barricades dans le passé pour dénoncer des abus dans le cadre d’Hydro-Québec, etc.

DB : Absolument.

NF : On sait aussi que le modèle privé peut facilement échapper aux mains des Québécois, comme Bombardier qui est maintenant une société par actions. Quelle option privilégiez-vous pour que le monorail reste aux Québécois?

DB : Il y a des gens qui parlent de faire une coopérative, justement, pour le développement du monorail. Moi, je trouve la voie intéressante. Il y a des gens comme Claude Béland, qui s’intéressent à ce projet-là. Il est trop tôt pour dire si ça va aller de l’avant, mais si jamais ça allait de l’avant, je pense que ça pourrait être une solution intéressante.

NF : Comment voyez-vous ça? Une coopérative d’usagers, qui détiendrait le brevet?

DB : Je ne sais pas. Honnêtement, il est trop tôt pour le dire.

NF : Est-ce que c’est un souci que vous avez, que ce projet reste sous contrôle démocratique des Québécois?

DB : À ton avis, pourquoi tu penses que j’ai appelé mon groupe «Maîtres chez-nous 21e siècle»? C’est clair.

NF : Comment expliquez-vous que le gouvernement envisage d’exploiter le pétrole au Québec, en même temps qu’il souhaite réduire la dépendance du Québec au pétrole?

DB : On veut se sortir du pétrole, mais on en a encore besoin. Donc, de façon transitoire, est-ce qu’on va prendre le pétrole d’ailleurs, où est-ce qu’on va prendre le pétrole d’ici? C’est ça le débat. Parce qu’on va continuer à prendre du pétrole.

NF : Il y a des gens qui vont interpréter ce débat-là en disant : est-ce qu’on va laisser les impacts négatifs de l’exploitation ailleurs, ou est-ce qu’on va les importer ici?

DB : Exactement. Mais l’affaire, c’est que même quand tu l’exploites ailleurs, dans le transport tu peux avoir des impacts négatifs ici. Que ce soient les trains, comme on l’a vu avec Lac-Mégantic, que ce soient les pipelines, que ce soient les bateaux, no matter what, le pétrole, c’est de la merde.

Et on est pris avec ça. Pourquoi? Parce que l’économie mondiale est basée sur le pétrole. C’est ça la réalité.

NF : Est-ce qu’il y a une option de tout simplement en importer de moins en moins au fur et à mesure qu’on réussit à en consommer de moins en moins, et que cela permette au Québec de prospérer, peut-être pas autant que si on en exploitait, peut-être pas de devenir riches, mais au moins on ne sera pas pire qu’avant?

DB : Ça, pour moi, ça fait partie du débat. Présentement, le déficit commercial du Québec est dû à l’importation d’hydrocarbures. Quatorze milliards. La balance, elle est là. Ce qu’on fait avec l’électrification des transports, c’est pour diminuer ça autant que faire se peut. Mais si on dit que d’ici trente ans il y a entre dix et quinze milliards qui viennent de l’exploitation pétrolière, issus du pétrole du Québec, ça peut faire partie de l’équation.

Et ça, c’est pas moi qui vais le décider, c’est pas quelques personnes qui vont le décider, c’est au peuple du Québec de décider si on va dans l’exploitation pétrolière. Mais moi j’insiste pour dire: de façon transitoire.

NF : Vous dites que c’est le peuple qui va décider. Est-ce que ça va être soumis au peuple par référendum?

DB : Il y a eu une consultation publique, justement, sur la stratégie énergétique, qui a été présentée par Martine Ouellet. Là, le plan va être présenté. Mais moi, je suis prêt à ce que, à la prochaine élection, ça fasse partie du débat.

NF : Ça serait un enjeu principal de la prochaine élection?

DB : Je veux que ce soit un enjeu important, et l’électrification des transports. Ça, si on perd les élections et qu’on a fait tout ce travail-là… là-dedans, il y a des années et des années de réflexion. Si on a fait tout ce travail-là pour rien, pour recommencer après, on ne sera pas plus avancés.

NF : Une élection référendaire, ce n’est pas un choix entre deux options. Est-ce que, si vous le soumettez au peuple par référendum, par exemple, il pourrait y avoir un choix où on exploite le pétrole, et un choix où on règle la balance commerciale d’une autre façon?

DB : J’espère que les gens vont vouloir qu’on fasse une consultation publique pour dire: est-ce qu’on y va ou on n’y va pas? Mais ce que je peux dire, c’est que moi, comme écologiste, ce que j’ai vu, c’est que la population est favorable à l’exploitation du pétrole au Québec. Tu le sais, ça.

La réalité, c’est que ça ne sera pas facile, d’une manière ou d’une autre.

NF : Quelles sont vos attentes envers le plan de mobilité durable de M. Gaudreault?

DB : Ce à quoi je m’attends de Sylvain, c’est qu’il favorise évidemment le transport collectif, qu’il favorise le financement du transport collectif, qu’il favorise plus de voies réservées. Il a déjà annoncé un doublement du nombre de kilomètres de voies réservées à Montréal. Je ne sais pas si tu as vu ce que le maire de Québec a dit sur les voies réservées… il disait que c’était une mauvaise idée, et qu’on devrait éliminer ça. C’est pas tout le temps évident d’imposer des nouvelles idées, des nouvelles façons de faire. Il y a du monde qui n’est pas encore arrivé au 21e siècle, malheureusement.

NF : Vos attentes envers le plan de M. Blanchet?

DB : Le plan d’action sur les changements climatiques, je pense qu’il y a une partie de la réflexion, du travail, de l’équation, qui va avoir été faite via le Plan québécois de mobilité durable de Sylvain, et via le Plan d’électrification des transports. Donc lui, je pense qu’au niveau industrie, il va avoir un rôle important à jouer, et au niveau de la sensibilisation des citoyens.

NF : Vos attentes envers le plan de Martine Ouellet?

DB : Je m’attends à ce que Martine présente un plan où, justement, elle va offrir différentes options aux Québécois. De là, je pense que, parce que c’est Martine qui m’a dit ça, justement, on va offrir des options aux Québécois. Je m’attends à ce qu’elle leur dise: «On le prend ailleurs? On le prend ici? Qu’est-ce qu’on fait? On le décide ensemble.»

Mais une chose est sûre, là je te parle de pétrole, mais il y a évidemment toute la question de l’efficacité énergétique qui fait partie de sa Stratégie énergétique. Parce qu’on est très inefficace au Québec, que ce soit en matière d’électricité, en matière d’eau, en matière d’énergie, en matière d’hydrocarbures, on est parmi les plus grand consommateurs d’énergie au monde.

Ça, je sais que ça fait partie des piliers de la stratégie énergétique de Martine Ouellet.

Voici la version intégrale de notre entrevue avec Daniel Breton:

Nov 012013
 

«Maintenant qu’on emploie moins d’employés permanents, je pense qu’il va falloir une loi pour protéger les pigistes.» Le journaliste Jean-François Lépine, analyste international indépendant, a ainsi résumé l’enjeu qui touche les quelques 600 journalistes indépendants du Québec. Lors du congrès de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), du 22 au 24 novembre dernier, le journalisme indépendant a été sous les projecteurs. Ensemble a interrogé les journalistes présents, non seulement les pigistes, mais surtout les salariés, les professeurs, et même les plus connus du public. La grande majorité est en faveur d’une loi sur la négociation collective des conditions des journalistes indépendants.

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Sep 012013
 

«L’objectif des compagnies est clair: c’est qu’elles puissent exporter ce pétrole-là, pour qu’elles puissent faire plus d’argent, mais ce n’est pas pour le bénéfice de la population du Québec, ce m’est pas pour qu’on paie notre essence moins cher, ce n’est certainement pas pour créer des emplois ici.» En quelques mots, Steven Guilbault, directeur principal chez Équiterre, a voulu déboulonner le discours officiel tenu par le gouvernement et par les compagnies, concernant le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada, devant transporter le pétrole lourd des sables bitumineux albertains à travers le Québec. Après l’annonce de ce projet, en août, trois rencontres publiques d’information ont été organisées par Équiterre à l’Islet, à Mont-Carmel et à Témiscouata-sur-le-Lac, des régions qui sont sur le tracé prévu. Chez les citoyens rencontrés, l’inquiétude est palpable.

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Juil 012013
 

«J’espère que vous n’êtes pas trop peinés d’apprendre que vous n’existez pas dans l’esprit de M. le ministre», a lancé Richard E. Langelier aux 160 personnes réunies lors du Colloque sur les alternatives énergétiques aux hydrocarbures, tenu à Rimouski lundi et mardi par la Coalition Bas-Saint-Laurent pour une prospérité sans pétrole. Le militant est à l’origine du fameux «règlement de Saint-Bonaventure» sur la protection de l’eau potable, qui utilise la compétence municipale sur l’eau pour empêcher le forage gazier et pétrolier, adopté par des dizaines de municipalités et récemment par la ville de Gaspé. Son équipe est maintenant engagée dans une course contre la montre pour organiser l’opposition des municipalités au nouveau règlement proposé par le gouvernement, dont la consultation se termine le 28 juin.

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Nov 012012
 

Amnistie internationale, la Ligue des droits et libertés, les fédérations étudiantes collégiales et universitaires du Québec (FECQ-FEUQ) ainsi que l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont demandé une rencontre avec la première ministre du Québec, Pauline Marois, en vue du déclenchement d’une enquête publique indépendante sur le travail de la police pendant la grève étudiante. Cette revendication, formulée en conférence de presse mardi dernier, survient quelques semaines après que le ministre de la Sécurité publique ait annoncé la création d’un «mécanisme d’enquête indépendante, incluant la participation de civils, lors d’incidents impliquant des policiers».

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Oct 072012
 

Québec, journal Ensemble — «Dans mes trois ans de baccalauréat, trente minutes ont été consacrées aux coopératives, lecture comprise», confiait récemment au journal Ensemble un diplômé en gestion qui a préféré taire l’identité de son institution d’enseignement. La coopération aurait-elle disparu de la pensée économique? C’est ce que suggère Stefano Zamagni, vice-directeur du Bologna Centre et ancien doyen de la Faculté d’économie de l’Université de Bologne. Il a décrit hier les causes et opportunités de cette extinction dans une conférence teintée d’espoir, en ouverture de Imaginons 2012. Ce congrès international sur l’économie des coopératives est un prélude au Sommet international des coopératives, qui se tient à Québec et Lévis cette semaine.

Les coopératives se heurtent à un obstacle invisible: leur absence de la pensée économique, explique Stefano Zamagni, vice-directeur du Bologna Centre et ancien doyen de la Faculté d'économie de l'Université de Bologne. Photo: Nicolas Falcimaigne

Les coopératives se heurtent à un obstacle invisible: leur absence de la pensée économique, explique Stefano Zamagni, vice-directeur du Bologna Centre et ancien doyen de la Faculté d’économie de l’Université de Bologne.
Photo: Nicolas Falcimaigne

À l’origine de la disparition des coopératives de la pensée économique, explique le chercheur, sont deux vices cachés qui fissurent les fondations du néolibéralisme. Le premier est une erreur anthropologique, celle de croire que tous les humains sont des homo economicus, caractérisés par l’intérêt personnel et l’individualisme. Des études récentes, fondées sur les habitudes de vie et de consommation, démontrent qu’une minorité de répondants oriente ses choix en fonction de ces critères.

Le second vice caché est méthodologique. La définition de l’efficacité économique serait incomplète, car elle n’inclut que les facteurs propres au capitalisme. Coûts, bénéfices, rendement, mais rien à propos des humains, de leur qualité de vie, des écosystèmes pourtant indispensables à la disponibilité des ressources etc. À cette aulne, les coopératives sont évidemment jugées inefficaces. L’inefficacité implique l’irréalisme et discrédite le mouvement.

«Les coopératives n’ont jamais réagi à ces deux vices», laisse tomber M. Zamagni.

Après avoir semé le désespoir dans la salle, le chercheur italien a soulevé les opportunités créées par cette situation. Les coopératives ont toujours été «tolérées», dit-il, dans les secteurs laissés pour compte par l’État d’un côté et l’économie de marché de l’autre. En affaiblissant l’État et en exacerbant la recherche du profit, la mondialisation creuse l’écart entre ces deux instances. Les coopératives investissent cette faille et créent une impulsion dans tous les secteurs.

Trois opportunités

Si les coops prennent leur place, M. Zamagni l’explique par trois raisons. D’une part, la hausse des inégalités, considérée comme un «externalité pécunière» par les économistes néolibéraux, est une «conséquence involontaire» des fluctuations de prix. Puisque l’État ne peut plus compenser, c’est une opportunité pour les coopératives.

Le texte a d'abord été publié dans le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante

Le texte a d’abord été publié dans le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante

La deuxième raison, c’est la démocratie. La démocratie politique, selon le chercheur, ne peut exister que si elle est soutenue par l’existence d’une démocratie économique. Les coopératives sont l’incarnation par excellence de la démocratie économique, et leur existence favorise la diversité économique, qui est aussi une source de stabilité. Il faut les reconnaître en modifiant les lois de la concurrence.

La liberté est la troisième opportunité des coopératives. Cette liberté, au-delà de celle qui s’exerce en opposition à l’oppression, doit aussi permettre d’exercer l’expression et la réalisation de soi. Cette liberté, affirme M. Zamagni, est source de motivation intrinsèque. Les coopératives sont bâties sur une telle motivation.

Oct 012012
 

«Dans mes trois ans de baccalauréat, trente minutes ont été consacrées aux coopératives, lecture comprise», confiait récemment au journal Ensemble un diplômé en gestion qui a préféré taire l’identité de son institution d’enseignement. La coopération aurait-elle disparu de la pensée économique? C’est ce que suggère Stefano Zamagni, vice-directeur du Bologna Centre et ancien doyen de la Faculté d’économie de l’Université de Bologne. Il a décrit hier les causes et opportunités de cette extinction dans une conférence teintée d’espoir, en ouverture de Imaginons 2012. Ce congrès international sur l’économie des coopératives est un prélude au Sommet international des coopératives, qui se tient à Québec et Lévis cette semaine.

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Sep 022012
 

Trois-Pistoles, journal EnsembleVoter coop, c’est possible? Mercredi dernier, le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) adressait ses demandes aux candidats à l’élection générale du 4 septembre. Le journal Ensemble a interrogé les principaux partis politiques pour connaître leurs engagements. Jean-Martin Aussant, chef d’Option nationale (ON), Benoît Charette, candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Deux-Montagne, Jean-François Lisée, candidat du Parti québécois (PQ) dans Rosemont, François Saillant, candidat de Québec solidaire (QS) dans Rosemont et François Tremblay, candidat de la Coalition pour la constituante (CPC) dans Taschereau, ont répondu à l’appel.

Derrière les pancartes, quelles sont les solutions pour les coopératives? Photo: Nicolas Falcimaigne

Derrière les pancartes, quelles sont les solutions pour les coopératives?
Photo: Nicolas Falcimaigne

«Géant économique, nain politique», le mouvement coopératif est reconnu comme l’un des facteurs qui ont permis au Québec de traverser la crise de 2008 sans s’effondrer. Les experts s’entendent sur l’importance de développer considérablement ce secteur. «Les coopératives et les mutuelles contribuent activement à la réalisation des objectifs économiques et sociaux d’un gouvernement, explique Hélène Simard, présidente-directrice générale du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM). Elles doivent donc bénéficier de conditions favorables leur permettant de déployer leur capacité de développement et leur assurer l’équité de traitement par rapport aux autres entreprises. Nous avons sept propositions qui peuvent aider l’État à stimuler l’économie, à répondre aux nouveaux besoins de la société, à créer des emplois et de la prospérité durable». Lire la suite »