Août 072015
 

Ce que nous donnent à lire les médias de masse cette semaine, sept décennies après le premier bombardement atomique d’Hiroshima, fait encore une large place à la propagande de l’époque: le président américain aurait épargné la vie de centaines de milliers de soldats américains, face au refus du Japon de capituler. Si toutes ces justifications ne sont pas nécessairement fausses, on sait depuis l’ouverture des archives en 1995 qu’elles n’ont pas pesé lourd dans la balance en regard de l’occasion unique pour les USA de démontrer leur force de frappe nucléaire, à l’aube de la Guerre Froide.

Nombreuses sont les sources qui permettent de démonter la version officielle encore véhiculée par de grands médias américains. Il suffit pourtant de consulter le tout aussi officiel rapport de la Central Intelligence Agency (CIA), signé par Douglas J. MacEachin en décembre 1998, pour connaître le fond de l’histoire.

C’est à la Conférence de Potsdam sur la fin de la guerre, le 16 juillet 1945, que le président Truman a été informé de la réussite du premier essai nucléaire au Nouveau Mexique. Dans l’entourage du président, cette information ne représentait toutefois qu’une formalité. «À toutes fins utiles, la décision d’utiliser l’arme nucléaire contre le Japon avait déjà été prise au moment où le président est arrivé à Potsdam», précise le rapport de la CIA.

Les discussions entre Truman et ses proches conseillers portaient alors sur la possibilité de disposer de l’arme avant que l’URSS entre formellement en guerre contre le Japon, le choix de la première cible, le contenu de ce qui deviendrait la Déclaration de Potsdam et celui du discours présidentiel qui devait suivre le premier bombardement. «Il n’existe toutefois dans ces discussions aucune référence explicite au développement de la défense japonaise comme étant un facteur, et aucune indication que cette menace ait influencé les actions entreprises.»

La décision était donc déjà prise lorsque, le 26 juillet 1945, les Alliés ont lancé un ultimatum aux dirigeants japonais: le Japon était sommé de capituler sans condition, avant que ne s’abatte sur lui «une puissance infiniment plus grande que celle qui a dévasté l’Allemagne». Plusieurs termes ont été ajoutés à la déclaration, imposant la condamnation des criminels de guerre, l’occupation militaire, le paiement de réparations, le démembrement de l’Empire nippon et le désarmement complet.

Dans la déclaration de Potsdam, rien n’a été spécifié sur le sort de l’Empereur, malgré le fait que les Alliés aient été depuis longtemps au courant de l’importance de l’Empereur pour le Japon. Selon certains, comme le Secrétaire de la guerre Henry L. Stimson, le fait d’introduire une clause garantissant au moins implicitement la conservation de l’Empereur aurait entraîné une capitulation plus rapide du Japon, qui aurait épargné non seulement la vie des soldats américains mais aussi celle des civils japonais. M. Stimson avait d’ailleurs fait cette proposition, qui n’a pas été retenue.

Dans son discours du 9 août 1945, le Président Harry S. Truman justifia l’utilisation de la bombe atomique par la nécessité de venger Pearl Harbor, le traitement des prisonniers de guerre et la violation des «lois internationales de la guerre», ainsi que par l’urgence de terminer la guerre pour la survie des soldats américains. Dans les faits, Truman venait plutôt d’avancer sa première pièce sur l’échiquier de la Guerre Froide, en fauchant des centaines de milliers de vies civiles.

Août 012015
 

Ce que nous donnent à lire les médias de masse cette semaine, sept décennies après le premier bombardement atomique d’Hiroshima, fait encore une large place à la propagande de l’époque: le président américain aurait épargné la vie de centaines de milliers de soldats américains, face au refus du Japon de capituler. Si toutes ces justifications ne sont pas nécessairement fausses, on sait depuis l’ouverture des archives en 1995 qu’elles n’ont pas pesé lourd dans la balance en regard de l’occasion unique pour les USA de démontrer leur force de frappe nucléaire, à l’aube de la Guerre Froide.

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Juil 262015
 

À l’approche d’une campagne électorale fédérale où les projets pétroliers seront un enjeu stratégique, les partis politiques et leurs têtes d’affiche jonglent avec leurs pointages. Combien de sièges risquent-ils de perdre dans les Maritimes, et surtout combien peuvent-ils en gagner dans l’Ouest producteur de pétrole? Zachary Richard, artiste et citoyen de la Nouvelle-Orléans, est venu leur adresser un sévère avertissement à l’occasion de deux conférences qu’il donne au Québec sur la catastrophe pétrolière qui a frappé le golfe du Mexique.

Voilà plus de cinq ans explosait la plateforme d'exploitation pétrolière Deepwater Horizon, de la compagnie BP, dans le golfe du Mexique. Dans la foulée de ce drame, Martin Poirier et Stéphane Poirier lancèrent le mouvement Non à une marée noire dans le Saint-Laurent. C'est ce groupe, à l'occasion de son cinquième anniversaire, qui a accueilli le musicien Zachary Richard à l'Université du Québec à Rimouski, jeudi dernier, pour une de ses deux conférences prévues au Québec.

«Je suis auteur-compositeur-interprète, c'est comme ça que je gagne ma vie, mais je suis aussi citoyen. J'ai une maison quelque part et je paye des taxes, je vis dans un village. Je suis très bouleversé par les changements climatiques, et pas dans un sens émotionnel mais dans un sens réel», explique Zachary Richard. «J'ai vu mes assurances tripler depuis 2005, illustre-t-il. On fait face à des tempêtes tropicales qui sont de plus en plus violentes avec de moins en moins de protection. Tout ça, c'est lié à l'exploration et à l'exploitation pétrolière. J'aime aussi, et beaucoup, l'estuaire du Saint-Laurent et toutes les communautés qui longent le fleuve, et je suis très conscient de la menace qui est posée par l'exploration pétrolière dans l'estuaire du Saint-Laurent. Je voudrais tout simplement partager mon expérience en tant que citoyen louisianais.» Cette expérience, c'est particulièrement celle de la marée noire de 2010 et de ses impacts.

Les chiffres sont astronomiques. Au total, rapporte Zachary Richard, le désastre aura coûté plus de cent milliards de dollars. Ce chiffre exclut la valeur inestimable des écosystèmes détruits. Au total, 800 millions de litres de pétrole ont fui dans la mer, et onze travailleurs ont perdu la vie.

M. Richard n'ose imaginer ce que pourraient être les conséquences d'un tel déversement dans le golfe du Saint-Laurent, avec les glaces et les courants (lire aussi à ce sujet). «Je trouve que cela serait vraiment un risque totalement inacceptable de mettre un puits de forage dans l'estuaire du Saint-Laurent en haute-mer, surtout avec les hivers.»

Selon lui, le Québec est très bien placé pour barrer la route au développement pétrolier, car la population québécoise est «sensible à l'écologie» et «bien éduquée». Toutefois, il insiste également sur la vulnérabilité des Québécois: «le Québec n'a aucune expérience avec l'exploration pétrolière, donc on peut vous raconter à peu près n'importe quoi». Il avertit donc que «des dégâts, il y en aura. peut-être pas aussi dramatiques que [ceux de Deepwater Horizon], mais il y aura toujours, dans l'exploration de pétrole, des problèmes écologiques. Et qui va nettoyer ça après, eh bien ce sont les contribuables.»

Ce qui a le plus choqué Zachary Richard, c'est la nature humaine de quelques uns qui ont profité du désastre pour s'enrichir. Dans la région de la Nouvelle-Orléans, ils les ont appelé les «spillionnaires». Ces gens-là, dénonce-t-il, «prient tous les jours pour qu'une autre catastrophe pétrolière se produise».

Depuis les années trente, l'exploration pétrolière incontrôlée a creusé des milliers de kilomètres de canaux dans les mangroves qui protégeaient le delta du Mississippi contre l'invasion de la mer. Maintenant, le niveau de la mer s'élève sans qu'aucune barrière ne l'empêche de s'engouffrer dans ce territoire. L'eau salée tue les végétaux qui le maintenaient en place, et s'enclenche ainsi un cercle vicieux qui fait disparaître la superficie d'un terrain de football toute les trente minutes.

Ce sont donc là les trois éléments du désastre pétrolier observé par Zachary Richard en Louisiane: la marée noire et l'exploration pétrolière qui fragilisent les défenses naturelles du territoire, l'élévation du niveau de la mer et l'augmentation de l'intensité et de la fréquence des ouragans. Tout cela est lié à l'ère du pétrole, conclut-il, à laquelle il faut mettre fin, maintenant: «Je crois que nous sommes, comme espèce, à un carrefour très important.»

Avr 222015
 

Trois jeunes femmes se sont enchaînées aux installations de la raffinerie Suncor, le 7 octobre 2014, pour s’opposer au projet d’inversion de la ligne 9B d’Enbridge, destiné à acheminer du pétrole albertain vers l’Est. Cet acte remarqué est l’un des nombreux moyens employés par les citoyens pour faire pression sur les gouvernements. Austérité, hausse des tarifications, exploitation des ressources naturelles, développement énergies fossiles, ces politiques publiques et bien d’autres ont en commun de placer les intérêts de l’industrie avant celui des citoyens, le capital avant l’humain. Et pourtant, ce sont les communautés humaines qui en subissent les impacts pendant que l’industrie s’enrichit. Que faire quand l’État, «bon père de famille» qui devrait nous représenter et nous protéger, au contraire nous fait violence? C’est la question que se posent un nombre grandissant de personnes. Plusieurs se tournent vers la désobéissance civile.

Il n'est pas surprenant que l'intérêt des citoyens soit mal représenté par ce système «démocratiquement infect», comme le disait le premier ministre René Lévesque. En 1976, lors de son arrivée au pouvoir, le Parti québécois avait prévu une dizaine de réformes en profondeur qui auraient pu faire du parlementarisme britannique un réel système démocratique. Seule la moitié de ce programme a été mise en œuvre, laissant sur la glace les principales réformes: initiative populaire, élection du chef d'État au suffrage universel, décentralisation des pouvoirs, scrutin proportionnel et élections à date fixe.

L'illusion démocratique

En 2003, les États généraux sur la réforme des institutions démocratiques, présidés par Claude Béland à l'initiative du gouvernement Landry, ont réaffirmé l'urgente nécessité de ces réformes et le consensus écrasant en faveur de celles-ci. Le Rapport Béland a été relégué aux oubliettes par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis.

Impossible, semble-t-il, de convaincre les élus de changer le système qui les a portés au pouvoir. Des citoyens, autour de Roméo Bouchard et de l'auteur de ces lignes, créent un parti destiné à prendre le pouvoir pour déclencher une Assemblée constituante et poser les bases d'une vraie démocratie. La Coalition pour la constituante intéresse des milliers de personnes à travers le Québec, mais ne récolte guère de suffrages, faute de capitaux nécessaires à la promotion à grande échelle et de la couverture médiatique qui détermine bien souvent l'issue du scrutin.

Les médias sont sous le contrôle d'une poignée de conglomérats qui, selon l'expression de Noam Chomsky, professeur au MIT, établissent l'agenda politique («agenda setting») en fonction des intérêts de la classe financière. C'est ce qui fait dire à Hervé Kempf, journaliste et auteur français, que notre soit disant démocratie est une illusion qui permet à une oligarchie d'exercer le pouvoir réel.

Notre démocratie a-t-elle été détournée au profit des plus riches? C'est ce que croit l'auteur et polémiste Victor-Lévy Beaulieu, qui signait en 2013 Désobéissez!. «Nos institutions dites démocratiques ne sont plus que des caricatures et ne se réformeront pas d'elles-mêmes», résume-t-il en lançant un vif appel à la désobéissance civile.

Au moment d'écrire ces lignes, le projet de loi fédérale C-51 menace de criminaliser les groupes citoyens et les moyens de pression qu'ils utilisent. Placées au pied du mur, les populations se tournent vers le moyen ultime. Michel Chartrand et Henri-David Thoreau avant-lui ne disaient-ils pas que quand l'injustice est loi, «la place de l'honnête homme est en prison»?

Désobéir pacifiquement

Quelle est cette désobéissance civile à laquelle les peuples sont conviés par la faillite de leurs institutions démocratiques? Les médias de masse l'assimilent souvent, à tort, à des actes de vandalisme ou de violence, à l'opposé des principes mis en place en 1906 en Afrique-du-Sud par Gandhi. «La désobéissance civile, disait-il, pour être civile, elle doit être non violente.»

«La désobéissance civile demeure d'abord non militaire, dans ce sens-là elle est civile, et civile dans le sens de civilité, c'est-à-dire qu'elle continue d'adhérer aux principes de base que la vie en société repose sur des règles», précise le militant Philippe Duhamel, qui organise des formations en désobéissance civile partout au Québec et déploie l'initiative Schiste 911 depuis quatre ans. «C'est justement parce que la loi est un outil essentiel que la décision d'enfreindre la loi est prise avec la plus grande conscience, la plus grande considération.»

Puisqu'elle est une infraction à la loi, la désobéissance civile est paradoxalement définie par les gouvernants. «Un geste qui la veille peut être parfaitement légal, comme par exemple manifester à 50 personnes sans devoir annoncer un itinéraire, illustre Philippe Duhamel, peut le lendemain matin, sous le coup d'une loi spéciale, devenir un acte de désobéissance civile.»

Selon M. Duhamel, un acte de désobéissance civile doit aussi être «commis en toute conscience pour des raisons ressenties comme profondément morales», et par une personne qui «désobéit publiquement à une loi et qui en assume les responsabilités». Un acte de désobéissance civile efficace doit être un acte planifié, fondé, public et assumé.

Il déplore que les actions ne soient souvent pas assumées jusqu'au bout. «L'étape cruciale où les gens qui, étant intimés de se retirer, refusent» est souvent évitée. «Ce qu'on a vu le plus souvent, c'est que la police arrive, il y a un temps de négociation et les gens partent.» Après les arrestations de masse du mouvement étudiant de 2012, il fait remarquer que la mobilisation entourant les procès a eu pour objectif de faire acquitter les accusés. «Dans la tradition de la désobéissance civile on va plutôt dire "je l'ai fait, et voici pourquoi"».

Un équilibre fragile

La réalité décrite par Simon Van Vliet, journaliste multimédia et artiste social qui a été poursuivi en vertu du règlement P-6, est plus complexe. «La judiciarisation de la dissidence qu'on observe depuis quelques années transporte de force la désobéissance civile de la rue aux tribunaux. Des milliers de personnes ont malgré tout choisi de défier les lois et règlements liberticides, au risque de s'exposer à des poursuites pénales souvent kafkaïennes. La lutte qui commence dans la rue se poursuit ainsi devant les tribunaux. C'est pourquoi plusieurs militants et militantes ont choisi de se servir des tribunaux non seulement pour se défendre, mais aussi pour contre-attaquer. Le but des ces militantes et des militants n'est pas tant d'être innocentés que de faire invalider les lois injustes qui permettent de maintenir un ordre illégitime.»

La contre-attaque s'est organisée à Montréal, notamment à l'initiative de personnes touchées par la judiciarisation, dont le militant Jaggi Singh. Leur clinique juridique décrit son approche dans le site outrageautribunal.net: «Notre but est de participer à la construction d’un rapport de force vis-à-vis du système judiciaire qui ne sera pas conjoncturel.»

Si la démocratie est une illusion, l'égalité face au système judiciaire l'est plus encore. Selon une personne engagée qui a préféré garder l'anonymat, s'exposer à la loi n'est pas à la portée de tous: «La désobéissance civile impliquant des arrestations quasi-volontaires s'assied sur des privilèges: les analyses de privilèges doivent être intégrées dans les cercles qui la pratiquent. Je jouis de nombreux privilèges, que je peux mettre au service des luttes de différentes façons, mais je suis consciente que certaines personnes n'ont pas ce choix. La vie et l'intégrité des personnes est très inégalement reconnue dans ce pays, et de par le monde.» Par ailleurs, souligne cette personne, la judiciarisation implique aussi «des enjeux de sécurité et de perte de libertés, donc de pouvoir d'action.»

C'est surtout le besoin d'efficacité qui a poussé Marc Fafard, militant de la Côte-Nord, à choisir la désobéissance civile. «Dans l'urgence, dit-il, le message devait être fort et immédiat.» Lors du blocus de la route 138 par les Innus contre le projet de Mine-Arnaud, illustre-t-il, «le message s'adressait au gouvernement du Québec. Ce dossier national imposait le choix d'une action à portée nationale». M. Fafard affirme que si les manifestations sans permis lors de visite de ministres lui ont rarement valu des rencontres avec ministres, il a «toujours eu une couverture médiatique comparable à celle de l'invité».

C'est toutefois un fragile équilibre, selon lui. «Les médias et l'autre gang vont dire que vous êtes des bandits. Cela peut démolir une réputation en un rien de temps, en plus de détourner l'attention de l'enjeu. Le respect populaire est primordial mais fragile. La personne devrait s'effacer devant la lutte collective, mais la loi vise les personnes, et il est difficile d'agir en groupe ou en cause quand on pose des actes illégaux.»

Pour Alyssa Symons-Belanger, une des trois militantes qui se sont enchaînées aux installations de Suncor l'automne dernier, la solution est dans la formation, dans l'organisation et dans la préparation. «Il faudra se pencher sur la question des lois qui nous permettent pas de nous défendre et rechercher d'autres outils créatifs pour poursuivre la lutte. C'est pour ça qu'il y a un gros travail d'éducation populaire et de formation à faire. Plus il y aura de gens formés pour comprendre comment on prépare des stratégies, comment on les applique et comment on fait de notre mieux pour se protéger des conséquences, plus les personnes seront aptes d'agir avec sens.»

«En occupant des lieux et des bâtiments, ou en contrevenant à la loi, nous participons à une mise en scène du monde tel qu'il pourrait être si les personnes étaient libres et si la société était véritablement démocratique, conclut Dru Oja Jay, militant pour la justice climatique et l'information indépendante. Ce faisant, nous mettons en évidence les forces – lois, bureaucratie et forces policières – qui empêchent l'avènement de ce monde.»

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Texte de l'ouvrage collectif
Sortir le Québec du pétrole (éditions Somme toute), co-publié simultanément le 22 avril 2015, Jour de la Terre, dans le journal Ensemble, presse coopérative et indépendante, avec hyperliens et références interactives (783.ensemble.coop).

Avr 162015
 

Le Mouvement Desjardins et l’Alliance coopérative internationale (ACI) ont annoncé la tenue de la troisième édition du Sommet international des coopératives (SIC) du 11 au 13 octobre 2016 à Québec. L’équipe d’Ensemble a couvert les deux premières éditions en 2012 et en 2014. Si le premier sommet se voulait officiellement une démonstration de force économique en conclusion de l’Année internationale des coopératives, l’orientation encore plus économique et financière du deuxième sommet a laissé plusieurs coopératistes sur leur faim. Le troisième sommet ouvrira-t-il ses portes à la dimension sociale? Placera-t-il enfin l’humain au-dessus du capital, ce qui est simplement la base de toute coopération?

Invité à prononcer la conférence principale en 2012, Riccardo Petrella avait sévèrement critiqué les grandes coopératives, apportant une bouffée d'air solidaire dans un sommet où celles-ci étaient à l'honneur, et où on avait invité de grandes firmes privées à analyser leur puissance économique.

Galerie de photos exclusives

En 2014, aucun Petrella n'a été invité en conférence d'ouverture. L'immense majorité des ateliers était à saveur financière, dans le programme constellé des mots «accroître», «investir», «développement», «financier», «leaders», «affaires», «marché», «productivité», etc. «La logique d'affaires est omniprésente», résumait le sociologue Louis Favreau en entrevue avec Ensemble. Ce sentiment général a été exprimé par quelques personnes interrogées sous forme de Vox Pop, mais de nombreux congressistes ont aussi trouvé leur compte dans les ateliers présentés:

Événement sélectif, international, le Sommet a déjà été décrit par Desjardins comme le «Davos des coopératives». Il fallait en effet débourser plus de mille dollars pour y entrer. C'est pourquoi un grand nombre de coopératistes québécois n'ont pu participer qu'aux activités présommet. Pendant ces quelques heures avant l'ouverture ont eu lieu de riches échanges intersectoriels et internationaux sur des enjeux, comme les alternatives à la croissance, que le Sommet lui-même n'a pas beaucoup abordé.

En entrevue avec Ensemble en 2012, Suzanne Gendron avait affirmé que les firmes privées étaient invitées afin «de les sensibiliser et de répandre la bonne nouvelle». Le deuxième sommet a plutôt semblé destiné à sensibiliser les coopérateurs aux impératifs de l'économie de marché.

Les coopératives, un monde d'hommes?

Autre manifestation de la dominante économique: beaucoup plus d'hommes que de femmes étaient invités à prendre la parole au Sommet. Comme le faisait remarquer une participante citée dans un autre de nos articles, «on a autour de la table principale des hommes du même âge qui représentent une forme économique qui n’est pas la mienne».

Hazel Corcoran, directrice générale de la Fédération des coopératives de travail du Canada, rappelle que l'égalité homme-femme est l'un des objectifs de l'ACI. «Souvent, illustre-t-elle pourtant, on avait sept panélistes dont sept hommes, ou six hommes et une femme.»

Cap sur l'humain?

L'annonce de ce troisième sommet promet toutefois un changement de cap. «Alors que les deux premiers sommets visaient à faire connaître et reconnaître le modèle coopératif, explique-t-on dans le communiqué, la prochaine édition illustrera l’influence réelle des coopératives dans l’économie locale, régionale et mondiale, en présentant des actions réalisées dans leur milieu.» Faut-il y voir plus d'intérêt pour l'échelle humaine et sa diversité?

Rien n'est moins certain: le communiqué indique aussi que le Sommet est «l’événement mondial de référence pour le développement des affaires dans le milieu coopératif et mutualiste». Jusqu'à maintenant, on y a en effet beaucoup plus parlé du «développement des affaires» que de la réponse au besoin collectif ou que de la participation démocratique des membres.

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Avr 022015
 

Il est tentant de réduire une coopérative à son aspect commercial. La coopérative est une entreprise, c’est vrai. Mais son caractère collectif est déterminant dans son identité et dans ses fondements. C’est ainsi qu’on ne finance pas une coopérative de la même manière qu’on finance une société à capital-actions. La finalité d’une compagnie, c’est de rapporter de l’argent aux investisseurs tandis que la finalité d’une coopérative, c’est de répondre à un besoin d’un groupe de personnes.

À la constitution d’une compagnie, les investisseurs placent leur argent ensemble et espèrent le faire fructifier par la croissance de la compagnie, par les dividendes qu’ils recevront à même les marges de profit dont bénéficiera l’entreprise avec les années. La coopérative, quant à elle, vise la rentabilité et la subsistance de l’entreprise, afin de répondre aux besoins de ses membres et de la communauté. Les surplus budgétaires que dégage une coopérative ont longtemps été désignés comme des trop-perçus, et non des profits. Cette désignation rappelle que les coopératives ne doivent pas chercher à faire de l’argent sur le dos de leurs membres, comme nous le rappelle l’article 128 de la Loi sur les coopératives. Ce sont ces excédents budgétaires qui feront alors l’objet de la ristourne, considérant que la coopérative avait des tarifs trop onéreux pour ses membres.

Aussi, les membres de la coopérative ne disposeront pas des biens de la coopérative. Le principe juridique des patrimoines distincts s’applique. Autrement dit, en cas de poursuite contre la coopérative, les membres ne peuvent généralement pas être tenus responsable des fautes de celle-ci, et vice-versa. Et en cas de liquidation, les biens de la coopérative n’iront jamais entre les mains des membres, mais devront plutôt demeurer au sein du mouvement coopératif.

Alors, quand on cherche du financement pour notre coopérative, il importe de comprendre ce qu’est le capital social de celle-ci. Nos parts sociales représentent notre apport à la coop; c’est ce qui nous reviendra à la fin de notre lien avec la coopérative et c’est le risque qu’une personne accepte de prendre en adhérant à la coopérative. En cas de faillite de la coop, les parts sociales disparaîtront et il faudra en faire son deuil. Quand on investit dans des parts privilégiées, on assume également un grand risque financier.

Toutefois, ce sont des moyens intéressants pour financer notre coopérative, car les parts privilégiées bénéficient d’une durée minimale de trois ans, pendant lesquels notre argent peut techniquement fructifier. Après les trois années, si la coopérative ne peut rembourser les parts privilégiées, les intérêts continuent de se cumuler au bénéfice du membre.

Il est à noter que les parts privilégiées sont généralement dispensées de la conception d’un prospectus aux investisseurs potentiels en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières. Le prospectus est ce document détaillé qui explique pour quelles raisons une entreprise cherche du financement auprès du public.

En cette ère de socio-financement et d’austérité, les coopérants devront faire preuve d’imagination pour financer leurs projets, car les gouvernements se font de plus en plus pingres, même pour encourager l’innovation et la solidarité.

Avr 012015
 

Veuillez noter que cet article, publié à l’occasion du premier avril 2015, est une fiction, tout comme plusieurs autres articles publiés dans les journaux ainsi que le veut la tradition. Au journal Ensemble, nous saisissons l’occasion pour utiliser exceptionnellement cette forme d’éditorial efficace et appréciée qu’est le canular. Les faits relatés n’ont donc pas eu lieu. Nous remercions les personnalités publiques réelles auxquelles le texte fait référence pour leur aimable compréhension.

Selon un courriel personnel dont Ensemble a obtenu copie, Pierre Karl Péladeau songerait à se retirer de la course à la direction du Parti québécois, à quelques semaines du scrutin. Le candidat, qui était en tête jusqu’à présent, évoque principalement des aspects stratégiques, mais aussi le fait qu’il n’aurait pas la «vocation» pour faire de la politique. Il craint par-dessus tout de nuire au projet d’indépendance du Québec. Il jonglerait avec l’idée de reporter ses appuis sur Martine Ouellet.

C’est dans une longue missive adressée par courriel à une amie de longue date (qui n’est pas à l’origine de la fuite et qui a requis l’anonymat) que Pierre Karl Péladeau se vide le cœur. «Je n’ai pas pu dire un mot de la campagne!», s’indigne-t-il. «Même mon nouveau personnel de communications m’enjoint de me la fermer, parce que je suis au sommet dans les sondages et que j’ai donc tout à perdre, explique le magnat de la presse, en ajoutant que ce silence forcé pourrait même durer jusqu’aux élections de 2018. C’est pas en se taisant comme ça qu’on va créer un mouvement fort pour l’indépendance!»

Il doute de son talent politique

«Mais les sondages, dans le fond, c’est une excuse, suggère-t-il. Je suis convaincu que la vraie raison pour laquelle mon entourage me fait taire, c’est qu’ils trouvent que je n’ai pas le talent nécessaire pour soulever les foules.» Le député de Saint-Jérôme rappelle à sa correspondante les nombreuses bourdes qu’il a commises depuis qu’il est entré dans l’arène, il y a plus d’un an. «J’ai toujours été un homme de l’ombre, souligne-t-il. Ma force, c’est prendre des décisions indiscutables et d’en informer mes exécutants, pas animer des débats de société.»

Il est vrai que l’actionnaire de contrôle de Québecor n’avait pas l’habitude de se faire remettre en question. «Je n’ai pas traversé quatorze lock-out pour me faire ridiculiser quotidiennement par les journalistes de Desmarais!», tonne-t-il.

Dimanche dernier, lors du débat, il a admis publiquement qu’il «ne croyait pas que la vie publique pouvait être aussi exigeante».

«J’avais plus d’influence à la tête de Québecor!»

«Parlons-en, des Desmarais, poursuit-il. Tandis qu’on me reproche de garder le contrôle de la moitié des médias du Québec tout en étant député, les Desmarais exercent un contrôle sur l’autre moitié, qu’ils vouent à la promotion du fédéralisme, sans avoir le moindre compte à rendre à qui que ce soit.»

Le difficile constat auquel arrive M. Péladeau, c’est que son entrée en politique était une mauvaise décision. «J’avais tellement plus d’influence à la tête de Québecor, se souvient-il avec nostalgie. Je pouvais décider du tournant dans la campagne électorale et de l’issue du scrutin en plaçant tout simplement une accolade entre Julie et Pauline en manchette de mes médias

Maintenant, regrette-t-il, «tout ce qui est publié par Québecor est considéré comme suspect en partant, et les Desmarais ont la mainmise sur l’opinion publique. Si ce n’est pas le cas, explique-moi pourquoi on a perdu l’an passé!» PKP va jusqu’à reconnaître avoir ruiné l’héritage stratégique de son père, qui avait «eu le courage de créer un empire médiatique pour faire face à celui des fédéralistes».

Il place ses espoirs en Martine

«Pendant qu’on me fait taire, il y a à côté de moi des candidats valeureux qui ont plein de belles choses à proposer, et ils restent dans l’ombre, lance-t-il avec dépit. Prends Martine, par exemple. Elle a une stratégie radicalement claire et efficace pour l’indépendance, mais aussi en santé, pour les transports, pour l’industrie, et tout en respectant l’environnement. Les médias parlent encore moins d’elle que des autres parce que c’est une femme, mais entre nous, j’ai beaucoup plus confiance en elle qu’en moi. Pourtant, c’est moi qui ai la puck et on me dit de tourner en rond entre les deux lignes bleues.»

Sa conclusion: «pour toutes ces raisons, je crois que pour moi, rester dans la course, c’est nuire au projet d’indépendance du Québec. Je serais mieux de m’en retourner diriger mes médias de masse et livrer la bataille décisive de l’opinion publique à ce poste en laissant aux autres les débats et les discours.»

Encore hésitant sur la décision qu’il prendra, il ne laisse pas beaucoup de doute à sa correspondante: «je me laisse le temps d’y penser, et d’avoir ton avis, mais à moins que je change d’idée, je ferai une annonce à cet effet mercredi prochain, le 1er avril.»

 

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Mar 262015
 

Trois-Pistoles, mercredi le 25 mars 2015 – Descendu du deuxième rang en ski pour donner une coup de main à la campagne de financement des Éditions Trois-Pistoles, l’éditeur de presse Nicolas Falcimaigne a eu la piqûre de l’édition tout court. Il apprendra maintenant toutes les facettes du métier auprès de Victor-Lévy Beaulieu et de son adjoint André Morin. Déjà, à l’orée du printemps, il apporte un vent de renouveau à la maison d’édition qui a plus de vingt ans.

Nicolas Falcimaigne est prêt à prendre la relève des Éditions Trois-Pistoles. Photo: Émilien Falcimaigne/Éditions Trois-Pistoles

Nicolas Falcimaigne est prêt à prendre la relève des Éditions Trois-Pistoles. Photo: Émilien Falcimaigne/Éditions Trois-Pistoles

Les trois prochaines années seront chargées, tant pour l’éditeur d’expérience que pour celui de la relève. C’est un véritable « compagnonnage » qui est au programme, afin de faire du prolifique journaliste un grand éditeur, confie VLB, qui a aussi été journaliste en son jeune temps. C’est donc à titre de Compagnon à la relève que le jeune homme de 35 ans entre dans l’équipe des Éditions Trois-Pistoles. Lire la suite »

Mar 042015
 

Lancement d’album, shower de bébé, party d’initiation, enterrement de vie de jeunesse, collation des grades, mariage ou baptême… peu importe le visage que vous donnerez à l’événement fondateur de votre coopérative, il faut qu’il soit une célébration qui reste gravée dans la mémoire des membres. Votre plan d’affaires est béton, votre campagne d’engagement préconstitutif est un succès, vous êtes prêts à confier votre structure démocratique à une équipe du tonnerre pour répondre au besoin identifié. Dans le cadre de notre série Comment démarrer une coopérative?, voici quelques conseils pour l’assemblée générale d’organisation. C’est la première grand messe de votre coop. Faites sonner les cloches!

Il faut que l’Assemblée générale d’organisation (AGO) soit à l’image de votre coop. Êtes-vous dans le secteur gastronomique ou alimentaire? Régalez vos membres. Dans le secteur technologique? Faites le dévoilement d’un prototype. Dans l’artisanat ou l’art? Lancez une gamme ou faites le vernissage d’une exposition. Une coop d’habitation? Un BBQ. Ce ne sont que quelques exemples…

Donner le feu sacré

Parce qu’au-delà de la formalité administrative, dites-vous bien que ce qui motivera vos membres et vos premiers administrateurs à traverser les défis du démarrage pendant trois à cinq ans, c’est le sentiment d’appartenance à la coop. C’est un lien affectif qui ne s’écrit sur aucun formulaire, qui ne s’adopte pas avec une proposition, un appui et un vote. Mais ce lien d’amour est la base du ciment qui tiendra votre coop contre vents et marées.

Les aspects techniques sont importants, toutefois, et votre Coopérative de développement régional (CDR) saura vous guider à travers ceux-ci. Il faut faire les choses dans l’ordre. Mais sur cette base, vous pouvez ajouter des éléments qui vous semblent importants.

Même si la loi des coopératives ne demande pas que soient formellement adoptées certains aspects du projet en AGO (plan d’affaires, vision, stratégies, produits), il est intéressant de donner du temps et de l’espace à ces aspects pour que les membres prennent une part active, démocratiquement, non seulement à ce qui est juridique, mais également aux aspects pratiques du projets.

Créer une tradition démocratique

Votre AGO, c’est la mise en place de la tradition démocratique de la coopérative. Ainsi, chaque Assemblée générale annuelle (AGA) qui suivra sera inspirée de l’AGO. Si votre politique d’achats, votre politique éditoriale ou votre code d’éthique ont été adoptés par vos membres en AGO, ils s’attendront à ce que vous continuiez à les consulter sur ces aspects lors de chaque AGA ou même en continu.

Ce qui est trop souvent négligé par les coopératives, dans le feu de l’action des opérations et surtout pendant le démarrage, c’est le lien démocratique avec les membres. L’AGO est une occasion de mettre en place des structures simples où les membres peuvent participer au développement de la coop, et d’adopter des processus de consultation efficaces. C’est ce qui fera la différence entre votre coopérative et toute autre entreprise capitaliste.

Cet article conclut la première édition du Guide coop Ensemble. Mais il est à prévoir que d’autres s’ajouteront pour répondre aux questions qui nous sont fréquemment adressées. À bientôt!

Depuis la fondation du journal Ensemble, avec la publication de centaines d’articles spécialisés sur les coopératives et d’un livre sur l’Année internationale des coopératives en 2012, de nombreux groupes ont sollicité notre équipe pour avoir des conseils et de l’information en vue du démarrage de leur propre coop. Nous publions dans cette série d’articles un résumé des étapes que nous recommandons. Ces articles seront mis à jour à l’occasion.

Fév 202015
 

Il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs, c’est bien connu. Mais en démarrant une coopérative, on peut tout de même les mettre côte à côte. Un procédé méconnu permet en effet d’aller chercher son financement en même temps qu’on prépare la fondation officielle la coop. Ainsi, on démarre le projet si et seulement si le financement est au rendez-vous. Ce joker coop s’appelle l’engagement préconstitutif. Ne vous en privez pas! Dans le cadre de notre série Comment démarrer une coopérative?, voici comment procéder dans les règles de l’art.

Le principe de l’engagement préconstitutif est simple: c’est de vous permettre de recruter vos membres avant la fondation de la coopérative. En gros, les futurs membres signent un papier qui dit: «Ce projet répond à mes besoins, et je m’engage donc à verser, lors de l’assemblée générale d’organisation, le montant suivant à souscrire en parts sociales.» Évidemment, ce paiement est conditionnel à ce que la coop soit effectivement fondée. Les gens sont donc certains de ne pas perdre leur contribution.

Pour procéder, procurez-vous auprès de votre Coopérative de développement régional (CDR) un modèle de formulaire d’engagement préconstitutif, que vous adapterez à la réalité de votre projet. Munissez-vous d’une version attrayante de votre plan d’affaires que vous pourrez montrer aux futurs membres, sans nécessairement leur en laisser un exemplaire, ainsi que tout autre outil promotionnel (maquette, prototype de produit, etc.).

Ensuite, vous pouvez mener votre campagne d’engagement préconstitutif. Cette campagne peut être menée par chacun des membres de votre comité provisoire, ou nécessiter l’engagement d’un représentant ou d’une représentante aguerrie.

Une fois votre campagne complétée, compilez les résultats et conservez précieusement les formulaires d’engagement préconstitutif signés. Vous pouvez maintenant vous présenter aux autres bailleurs de fonds (organismes publics, institutions financières, etc.), armés de cette mise de fonds virtuelle, qui n’en est pas moins officielle. La somme des engagements préconstitutifs des membres constitue la «mise de fonds du promoteur», dans leur langage.

Les bailleurs de fonds pourront donc vous donner une confirmation de leur propre investissement dans votre projet, ce qui vous permettra à votre tour de confirmer aux membres que le projet de coop deviendra réalité, et de les convoquer à l’Assemblée générale d’organisation, soit la véritable fondation de la coop. Nous reviendrons sur cette étape ultime dans un prochain article.

À bientôt!

Depuis la fondation du journal Ensemble, avec la publication de centaines d’articles spécialisés sur les coopératives et d’un livre sur l’Année internationale des coopératives en 2012, de nombreux groupes ont sollicité notre équipe pour avoir des conseils et de l’information en vue du démarrage de leur propre coop. Nous publions dans cette série d’articles un résumé des étapes que nous recommandons. Ces articles seront mis à jour à l’occasion.